𝐔𝐍 ❅

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Les flocons de neige tombaient doucement, recouvrant le sol d'un manteau blanc immaculé. Le silence de la montagne était seulement brisé par le craquement léger des branches sous le poids de la neige et le souffle calme du vent glacial. Han Jisung, le plus jeune fils de la noble famille Han, avançait prudemment à travers la forêt enneigée, les yeux fixés sur les herbes rares qui émergeaient timidement de sous la neige.

Vêtu d'un épais manteau de fourrure, Jisung portait dans ses mains une petite faucille, tranchant délicatement les tiges de plantes médicinales qui résistaient au froid mordant de l'hiver. Depuis son plus jeune âge, il avait appris à reconnaître ces trésors cachés que la nature offrait, des plantes que son père, le médecin le plus réputé de tout le royaume, utilisait pour soigner aussi bien les roturiers que les nobles.

Il est le dernier d'une longue lignée de fils, chacun destiné à suivre les pas de leur père et de leurs ancêtres. Ses trois grands frères étaient déjà des médecins accomplis, leur renommée dépassant même parfois celle de leur père. Ils étaient tous connus pour leur savoir inégalé et leur habilité à traiter les maladies les plus redoutées. Quant à ses deux sœurs, elles suivaient avec diligence les enseignements de leur mère, apprenant les soins de base comme le voulait la tradition pour les femmes de la famille. Bien qu'elles ne puissent jamais aspirer à devenir de grandes médecins, elles avaient néanmoins un rôle crucial dans les soins apportés aux patients. Jisung, quant à lui, ressentait un mélange d'admiration et de pression. Il savait que sa destinée était de marcher sur les traces de ses frères, mais il ne pouvait s'empêcher de se demander s'il trouverait sa propre voie dans cette tradition familiale si rigide. Alors qu'il plaçait soigneusement les plantes dans son sac, il leva les yeux vers le ciel. La nuit commençait à tomber, teintant le paysage d'une lueur bleutée. Le jeune homme savait qu'il devait bientôt rentrer, mais quelque chose le retenait encore dans cette forêt silencieuse.

Il y avait une sérénité dans ces moments passés seul, loin des attentes et des regards de sa famille. Ici, parmi les arbres couverts de neige, Jisung se sentait libre de rêver à autre chose, à une vie où il pourrait être plus qu'un simple héritier des Han, plus qu'un médecin talentueux. Mais cette liberté était aussi teintée d'une inquiétude sourde. Quelque chose, au fond de lui, lui disait que son destin serait différent, que sa route serait pavée d'ombres et de lumières inattendues.

Alors qu'il tournait pour rentrer chez lui, une ombre passa furtivement entre les arbres. Jisung s'arrêta, son cœur battant un peu plus vite. Était-ce un animal sauvage, ou peut-être juste le jeu des ombres ? Il resta immobile un instant, l'oreille tendue, avant de secouer la tête et de reprendre son chemin. Mais une chose était certaine : cette nuit marquait le début de quelque chose de nouveau. Jisung sortit enfin de la forêt dense, ses pas s'enfonçant dans la neige épaisse. Non loin de là, il aperçut sa monture, un cheval robuste à la robe sombre, qui l'attendait patiemment à l'orée des arbres. L'animal renâcla doucement en le voyant s'approcher, comme pour saluer son jeune maître. Jisung caressa tendrement l'encolure du cheval avant de monter en selle, ajustant son sac de plantes médicinales à sa ceinture. Il donna une légère impulsion avec les rênes, et le cheval s'élança sur le sentier enneigé qui serpentait vers le petit village en contrebas.

Le chemin qui menait à la demeure des Han, un sanctuaire pour les malades, traversait ce village modeste. Les maisons en bois, aux toits de chaume recouverts de neige, semblaient plongées dans un sommeil hivernal. Pourtant, une activité inhabituelle animait les lieux ce soir-là. Alors qu'il avançait, Jisung sentit les regards des villageois se poser sur lui. Ses vêtements nobles, faits de tissus fins et chauds, le distinguaient immédiatement des gens simples qui se réchauffaient tant bien que mal dans des manteaux usés. Les visages fatigués et les mains calleuses témoignaient de la dureté de leur existence, surtout en cette saison glaciale.

𝐏𝐋𝐔𝐌𝐄 𝐃'𝐀𝐑𝐆𝐄𝐍𝐓 • ˢᴷᶻOù les histoires vivent. Découvrez maintenant