Chapitre XII: Voile de timidité

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(Démarrez la vidéo , baissez le volume et détendez vous. Bonne lecture)

Acte2 🟤:  Lutte intérieure et les non-dits




« Et tout d'un coup, la vie m'est apparue comme un instant lumineux où l'on renaît de ses cendres à chaque souffle, où chaque matin est une nouvelle chance offerte à l'âme. »
Albert Camus














Adeola.




Trois mois plus tard..

Krrrrrr,krrrrrrrr , krrrrrrr, krrrrrrr

     Je tends le bras vers la table de chevet, le bruit strident de mon réveil me tire brutalement du sommeil.

Le froid matinal  me pousse à me glisser sous la couverture, profitant de la chaleur réconfortante. Juste au moment où je commence à me rendormir, c'est au tour de mon téléphone de sonner.

Pourquoi je n'ai toujours pas désactivé cette alarme ?

Je grogne intérieurement, encore à moitié endormie, et finis par l'éteindre. Ces derniers temps, mes réveils sont difficiles. Un coup d'œil à l'écran : 6h40. Plus le temps pour une grasse matinée, je dois me préparer.

Je me traîne jusqu'à la salle de bain, où le miroir reflète un visage encore marqué par le sommeil. Je me brosse les dents, retire mon pyjama et file sous la douche.

L'eau chaude qui coule sur ma peau me redonne peu à peu l'énergie nécessaire pour affronter la journée. Une fois sortie, je choisis avec soin une tenue assortie de chaussures et d'un sac que je pose délicatement sur le côté de mon lit refait.
    Devant la coiffeuse, je repositionne ma perruque avec précision, corrigeant les quelques mèches déplacées durant la nuit. Un soupir de soulagement m'échappe lorsque tout est enfin en place. Le maquillage appliqué, j'enfile ma tenue et un dernier coup d'œil dans le miroir me rassure : tout semble parfait.

Descendant les escaliers, avec l'envie d'un café fraîchement préparé envahir mon esprit me conduisant à la cuisine . Je me prépare un petit déjeuner rapide tout en versant des croquettes pour mon chat qui réapparaît après une absence prolongée. Juste avant de sortir, le porte s'ouvre pour laisser entrer Madame Nokulunga, l'une des femmes de ménage. Nos regards se croisent, et un sourire spontané éclaire nos visages alors que nous échangeons quelques mots.

Dehors, l'air frais du matin me réveille complètement. Je monte dans ma voiture, les premiers rayons du soleil caressant doucement le pare-brise.

Une fois arrivée au bureau, le portier charmant me prend les clés pour garer la voiture, et je lui offre un sourire en retour. Poussant la porte vitrée, je pénètre dans le hall du building, où Ana, la réceptionniste, me complimente sur ma tenue.
Elle complimente toujours tous le monde.
     Un échange poli, accompagné d'un sourire, et je me dirige vers l'ascenseur.
À l'intérieur, deux jeunes femmes sont déjà là. Maya, l'une d'elles, me lance un regard en coin.

— J'adore votre jupe, dit-elle d'un ton que je devine faux.

Je réprime un soupir. Je sais qu'elle parle sans réelle intention de complimenter. Mais depuis que j'ai appris qu'elle trompait son mari avec leur chauffeur, je prends ses piques avec détachement.Avec un sourire tout aussi faux, je réponds :

— Merci, et vos chaussures sont superbes.

— Ah, vous les avez remarquées ? Elles viennent de chez Sketch & Dalton, répond-elle avec un air de supériorité.

Juste 5ansOù les histoires vivent. Découvrez maintenant