Chapitre 10

20 9 0
                                    

Les jours avaient défilé depuis mon accident. La journée je passais la plus pars de mon temps à faire de la rééducation pour ma jambe. La nuit je restais chez ma grand-mère pour me reposer. De toute évidence, je ne pouvais rien faire d'autres. Mon activité principale était d'observer la météo à l'extérieur, du fauteuil de Béatrice. Je ne souriais plus. Ne mangeais plus. J'avais littéralement l'impression qu'on m'avait retiré ma joie de vivre. Lola, avait essayé de m'occuper juste avec sa présence morale et physique, néanmoins, je gardais toujours cet air impassible et sans émotion.

En grandissant, on m'avait enseigné pas mal de leçon de vie. Notamment, celle qu'il ne fallait jamais baisser les bras. Ce que j'avais toujours accomplis... Mais comment le pouvais-je à présent ? Je ne pouvais pas aller à l'encontre de mon corps. Il ne suffisait pas de se détruire la santé pour obtenir ce que l'on voulait. Justement, il fallait d'abord s'aimer soi-même et prends soin de soi, afin de pouvoir accomplir nos plus belles aspirations. Cependant, mon rêve ne m'attendait pas. Une semaine c'était écoulé, j'avais loupé une deuxième course. Il me restait à présent un mois pour pouvoir obtenir mon entrée au championnat du New Jersey. Seulement, même si mon état c'était nettement améliorer et que je pouvais tenir debout et marcher. Je ne pouvais pas forcer sur ma jambe.

Je vis ma grand-mère déposer une tasse de chocolat chaud, remplis de crème et de biscuit. Un léger rictus s'était dessiné sur mes lèvres. C'était bien la seule chose qui me réchauffer le cœur.

- Merci. Lui dis-je simplement.

Elle prit place dans le canapé à mes côtés, et mit sa main sur la mienne.

- Comment te sens-tu ? Me demanda-t-elle tous les jours depuis que j'étais rentré de l'hôpital, et chaque jour, je répondais la même chose.

- Mieux.

Je mentais et elle le savait. Mon corps se sentait mieux, mais pas moi.

Elle se pencha pour m'enlacer et je la laissais faire.

- Mon poussin, tu n'as pas besoin d'être forte devant moi. Je serais toujours là pour t'épauler. Dans la vie j'ai moi aussi connu des moments de tristesse intense et j'avais l'impression de ne pas être comprise. C'est pour cette raison que je pense que parler, t'aidera à aller mieux. Peut-être pas sur les plans de l'accomplissement, mais sur ta santé mentale. Il faut d'abord que tu te sentes bien là-haut. Elle montra du doigt sa tête. Pour pouvoir avancer.

Au fond de moi, je savais qu'elle avait raison. Je voulais me confier à elle, cependant, par où commencer ?

Comme si elle avait lu dans mes esprits, elle me demanda :

- De quoi as-tu le plus peur ?

Pleins de gens auraient prit le temps de répondre à cette question, pas moi, je connaissais mes craintes par cœur.

- De ne pas être à la hauteur.

Elle me fixa longuement au travers de ses lunettes, et me répondit d'une douce voix :

- Mon poussin, la hauteur est une dimension adaptable. Comment crois-tu que tous ses individus réussissent à obtenir ce qu'ils désirent ? Chaque objectif est fait pour être réaliser.

Elle me caressa la tête, tout en soutenant mon regard.

- Penses-tu que si Papa apprenait pour ma chute, il me dirait « Je t'avais prévenu fille. »

Je terminai la phrase en prenant la même voix et Béatrice se mit à rire doucement.

- Je ne dirais rien à ton père, mon poussin. Et puis, si je ne peux dire. Lui-même quand il était jeune, nous avaient plus d'une fois fait une peur bleue.

Summer RacingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant