Chapitre 12 : Admiration

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Elena

Soir du mercredi 9 juillet

Après une douche plus que bienvenue pour éliminer la sueur de ma journée, je me jette dans mon lit pour une petite sieste réparatrice en compagnie d'Atlas. Réparatrice, mais pleine de rêves étranges, où mon père me hurle dessus. Je me réveille en sursaut au son de mon réveil, étonnée d'avoir rêvé de ça. Mis de côté notre appel houleux, mon père ne m'a plus crié dessus depuis des années, c'est vraiment bizarre que cela ressorte maintenant. C'est le changement qui doit me perturber plus que ce que je ne le pense.

Je me mets doucement en route chassant ces idées de mon esprit. Il est 17 heures, j'ai donc deux heures de temps libre devant moi avant de rejoindre Hélios.

Je lance l'album « Sweet N'Short » de Sabrina Carpenter, qui me met toujours de bonne humeur lorsque je me prépare. Je coiffe mes cheveux en une longue tresse, avec quelques mèches bouclées s'échappant par-ci, par là, tout en chantonnant "Taste". Aujourd'hui ce sera seulement mascara, highlighter et gloss. L'air marin que je respire depuis que je suis ici n'a que des bénéfices, et je n'ai jamais eu une aussi jolie peau que depuis que je suis ici. Jean large et t-shirt blanc sont de sortie également, accompagnés par de larges créoles dorées et plusieurs joncs de la même couleur. La couleur du soleil, de la chaleur, et de l'énergie. Les musiques défilent toujours, et je continue de danser et chanter à tue-tête sur chacune d'entre elles. C'est clairement une thérapie de faire ça, lorsque je bouge en me concentrant sur la musique, j'oublie tout du monde qui m'entoure. J'oublie tellement, que lorsque je consulte enfin mon téléphone, je me rends compte qu'il est déjà 18h45. Je remplis la gamelle d'Atlas, enfile en vitesse mes baskets, attrape mon sac contenant mon maillot, et part en direction de la maison d'Hélios. Je l'ai déjà aperçue de loin, mais c'est la première fois que je m'en approche autant. Elle est très différente de la mienne, beaucoup plus moderne, avec de grands murs blancs et noirs, et énormément de baies vitrées, ce qui laisse parfaitement entrer le soleil. C'est drôle, mais c'est parfaitement le cliché que je me ferais de la maison d'un agent immobilier.

En me rapprochant de sa maison, je suis accueilli par Arès, qui court à toutes pattes vers moi, et me saute dessus en aboyant. Il a l'air vraiment heureux de me voir, et en attendant qu'Hélios arrive, j'en profite pour lui faire des caresses pour son plus grand plaisir.

« —Tu lui as vraiment manqué apparemment ! me lance Hélios depuis le porche d'entrée.

Je me tourne pour l'observer. Il a la même tenue que tout à l'heure, mais a de nouveaux accessoires : un tablier et une grande cuillère à la main. Son apparence me laisse échapper un petit rire.

—Tu te moques de moi ? Tu ne devrais pas quand tu verras à quel point tu vas te régaler ! Je devais être chef cuisinier dans une autre vie, je le sens.

Oui c'est sûr, ça doit certainement être ça, je lui réponds toujours en rigolant. J'ai vraiment hâte de goûter ça alors !

Manger ma cuisine, c'est comme goûter au paradis. Une fois fait, tu ne pourras plus t'en passer !

—La barre est placée très haut, j'espère que tu ne me décevras pas alors !

—Jamais, je n'oserais pas ! J'ai encore quelques trucs à finir, mais si tu veux tu peux faire un tour dans la maison, le temps que je termine ?

Tu n'as pas besoin d'aide ?

Non vraiment pas du tout, je ne veux en aucun cas révéler mes secrets de cuisine. Fais un petit tour, je t'appelle quand c'est bon d'accord ? Mais pas de passage dans la cuisine.

J'attends la vagueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant