Haitanis' sis

Chapitre 17

Le canon d'un flingue posé sur sa tête, Takemichi ne bougeait pas d'un poil. La foule retenait son souffle.

- T'es prêt à crever plutôt que de lâcher l'affaire ? Demanda Kisaki.
- Il a un gun ! S'exclama Koko.
- Merci Koko pour cette précision, je crois que personne n'avait remarqué. Lança Rian en reculant contre Kakucho.
- Oh qu'est ce que tu fous !? Cria ce dernier à l'adresse de Kisaki.

Rian, elle, préféra en rester là. Elle ne souhaitais pas se faire tirer dessus. Elle laissa Kisaki et Takemichi à leurs problèmes personnels et se dirigea vers Izana.

- Tu savais qu'il allait apporter un flingue ?
- T'étais jolie quand tu démontais les petits piliers du Toman.
- J'aurais préféré m'attaquer aux vrai piliers du Tokyo Manjikai voir même directement Mik-

Un coup de feu retentit, coupant Rian dans sa phrase. Elle se retourna brusquement. Kisaki venait de tirer dans le pied de Takemichi.

- Tsss, pitoyable. Maugréa-t-elle.

Izana esquissa un sourire amusé et regarda sa Reine. Rian se re-tourna vers lui, et plongea ses yeux clairs dans ceux de son Roi.

- T'es si belle, putain. Lui confessa-t-il, en l'attrapant par la taille. Quand on rentre ce soir, j'te fais une équipe de foot.
- Charmant. Pouffa-t-elle.

Il pose doucement ses lèvres sur celle de la jeune Haitani. Il ne voulait pas lui dire. Il n'y arrivait pas. Le courage l'avait entièrement quitté pour prononcer ces quelques mots à sa Reine.

Il lâcha Rian et s'avança vers le combat entre Takemichi et Kisaki. Izana bloqua rapidement une tentative de coup de poing du blond.

- Dégages Izana. Grogna Takemichi.
- Bouges Kisaki, je vais tous les buter de mes propres mains. Fit Izana.
- Dans tes rêves, connard ! Répondit Takemichi.

S'enchaîna alors un combat à sens unique. Izana frappait. Takemichi recevait. Rian se lassait. Les autres observaient.

Rian ne souhaitait qu'une chose, la mort de quelqu'un pour égayer cet affrontement sans queue ni tête, où les chef du Toman étaient toujours portés disparus.

Et soudain, alors qu'il allait envoyer un coup dans la tête d'Izana, Takemichi se stoppa. Brusquement, il leva sa main au ciel. Une tête blonde venait d'apparaître.

- J'ai pas lâché l'affaire Boss !
- Merci, Takemichou. Fit Mikey en s'avançant.

Il portait son uniforme noir du Toman, et des bandes dans son dos. Rouges. Rian revit l'image de son manteau du Tenjiku qui s'était mélangé plus tôt dans la journée avec la veste noir du Toman de Mikey.

- Le rouge et le noir. Murmura-t-elle, les yeux dans le vague.

Mikey dépassa Izana et Kisaki.

- Deux secondes, je dois d'abord lui dire un mot.
- T'es venu. Sanglota Takemichi. Putain Mikey, j'en pouvais plus.
- Merci mec.
- Mikey...t'étais où putain ! S'exclama le blond, essuyant ses larmes.

Il eut un petit silence, que l'entrée de Mikey avait provoqué. Mikey se tourna vers ses membres.

- Désolé à tous pour le retard. Fit il alors que Draken arrivait à son tour.
- Vous étiez où merde ? Hurla Peyan de l'autre côté de la foule.

Mikey souria aux membre du Toman.

- Alors vous allez pas le croire mais avec Kennychou on voulait aller manger une glace à Shibuya-
- Tu voulais. Rectifia Draken en descendant de sa moto.
- Oui, bref. Mais le problème c'est qu'après avec passé l'aprem là bas, en voulant repartir, bah on a crevé. Sauf que c'est loin Shibuya, et le temps d'avoir un réparateur et de changer la roue. Frère ! Une heure ET demie pour changer une roue c'est abusé. Et après, bah fallait le temps d'arriver quoi. Y'avais des bouchons pas possible en plus.

Les membres du Toman pouffèrent alors que Draken grognait de mécontentement. À côté d'eux, Kisaki enrageait.

- Mais...mais ta sœur est mort bordel ! T'es sensé être au fond du trou là !

Mikey se tourna vers Kisaki, l'ambiance changeant complètement.

- Emma ? Elle est vivante. Et en sécurité.

Des bruits de surprise et de confusion s'échappèrent du Tenjiku.

- Mais, mais...bégaya Kisaki en reculant.

Ignorant totalement Kisaki, Mikey et Draken se tournèrent vers les membres du Tenjiku encore debouts.

- On fait quoi Mikey ? La moitié du Tenjiku a l'air encore d'attaque.
- La moitié, ça fait deux cents contre deux.

Draken acquiesça.

- Vous voulez qu'on se batte avec un handicap ? Cria Mikey.

Rian éclata de rire. Des cris d'indignation s'élèverent.

- C'est quoi ces conneries ?!
- Tu te fous de notre gueule ?!
- Ce serait plutôt à nous d'avoir un handicap !
- C'est vous qui vous foutez de ma gueule. Répondit calmement Mikey.

Le silence se fit face au calme et à la prestance du chef du Tokyo Manjikai. Il éleva la voix et poursuivit :

- Vous m'avez prit pour qui ? Vous êtes à peine deux cents. Il faudrait que vous soyez vingt milles pour que ce soit équitable !!!

Sur le visage des membres du Toman brillaient un sourire fier et dans leurs yeux les larmes de bonheur affluaient alors qu'ils se rangeaient derrière Mikey. Rian se dit qu'il ne suffisait qu'un peu d'assurance et de bonnes paroles pour faire revenir ces misérables cafards sur leurs pieds. Elle soupira. Elle n'était pas prête de rentrer chez elle à ce rythme là.

Et alors que les derniers membres du Toman se remettaient debouts, Izana souffla.

- Ça y est, ils me soûlent déjà avec leurs conneries. Je sais ce que t'a branler mais ton plan est parti en vrille Kisaki.

La Reine observait Izana de loin, attendant un quelquonque ordre. Il lui adressa un signe de tête, auquel elle répondit pas, ayant compris le message.

- À toi d'entrer en scène, ma Reine.

La dernière Haitani ressera les bandes de poitrine et s'élança. Mikey eut tout juste le temps de parer le coup de pied qu'elle lui envoya en pleine tête. Il fut propulsé une dizaine de plus loin, toujours debout, mais chancelant.

- Mikey !! Hurla Peyan.
- Putain elle est trop rapide ! S'écria Chifuyu.
- Tu voulais ving milles hommes ! Ricana Rian. Je t'en sers cent milles !!!

À quelques mètres de là, Kakucho s'approcha d'Izana, énervé.

- Izana, c'est pas une bonne idée du tout-
- Tu vois Kakucho, le truc qui fait que Rian sera toujours plus puissante que toi, c'est que si je lui demande de tuer, elle le fera, elle.

Kakucho ne répondit pas, car Izana ne comprenait pas. Ils étaient tous entrain de détruire la jeune femme. La détruire, mentalement.