Beyond Appearance

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Le lendemain matin, je me réveille avec le soleil déjà bien haut dans le ciel. J'ai dormi plus que d'habitude, la fatigue de la veille m'ayant complètement vidé. Après l'agression d'hier soir, j'avais besoin de cette grasse matinée pour remettre mes idées en place.

Je me lève lentement, encore un peu engourdi, et un détail me revient soudainement. C'est subtil, presque insignifiant, pourtant bien présent dans ma mémoire. Le parfum de la personne qui m'avait attaqué. C'était une senteur fraîche, quelque chose d'apaisant. Ce n'était pas fort, plutôt doux et discret. Une odeur de « propre », je ne saurai le définir presque comme un linge fraîchement lavé mais avec une senteur particulière. Rien de puissant, mais assez pour que je le remarque.

Je revois aussi les yeux creusés de cette personne, presque invisibles dans l'obscurité, mais leur forme d'amande était marquante. Et puis sa peau... d'après ce que j'ai vu, elle devait être caucasienne. Je secoue la tête, résolu à arrêter d'y penser. Ce n'est pas comme si ça allait m'aider à retrouver cette personne. Si la police trouve quelque chose, tant mieux. Sinon, je préfère abandonner cette histoire. On ne retrouvera jamais cette personne de toute façon.

Avec un soupir, je rassemble mon courage pour la grosse journée qui m'attend. Je décide de commencer à emménager vraiment dans mon appartement. Il est temps d'ordonner mes affaires, de faire une liste de meubles supplémentaires à acheter. Après tout, je vais passer cinq mois ici, autant être bien installé. Je passe un moment à dresser une liste de ce qu'il me manque et je la transmets à mon père par texto, lui demandant si son chauffeur ou l'un de ses employés peut s'en charger. Il commence par me donner le numéro d'Amani, son chauffeur et une dizaine de minutes plus tard, m'informe qu'il est parti pour récupérer les meubles. Quelle efficacité ! Me dis-je à moi-même.

Je pars dans la cuisine et réfléchis deux secondes à comment je vais m'organiser côté repas. Ce n'est que mon 3ieme jour ici et je commence à me poser une multitude questions. Je me rends compte que cuisiner, ça évoque en moi plus de flemme qu'autre chose. J'ai des repas tout faits dans le frigo, mais je pense sérieusement à engager un cuisinier, quelqu'un qui pourrait me préparer des plats de qualité. Un personnel de ménage aussi, peut-être, on verra. Clairement, je n'aurai pas le temps de gérer tout ça avec mon emploi du temps. Je vais devoir demander à mon père si elle a des personnes à me suggérer.

Quelques heures plus tard, j'entends la sonnette retentir. En ouvrant la porte, je tombe sur Amani, un jeune homme je ne lui donne pas plus de 24 ans. Il porte des vêtements neutres, un simple t-shirt gris légèrement trop grand et un pantalon noir usé, mais propre. Sa peau est d'un brun chaleureux, et ses cheveux courts sont soigneusement taillés. Ses yeux, bien que fatigués, reflètent une sorte de douceur et de retenue. Il a une stature fine mais musclée, comme quelqu'un habitué à porter des charges lourdes. Un léger sourire flotte sur ses lèvres, mais quelque chose dans son regard me semble préoccupé.

– Salut Amani, comment tu vas ? Ça n'a pas été trop galère de trouver les meubles ?

L'homme me regarde avec un léger sourire, mais je remarque immédiatement que son visage est fermé, comme s'il dissimulait quelque chose ou qu'il souffrait d'un malaise intérieur.

– Non, monsieur, pas galère. J'ai trouve tout. Juste un peu... comment dire... long, mais ça va, ça va.

Je hoche la tête, sentant qu'il n'est pas totalement à l'aise pour parler. Je décide de ne pas trop insister pour le moment. On commence à décharger les meubles ensemble. Amani tente de refuser mon aide, voulant tout gérer tout seul, mais je l'ignore et lui donne un coup de main.

Après un moment de travail silencieux, je me tourne vers lui.

– Dis-moi, ça fait combien de temps que tu fais ce travail ? Ça te plaît ?