Beyond Appearance

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Ce soir, je vais enfin revoir mon père et rencontrer ses amis lors de la soirée qu'il a organisé. L'ambiance promet d'être un peu différente de ce à quoi je suis habitué, mais après tout, il est temps de reconnecter un peu avec la famille. Je m'habille avec soin, enfilant une veste sobre mais élégante, ajustant mon col dans le miroir avant de descendre.
En bas, Amani m'attend déjà. J'avais pourtant demandé à mon père de ne pas envoyer son chauffeur, mais têtu comme il est, il a insisté pour qu'il passe me chercher. Je pousse un soupir et sors de l'appartement. Dans la voiture, Amani jette un coup d'œil rapide dans le rétroviseur.

– Ça va, monsieur ?

– Ça va, Amani. Et toi, comment tu te sens ? Pas trop fatigué de faire tous ces allers-retours ?

Il secoue la tête avec un sourire sincère.

– Non, ça va bien. Travail c'est travail, très content de faire ça. Et vous... soirée avec famille, c'est bon pour vous.

Je souris, appréciant sa simplicité. Amani est un gars authentique. Pas de faux-semblants, toujours franc.

– Ouais, c'est bon de revoir la famille. Ça fait un moment. Merci de m'avoir conduit, même si j'avais dit que c'était pas nécessaire.

Amani rigole doucement.

– Moi juste suivre les ordres de monsieur. Lui est très insistant.

Je ris aussi. Mon père a toujours su obtenir ce qu'il voulait, une qualité que je respecte tout en la trouvant parfois un peu agaçante.

Après un moment de trajet, nous arrivons enfin chez mon père. La maison est gigantesque. Elle est bien plus grande que ce que j'avais imaginé. Un vrai manoir avec des colonnes à l'entrée, un jardin impeccable et des lumières douces qui illuminent la façade. Tout est soigneusement entretenu. Les allées pavées serpentent autour de parterres de fleurs parfaitement arrangés. Un vaste portail en fer forgé encadre l'entrée, et je suis impressionné par la grandeur du lieu.

– Eh ben, il a vraiment mis le paquet, murmuré-je en observant la demeure.
Je sors de la voiture, inspirant profondément l'air frais de la soirée, et Amani me suit de près. En entrant dans la maison, une douce odeur de vanille et de praline m'envahit immédiatement. Le parfum est chaleureux, accueillant. L'espace intérieur est immense, avec des plafonds hauts et des lustres imposants qui scintillent au-dessus de nos têtes. Les murs sont décorés d'œuvres d'art, et des meubles luxueux sont disposés avec goût dans chaque recoin. Tout ici respire l'élégance, mais d'une manière qui ne semble pas ostentatoire, plutôt maîtrisée.

Je retire ma veste en marchant vers le hall d'entrée, et une jeune femme s'approche de moi pour la récupérer. Je lève la main pour l'en empêcher.

– Non, merci, dis-je en accrochant mon manteau sur le porte-manteau à côté de la porte.

Aussi tôt, j'entends la voix d'Amani résonner dans la pièce.
– Penelope ! Viens accueillir !

La jeune femme, qui semble un peu prise au dépourvu, commence à répondre, mais je l'interromps en souriant.

– Ce n'est pas grave, Amani. J'ai des mains, je peux encore m'en servir.

Penelope me sourit timidement, puis me souhaite la bienvenue d'une voix douce.
– Bienvenue, monsieur. Suivez-moi s'il vous plaît.

Nous nous dirigeons vers le salon, et plus nous avançons, plus les voix deviennent fortes. Une dizaine de personnes discutent entre elles, et je sens que l'ambiance est détendue, conviviale. Lorsque je franchis le seuil du séjour, plusieurs regards se tournent vers moi. Je capture l'essence de la pièce en un coup d'œil : des invités bien habillés, des verres à la main, des rires et des conversations légères. On me scrute un instant, mais je fais comme si de rien n'était, balayant la pièce du regard.