Chapitre 9

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Les allers retours de Molly se multiplièrent dans le salon. Elle était là, pensive, se demandant quand est-ce que Clarke rentrerait, se demandant pourquoi est-ce qu'il avait refusé qu'elle vienne, se demandant comment est-ce qu'il allait réussir à la protéger de son ex patron. L'heure tournait. Toujours personne. Elle commença à s'inquiéter lorsqu'elle aperçut des rayons lumineux à travers la fenêtre, sans doute les phares de l'engin de Clarke. Lorsqu'elle finit par entendre les toc toc de la porte, puis «c'est Clarke», son cœur s'apaisa enfin. Elle se dépêcha d'aller ouvrir.

- Tu en as mis du temps ! Je commençais à m'inquiéter.

- Désolé, dit-il en entrant. J'ai dû aller dans d'autres endroits où il aurait pu le cacher. Je suis même retourné chez les Ducock.

- Alors ?

- Rien. Je ne l'ai pas trouvé.

- Il doit être entre les mains de l'assassin de ton père alors...ou de la police.

- La police ?

- Oui. Comme pièce à conviction.

- C'est possible.

- Comment tu vas faire pour le récupérer ?

- Je dois d'abord vérifier l'information et je sais déjà à qui demander. Mais je le ferai demain. Il se fait tard.

- D'accord.

- Oh et à propos du lit, ne t'inquiètes pas. Tu peux le prendre.

- Et toi ?

- J'ai un matelas que mon père utilisait quand il dormait ici.

Il se dirigea vers la chambre. Il sortit ensuite un matelas plié en trois de son armoire puis l'installa juste à côté du lit. Il prit ensuite une couverture et s'y installa. Molly à son tour, s'installa sur le lit après avoir retiré ses chaussures.

- Ton père dormait souvent ici ? Demande Molly, fixant le plafond.

- Disons qu'il a eu du mal à me laisser quitter le nid.

- Il devait être assez protecteur alors.

- Il l'a toujours été.

Molly se pencha soudain. Elle se rapprocha du bord du lit pour regarder Clarke.

- Toi aussi tu l'es. Tu tiens de lui.

Ils passèrent de longues minutes à se regarder et à se sourire avant que finalement, Molly ne s'endorme. Clarke, lui, s'interrogeait sur ce qui se passait chez lui. Il ne la connaissait que depuis peu, mais s'était attaché comme s'ils se connaissaient depuis longtemps. À chaque fois qu'elle souriait, son cœur se mettait à jouer du tambour et ses yeux, à voir de mille couleurs. À chaque fois qu'elle était triste, son cœur était lourd, lourd de chagrin, à tel point qu'il n'avait qu'une seule envie, la serrer très fortement contre lui. À chaque fois qu'elle le regardait, c'était comme si le temps se figeait, comme si plus rien n'existait autour de lui, plus rien, à part elle. Et à chaque fois qu'il y pensait, il se demandait si c'était une bonne chose qu'il développe ce genre de sentiment, s'il ne fallait pas la loger ailleurs pour l'éloigner un peu. Il se demandait surtout comment est-ce qu'il la reverrait s'ils finissaient par atteindre leur objectif.

Le lendemain

"Explosion de la mine de Trey... Une mine explose lors de son exploration par quatre scientifiques..."

Assise dans leur restaurant habituel, Daya épluchait chaque détail de l'article qu'elle avait trouvé en recherchant des informations sur les fameuses pierres. Elle tomba ensuite sur la photo de trois scientifiques en bas de la page. Leurs noms étaient également affichés et au milieu, se trouvait... Paul Walker ? Elle faillit s'étouffer avec son café en voyant ce nom. L'article s'arrêtait là parce que les résultats des recherches n'avaient pas été publiés. Est-ce parce qu'ils n'avaient rien trouvé sur ces pierres ? Est-ce parce qu'ils ne voulaient pas en parler ? Et Clarke, était-il au courant de l'existence de ces fameuses pierres ? Il lui fallait des réponses. Il lui fallait parler à Clarke.

Daya et la pierre de jadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant