Chapitre 3: Le Gala de Charité

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Ce soir, pour le gala du cancer du sein, tout le monde doit arborer un accessoire rose. Mais moi, je joue le jeu à fond. Ma mère, toujours prête à en faire trop, a décidé de m'habiller entièrement en rose. Et quand je dis entièrement, je veux dire de la tête aux pieds. Comme d'habitude, c'est une robe sur mesure, une création que personne n'a encore vue. Je me maquille à peine, sachant que la robe parle d'elle-même, et je lisse mes cheveux jusqu'à ce qu'ils soient parfaitement raides, ce qui complète ce look déjà audacieux.

"Wow, on dirait un bonbon géant," ricane mon frère Alex en me voyant descendre les escaliers.

Je lève les yeux au ciel, mais je ne peux m'empêcher de sourire. C'est un événement caritatif, alors toute la famille doit y assister ensemble.

"Et toi, tu n'as pas fait beaucoup d'efforts avec ton rose," je riposte. "Une cravate ? Sérieusement, Alex ?"

"Regarde mieux," dit-il en me collant son poignet au visage. "J'ai aussi un bracelet rose, ça compte."

Je laisse échapper un rire. "Oh mon Dieu, tu n'aurais pas dû en faire autant."

"C'est ça, moque-toi. Mais j'espère que ce nuage rose ne t'empêchera pas de courir," dit-il en se lançant soudainement à ma poursuite. Sur mes escarpins de dix centimètres, je n'ai aucune chance. Il me rattrape rapidement et commence à me chatouiller.

"Alex, lâche-la, tu vas abîmer sa robe," intervient ma mère depuis le bas de l'escalier.

"Un chef-d'œuvre, maman," dit-il avec un sourire innocent, en me relâchant.

"Je t'ai entendu traiter ma robe de bonbon géant," répond-elle en levant les yeux au ciel.

"Et de nuage rose," j'ajoute, malicieuse.

"Poucave," grogne mon frère.

"Hypocrite," je réplique, en souriant malgré moi.

"Vous n'en avez pas marre de vous comporter comme des gamins tous les deux ? Clémentine, tu es ravissante. J'espère que tu garderas cette robe toute la soirée," dit mon père en entrant dans la pièce. "Ce serait dommage qu'on te retrouve encore une fois dans la chambre d'un inconnu."

Je soupire en pensant à ce dernier scandale relayé par la presse people. "La presse raconte toujours ce qu'elle veut," dis-je, exaspérée.

"Peut-être, mais les photos sont explicites, jeune fille. Tu ne peux pas nier," réplique-t-il, sa voix dure.

"Charles n'est pas un inconnu, Salomon," intervient ma mère avec un soupir. "Et puis, elle a bien le droit de s'amuser un peu."

Mon père lui lance un regard noir. "Tu as raison, Giselle. Mais à la place de jouer les filles de joie, elle pourrait utiliser sa renommée pour bâtir quelque chose de sérieux."

"Je ne joue pas les filles de joie, papa," je rétorque, la voix serrée. "Je ne veux simplement pas d'une relation comme ça avec lui."

- Alors, sois plus discrète la prochaine fois que tu sors de chez lui. Les rumeurs circulent vite.

- Papa...commence-Alex

-Quoi c'est la vérité je ne veux pas qu'elle salisse l'image de notre famille

-Tu sais très bien que des rumeurs tournent sur tout le monde y compris sur moi me défend Alex

-Oui mais toi tu es...

-Un homme ? le coupais-je

-Oui Clementine, je suis désolé de t'apprendre qu'une femme qui couche à droite àgauche est une pute

Modern AristocracyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant