Chapitre 13

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ÉLOÏSE

À cause de lui, j'ai passé la totalité de la journée dans un état de consumation extrême.

Ce mec est beau, très beau.

Mais de loin. Très loin.

Il vous suffit d'échanger un court instant avec lui pour vous rendre compte qu'il est aussi sournois qu'une vipère. Et encore, je suis gentille...

Emma a terminé plus tôt dans l'après-midi, c'est donc seule que je me rends au parking souterrain pour récupérer ma voiture.

Et partir d'ici. Enfin.

Comme chaque jour, je n'ai une fois de plus pas pensé à retenir l'endroit où je l'ai mise. Et comme chaque jour, la chance n'est pas de mon côté.

Je viens de passer au peigne fin une grande partie du parking, partie où ma voiture n'est pas.

Rhaaah.... c'est pas possible tu le fais exprès !

Je la repère enfin au loin. Un bruit assourdissant se met à résonner en écho dans le sous-sol.

Pincez-moi je rêve !

L'enfoiré !

C'était lui, ce petit cul-cul prétentieux. Motard de mes deux.

Le salaud, il m'attend.

Puisque c'est lui qui a décidé de jouer, on va jouer.

Je revêts mon masque anti-parasite insignifiant et prépare ma clef dans mon point, de sorte à ce qu'elle ressorte entre mes doigts.

Je jure que s'il m'énerve et qu'il s'approche, je lui plante mon arme dans l'œil.

En plus, il a le culot de sourire. Le pire dans tout ça, c'est qu'il est à tombé par terre.

Est-ce à ça que ressemble le diable ?

Est-ce que lui aussi possède de telles mains, capables d'arracher la nuque d'un écureuil sans défense ? Pourquoi sans défense au juste ?

En tout cas, Nathanaël en a l'air capable lui.

Pourquoi est-ce que mon cœur bat de manière si frénétique à proximité de lui ? Pourquoi ai-je du mal à déglutir ?

Iron Man en carton, marmonné-je entre mes dents serrées.

J'ai beaucoup de mal à l'ignorer, à ne pas reluquer son corps dans cette combinaison.

N'oublie pas qu'il suce son pouce, me répétais-je en boucle.

— On y est, la mémoire est revenue, me nargue-t-il les mains fermement campées sur ses hanches, le sourire jusqu'aux oreilles.

Seigneur aidez-moi ! Faites de lui un monstre répugnant. Tout petit, si possible, que je puisse l'écraser sous la semelle de mes chaussures à plateforme !

— Si tu avais un cerveau, ce qui n'a pas l'air d'être le cas, tu saurais qu'avec le casque teinté sur la tête tu n'es pas reconnaissable. Casque qui me semble n'est pas réglementé, lui fais-je remarquer d'un air condescendant.

Je le contourne, prête à déverrouiller ma voiture.

— Pas faux. En tout cas, j'espère que tu penses à moi chaque fois que tu vérifies tes rétroviseurs.

Sa voix sensuelle me procure des frissons que je tente de refouler.

À quoi il joue ?

Je sens une chaleur écrasante s'approcher derrière moi. Mes paumes deviennent moites, mes mains moins assurées qu'elles ne l'étaient il y a encore quelques instants.

Nos cœurs fusillés ( SOUS CONTRAT D'ÉDITION CHEZ ELIXYRIA) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant