Chapitre 17 : 1, 2, 3, partez !

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Pdv Clem :

Le rugissement des moteurs qui résonne comme un grondement de tonnerre, s'entrelace avec la clameur exaltée de la foule alors que Marion et moi pénétrons dans l'entrepôt abandonné. L'atmosphère est chargée d'électricité et de danger imminent. Je jette un coup d'œil complice à Marion. Ce soir, nous savons toutes les deux que tout est en jeu.
Dans la jeep j'ai troqué le maillot de mon meilleur ami pour une tenue plus audacieuse : un débardeur rouge vif, la couleur de notre gang, et un mini-short en jean bleu Miu Miu. Cette tenue est un mélange provocateur et symbolique, un message clair pour ceux qui pourraient douter de ma loyauté. Je peux sentir le regard des autres se poser sur moi, chaque regard ajoutant à la montée d'adrénaline qui pulse dans mes veines.
L'entrepôt est une explosion de chaos organisé. Les néons clignotent au rythme effréné de la musique, éclairant une scène de courses clandestines. Au centre de cette agitation, je repère Val. Avant même que nos regards se croisent, je ressens son attention comme une brûlure. Il fend la foule avec détermination, ses yeux lançant des éclairs. Il me saisit par le bras et la force de sa poigne révèle une colère à peine contenue.

— Qu'est-ce que tu fais ici, Clem ? gronde-t-il, sa voix basse mais vibrante de menace. C'est trop dangereux pour toi.

Je le fixe, le défi imprimé sur mon visage. La chaleur de son emprise sur mon bras contraste avec l'air frais de l'entrepôt.

— Si tu cours, je cours. C'est aussi simple que ça.

Mon sourire provocateur est une déclaration silencieuse : je ne reculerai pas.
Ses mâchoires se crispent, ses yeux se plissent de frustration et de colère. Avant qu'il ne puisse répondre, la musique s'intensifie encore, emportant la fête dans une frénésie encore plus grande. Les moteurs vrombissent, les éclats de rire et les cris montent en crescendo. Mon amie d'enfance m'entraîne dans la foule sans un regard pour son chef de gang qui tente de se contenir. Marion et moi nous lançons dans la danse, tout en surveillant la Porsche de Val de loin. Les néons projettent des éclats de lumière multicolores sur les voitures alignées pour la course.
Je décide de trainer mon amie au bar et nous découvrons ensemble un bierre- pong.

-Eh c'est Julien là-bas non ? Demandais-je à Marion

-Ba oui c'est lui le mécano de Val ce soir. Tu ne croyais quand même pas qu'il me laisserais venir ici seule.

Sans plus de mot, elle fonce vers son mec et lui saute sur le dos si brusquement qu'il manque de se renverser sa boisson dessus. Je m'avance à mon tour et tape sur son épaule.

-Excuse-moi Juju, tu pourrais bouger ton corps d'apollon pour que je puisse me servir aussi.

Julien se retourne vers moi tout sourire et ses yeux rencontrent les miens. Son visage passe de sa copine à moi à plusieurs reprises et ses yeux en amendes s'écarquillent.
-Bella ! Je suis trop content de te voir putain ça fait une éternité.

Il me prend dans ses bras mais son étreinte est crispée.

-T'en as pas l'air

-Si, si ... c'est juste que...il sait que t'es là ?
-Val ? Il m'a aperçu oui.

-Et il est d'accord ?

-Je suis une grande fille tu sais ? J'ai pas besoin de son accord

-Je sais, je sais pardon. C'est juste que la course de ce soir est dangereuse et Val a tendance à être distrait quand tu es dans les parages.

Marion lui envoie petite claque derrière la tête en ricanant.

-Sujet tabou chéri, tu sais très bien que parler de leur relation est interdit devant eux...ça a tendance à faire des étincelles.

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