Chapitre 4 : Réveil glacial

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PDV CLEM:

-Mademoiselle, réveillez-vous ou vous serez en retard, me dit la petite voix de Sabrina, ma gouvernante, en tirant les rideaux avec une douceur bienveillante.

-Hum, laisse-moi dormir encore un peu, grognai-je en enfonçant mon oreiller sur ma tête.

-Vous voyez Sabrina, j'avais raison, il faut la réveiller à ma manière, ricane une voix grave.

-Vous feriez mieux de poser ce verre et de sortir rapidement d'ici si vous ne voulez pas finir six pieds sous terre, monsieur, se contente-t-elle de dire avant de filer dans mon dressing.

J'ouvre un peu les yeux pour voir la scène, mais à peine ai-je le temps de distinguer le visage de Valentin qu'il me lance un verre d'eau glacée à la figure. L'eau gelée dégringole le long de mon visage et de mon pyjama en soie.

-Tu n'as pas osé ?

- Hum... Bonjour à toi, princesse. J'espère que tu as passé une bonne nuit. Il est maintenant temps d'affronter la dure réalité du lycée, dit-il avec un sourire triomphal.

Je le fixe, furieuse, l'eau ruisselant encore sur mes cheveux ébouriffés.

-Tu as osé me balancer de l'eau à la gueule, à moi, Clementine Arshibald ?

-Oui. Tu sais je suis un grand fan de ta mère mais le style serpiere te vas tout aussi bien que ses robes de luxe

Je scrute ses yeux brillants de malice, puis je me jette sur lui avec une impulsion rageuse. Mes ongles, impeccablement manucurés, s'enfoncent dans sa peau.

-Putain, sorcière, couine-t-il en tombant sur mon lit.

-Oh mince, je t'ai fait mal, peut-être ? souriais-je en feignant l'innocence.

Il me fait de grands yeux, puis il saisit mes poignets et les place dans mon dos. Je me retrouve alors à califourchon sur lui, la chaleur de son corps contre le mien.

-Tu n'as pas osé ? me répète-t-il, ses yeux fixés sur les miens, une lueur de défi dans le regard.

-Hum... si. Maintenant, si tu pouvais me lâcher, il faut que j'arrange le carnage que tu as fait avant d'aller affronter les paparazzis.

-Ah oui la petite célébrité doit toujours être belle pour ses fan j'avais oublié

-Qui sait peut être que l'amour de ma vie regarde la presse a scandal ? Levais-je les yeux au ciel

Son regard se voile et plonge dans le mien

-Ou peut être que l'amour de ta vie est dans la presse à scandal me provoque-t-il

Je ne peux m'empêcher d'esquisser une ébauche de sourire. Son regard s'attarde sur moi, scrutant mes traits avec une intensité nouvelle. Sa main se pose doucement sur ma taille, son toucher inquiet et son regard attentif parcourant mon corps.

- Ça va, je vais bien, le coupai-je.

Il relâche son souffle.

-Elle va bien ?

-Elle va bien, murmure-t-il, ses yeux se posant brièvement sur la porte où Sabrina a disparu.

Il se redresse lentement, sa main encore posée sur ma hanche. Il dégage une mèche blonde derrière mon oreille et colle son front au mien en soupirant.

-Ça ne change rien au fait que tu es un véritable connard, chuchotai-je, lasse de nos provocations.

Il me regarde avec un sourire triste, son regard intense toujours aussi proche du mien. Avant qu'il ne puisse répliquer, Sabrina réapparaît à la porte. Elle nous observe, son expression passant de la surprise à la perplexité.

-Ne te fais pas de fausses idées, je le déteste toujours, me justifiai-je, un peu défensive.

-Tu ne donnais pas cette impression il y a quelques minutes, ricane Valentin, ses lèvres se courbant en un sourire amusé.

-Toi, tu la fermes, répliquai-je.

- Mademoiselle, je vous ai préparé le petit-déjeuner. Si monsieur Vega souhaite se joindre à vous, ce n'est pas un problème. Votre frère vous attend déjà, ajoute Sabrina, son ton professionnel ne cachant pas une lueur d'amusement.

- Sabrina, tu sais bien que je ne peux pas. Le défilé approche, soupirais-je. Je vais prendre une douche pour cacher les dégâts.

Je me décolle de l'emprise de Valentin, qui me regarde avec des sourcils froncés.

-Ce n'est pas un pauvre croissant qui va te tuer.

Je le fixe, mes yeux descendant vers lui. C'est un des rares sujets sur lesquels je n'approfondis jamais.

-« Je me disais bien que tu avais un petit kilo de trop », reprenais-je les mots qu'il m'a dits plus tôt dans la semaine, le défiant du regard.
-Tu n'as pas oublié.

-Je n'oublie jamais, Val.

Modern AristocracyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant