( Démarrez la vidéo baissez votre volume et détendez vous . Bonne lecture)Acte1🟤: Mariage et poids du devoir
«Soso take my pain away . Soso take my pain»
Omar lay
Ryan.
Allongé sur mon lit, l'insomnie me tenaille, alors que l'aube du 25 février se profile timidement.
Des rayons de lumière filtrent à travers les rideaux épais, annonçant le début du jour. Je pose les pieds sur le sol, me débarrasse des vêtements épars et me dirige vers la douche.
L'eau chaude parcourt mes muscles engourdis, mais peine à dissiper ma fatigue persistante.
Je sors de la cabine, m'essuie, puis me rends dans le dressing pour choisir une chemise et un pantalon noirs, symbole de deuil.
Une fois vêtu, je me coiffe et quitte la chambre. Mon regard se pose sur la tête de mon lit, où plusieurs photos sont accrochées comme un album de souvenirs, Notre album. Je les connais par cœur, chaque sourire, chaque moment figé.
Je détourne les yeux, quitte la chambre et descends les escaliers. Je prends mes clés et mon téléphone sur le bar où traîne encore la bouteille de la veille.D'habitude, cela m'aide à dormir, mais ce matin, rien ne fonctionne.
Je sors dans le jardin, où Monsieur Pérot, le jardinier, taille les buissons avant le lever du soleil. Je lui adresse un salut poli au quelle il répond s'avançant vers moi.
Il se retire lorsqu'il comprend que je préfère faire le travail moi-même.Je coupe quelques fleurs que j'emballe soigneusement avant de retourner au salon, de saisir la bouteille laissée sur le bar, puis de monter dans ma voiture.
Je conduis jusqu'au cimetière, désert mais vibrant de souvenirs pour moi. Sur la tombe, je dépose les fleurs, puis la bouteille, que j'ouvre et dont je bois une gorgée.
— Joyeux anniversaire, Emy , murmuré à l'adresse de la pierre tombale.
Sa photo commence à s'érailler, un détail que je devrais faire corriger bientôt.
Je reste là, devant sa tombe, sans autre mot à dire. Aujourd'hui, il n'y a rien de nouveau à raconter. Je contemple ce qui reste de ma femme, celle que je n'ai jamais pu épouser.
Un coup léger sur mon épaule me ramène à la réalité : le gardien du cimetière. Il me fait un signe pour que j'essuie mon visage, et je sèche mes larmes. Je peux les contenir toute l'année, mais chaque 25 février, elles reviennent.— C'est difficile, mais les vivants ne devraient jamais être trop proches des morts , essaie-t-il de me réconforter.
—Je le sais, vieil homme , réponds-je. Mais je n'y arrive pas.
— Essaye de venir une fois par an, plutôt que chaque fois que tu en as l'occasion , ricane-t-il.
— Vous êtes vraiment cruel , lui dis-je, sans détourner le regard.
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Juste 5ans
Historia CortaRyan, un homme façonné par les attentes implacables de sa famille, porte le fardeau d'une perte qui l'a laissé froid et distant. Préparé depuis toujours à succéder à son père à la tête de l'empire Longuti, il s'est résigné à vivre selon les règles i...