Modern Aristocracy

Chapitre 18 : vivre ou survivre

PDV Clem :

La bulle qui s'est formée dans cette voiture éclate lorsqu'un brouhaha se fait entendre, nous obligeant à sortir pour être accueillis par la fureur de Scott. Il frappe la vitre avec une telle force qu'on entend le bruit métallique résonner dans la nuit. À ses côtés, Charlotte observe, un sourire sournois aux lèvres. Comment cette fille peut-elle être aussi mauvaise ?
Les deux gangs se rassemblent, nous sommes face à face.

— Vous avez triché ! Vous avez clairement poussé ma voiture ! Vous croyez vraiment que je vais laisser passer ça ? crache Scott en grimaçant.

Julien, s'approche de lui, menaçant, et je ne crois pas me tromper quand je dis que Julien n'est que rarement furieux :

— Tu les as percutés par l'arrière enfoiré. C'est toi qui as commis la faute. T'aurais pu les tuer putain !

L'arbitre hoche la tête en accord avec Ju :

— Scott, ils ont gagné à la loyal. Tu dois remettre la voiture à Vega, comme convenu. Oh, d'ailleurs, je suppose que ton foulard s'est envolé par erreur et que tu n'as pas tenter de tricher. Pas vrai ?

Scott s'avance, furieux, et agrippe Val par le col de son t-shirt. Ses yeux brûlent d'une colère froide et menaçante. Il murmure entre ses dents serrées, chaque mot imprégné de menace :

— Écoute-moi bien, Vega. Je connais ta vie mieux que tu ne le crois. Chaque détail, chaque faiblesse. Ce ne sont pas tes gardes du corps qui te protégeront pour toujours. Tu me connais, je n'hésiterai pas à aller jusqu'au bout.

Val, impassible, soutient le regard de Scott avec une assurance presque insolente. Son sourire victorieux est un défi silencieux. C'est à cet instant précis que je me promets intérieurement de le sortir de toute cette merde et de le protéger une bonne fois pour toute du danger.

Charlotte, avec un air de satisfaction perverse, se penche vers Scott et lui murmure quelque chose à l'oreille. Ce dernier se tourne alors vers moi, ses yeux me fixent avec une froideur calculée :

— Tiens, tiens, tu ne m'as même pas présenté ton amie. La gentille petite Arshibald entre dans l'illégalité ? dit-il d'une voix glaciale. Sale petite pute, tu n'aurais jamais dû te mêler de ce jeu. Tu penses que tu peux entrer dans ce monde sans en subir les conséquences ? Tu vas découvrir ce que signifie se mettre en travers de mon chemin. Et crois-moi, ce ne sera pas joli.

À ces mots, un frisson glacé parcourt mon échine et une vague de terreur me submerge. Val, réagissant à la menace, reprend l'ascendant sur Scott, prêt à en découdre. Mais avant qu'il puisse atteindre son adversaire, le tatoué sort un flingue de son dos avec une rapidité glaciale et le braque directement sur moi.

Mon monde se fige alors que Val, avec une expression de terreur mêlée à une détermination désespérée, sort aussi une arme, les mains tremblantes mais résolues. La déception que je ressens est écrasante. Le garçon avec qui j'ai partagé tant de souvenirs, celui que je croyais connaître par cœur, est désormais un étranger.
La scène devient un tourbillon de tension. Les membres des deux gangs dégainent leurs armes, les regards se déchirant dans un mélange de haine et de défi. Les menaces éclatent dans un fracas de voix, les cris se mêlant aux résonances métalliques des armes.
Scott, un rictus cruel aux lèvres, lance un regard provocateur à Val :

— Allez, tire, Val ! Montre-moi que t'es pas juste un gamin de riche avec une arme. Tire si t'as des couilles ! Prends ce que tu veux vraiment !

Val fixe Scott, l'arme levée, mais son regard trahit une hésitation. Ce n'est pas lui. Il n'est pas un tueur. Et je le sais. Je le vois dans ses yeux. Une fraction de seconde plus tard, au lieu de tirer, il décide de se jetter sur Scott. Son poing fend l'air et le percute en pleine mâchoire, déclenchant instantanément un chaos débridé. Le coup résonne comme le signal d'une bataille inévitable, et en un éclair, les deux gangs se précipitent les uns contre les autres. Les cris, les insultes, les coups fusent dans toutes les directions, plongeant la scène dans une confusion totale. Le bruit des corps qui s'entrechoquent, des armes qui tombent, et des voitures qui se mettent à reculer précipitamment résonne dans l'air lourd de la nuit.