The Art Of Love | Bangchan | SKZ

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⊹ ࣪ ﹏𓊝﹏𓂁﹏⊹ ࣪ ˖

Le lendemain matin, je me réveillai avec un mélange d'excitation et d'appréhension. La soirée de la veille me semblait presque irréelle, comme un rêve dont je ne voulais pas encore me réveiller. J'avais encore l'impression de sentir la chaleur de sa main dans la mienne, et je pouvais presque entendre le son de sa voix murmurant mon nom.

Je restai un moment allongée dans mon lit, les yeux fixés sur le plafond, repassant encore et encore chaque instant de notre promenade. Tout avait été si parfait, si simple. Mais avec le jour nouveau, les doutes commencèrent à s'infiltrer dans mon esprit.

Que représentais-je vraiment pour Chan? Était-il sincère dans ce qu'il ressentait ou n'était-ce qu'une passade, une de ces rencontres éphémères qui s'évaporent aussi vite qu'elles apparaissent? Après tout, sa vie était à des milliers de kilomètres de la mienne, remplie d'engagements, de voyages, de concerts. Qu'est-ce qu'une petite serveuse de café pouvait-elle bien représenter pour quelqu'un comme lui?

Ces pensées tourbillonnaient dans mon esprit alors que je me levais et me dirigeais vers la cuisine pour préparer mon café habituel. Chaque geste me semblait automatique, comme si mon corps fonctionnait en pilote automatique pendant que mon esprit était ailleurs.

Je me forçai à me concentrer sur la journée qui m'attendait. Le *Sea Breeze* ne se gérerait pas tout seul, et je savais que Rose comptait sur moi. Rose, c'est la propriétaire du café, mais aussi une amie proche. Elle m'avait embauchée il y a trois ans, quand je cherchais désespérément un travail après mes études. Avec son énergie débordante et son sourire chaleureux, Rose avait une façon de rendre le *Sea Breeze* plus qu'un simple café : c'était un lieu de rencontre, un endroit où tout le monde se sentait bienvenu. Pour moi, c'était devenu une deuxième maison.

Elle m'avait aussi pris sous son aile comme une grande sœur. Toujours là pour donner un conseil, partager un fou rire, ou écouter mes préoccupations. Grâce à elle, j'avais trouvé ma place dans cette petite ville côtière, loin de l'agitation de la ville où j'avais grandi. J'essayai de chasser Chan de mon esprit, mais chaque fois que je pensais l'avoir réussi, une image de son sourire revenait me hanter, me rappelant à quel point j'étais tombée sous son charme.

Une fois prête, je sortis de chez moi et me dirigeai vers le café. L'air frais du matin m'aida à me réveiller un peu plus, mais les pensées confuses continuaient de tournoyer dans ma tête. Et si je m'étais trompée? Et si, pour lui, je n'étais qu'une distraction passagère?

Quand je suis arrivée au café, Rose m'a accueillie avec son sourire habituel. Elle portait sa chemise rouge habituelle, celle qu'elle disait être sa "porte-bonheur". Ses cheveux blonds étaient tirés en arrière dans un chignon désordonné, et ses yeux pétillaient comme d'habitude. "Hana, ma belle! T'as l'air un peu dans la lune ce matin," dit-elle en riant, me tendant un torchon pour essuyer les tables. "Quelque chose te tracasse?"

Je secouai la tête, essayant de paraître détachée. "Non, rien de particulier. Juste un peu fatiguée, je suppose."

Rose plissa les yeux en m'observant, comme si elle pouvait voir à travers moi. "Tu devrais te ménager un peu, ma chérie. Peut-être qu'un jour de repos te ferait du bien, tu sais que je peux gérer ici toute seule."

Je souris, reconnaissante de son souci. "Merci, Rose. Mais ça va aller. Et puis, je préfère être ici, ça me change les idées."

Elle haussa les épaules, mais ne poussa pas plus loin. "Très bien, comme tu veux. Mais si tu as besoin de parler, tu sais que je suis là, d'accord?"

Je hochai la tête, touchée par son attention. Elle disparut derrière le comptoir, et je me mis au travail, m'efforçant de rester concentrée sur mes tâches. Les heures passèrent, et le café se remplissait peu à peu. Les habitués étaient là, comme d'habitude, mais je ne pouvais m'empêcher de jeter des coups d'œil vers la porte, guettant une silhouette familière. À chaque fois qu'un nouveau client entrait, mon cœur battait un peu plus fort, pour retomber aussitôt lorsqu'il ne s'agissait pas de lui.