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Je monte ensuite au deuxième étage. Ce sera le restaurant. Là encore, tout est vide, mais je peux déjà voir ce que ça deviendra. Des tables espacées, des lumières tamisées, une ambiance chic mais décontractée. Ce ne sera pas seulement un endroit où l'on mange, mais une expérience.

Puis je prends l'ascenseur pour monter au rooftop. Quand les portes s'ouvrent, je suis frappé par la vue. L'espace est large, et on a une vue imprenable sur la ville. Ce rooftop sera réservé aux VIP. Je vois déjà les grands canapés en cuir, les serveurs qui passent avec des cocktails personnalisés.

Je reste un moment à observer la vue, imaginant les soirées qui s'y dérouleront. Des soirées privées, des événements exclusifs, tout ce que je veux pour ce bar. Puis je redescends au premier étage.

Tout est encore brut, les murs sont nus, il n'y a pas encore de meubles, mais je peux déjà sentir ce que ça deviendra. Un endroit où les gens viendront pour s'amuser, boire, danser, passer du bon temps. Je vois Charms devenir une référence aussi ici, tout comme celui de Londres.

Mais au fond de moi, une petite voix murmure des doutes. Et si ça ne marchait pas ? J'imagine les chaises vides, les tables désertes... mais je secoue la tête. Non. J'ai déjà fait ça une fois, je peux le refaire.

Je continue de marcher dans l'espace, observant chaque coin, chaque recoin. Cet endroit a du potentiel. Je le sais. Une fois que tout sera terminé, les gens voudront revenir encore et encore.

Je quitte mon bar, encore perdu dans mes pensées, et décide de ne pas rentrer tout de suite. L'air est doux, la nuit tranquille, et malgré la fatigue, il me reste un peu d'énergie. Je roule sans but précis à travers les rues de Santa Monica, laissant les lumières et les palmiers défiler sous mes yeux. À un moment, je remarque un coin plus isolé, presque désert, baigné par une faible lumière qui se faufile entre les arbres. L'endroit semble paisible, parfait pour m'arrêter, marcher un peu et vider mon esprit.

Je gare ma voiture et la verrouille avant de sortir. Le vent léger fait doucement bruisser les palmiers au-dessus de moi. Je prends une profonde inspiration, l'air frais emplissant mes poumons. C'est un moment rare, presque précieux dans l'agitation de Los Angeles. Je m'avance un peu plus loin sans me préoccuper des voitures qui font des allers-retours justes derrière moi, puis un bruit d'éclat de verre me fait redescendre sur terre.

Je cours rapidement jusqu'à cette dernière quand j'arrive, j'aperçois les vitres de ma voiture brisées et une silhouette s'éloigner rapidement en courant. Mon cœur rate un battement.

Je commence à courir à toute vitesse. Merde. Pourquoi j'ai laissé ma voiture comme ça en pleine voie ? Mon esprit se bombarde de reproches alors que mes pieds frappent violemment le sol. La personne est petite et se déplace vite, mais je suis plus rapide. Petit à petit, je réduis la distance entre nous.

Finalement, je parviens à l'attraper par son sac à dos Nike et tire d'un coup sec, l'arrêtant net. Avant même de réfléchir, mon poing part instinctivement et percute violemment son visage. La personne s'effondre au sol, se tenant le visage. Je remarque rapidement ses gants noirs.

– Pardon... murmure la personne d'une voix grave et faible, limite étranglée.

Je m'arrête net. Quelque chose ne va pas. Cette voix... il y a quelque chose de particulier dans son accent américain, comme s'il était forcé, artificiel. Je m'accroupis légèrement pour mieux voir, mais la faible lumière ne révèle que peu de détails. La personne porte une cagoule noire, trop serrée sur son visage. Tout ce que je distingue, ce sont ses yeux. Des yeux sombres, presque noirs, plissés naturellement. Impossible de déterminer si c'est un homme ou une femme. Le silence qui suit ses paroles m'en dit peu. La personne semble figée, respirant difficilement, attendant ma réaction.

Beyond AppearanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant