࣪𖤐𝐂𝐎𝐋𝐎𝐍𝚰𝐀⁷

Chapitre 16

❀
Bonjour
à tous et à toutes. Je vous
souhaites une bonne lecture dans
la joie et la bonne humeur.
⟭⟬

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Je reste allongé, les yeux fixés sur le plafond, à profiter du silence autour de moi. Il n'est brisé que par les bruits qui proviennent de la salle de bain où mes colocataires s'affairent.

J'entends leurs murmures, quelques rires discrets, et des éclats de voix étouffés. Ils semblent excités à l'idée de rentrer, de quitter enfin cet endroit, tandis que moi, je reste là, immobile, figé dans ce lit, incapable de me lever. Incapable de faire autre chose que penser.

La nuit a été interminable. Peut-être la plus longue de ma vie.

Hier, après qu'il m'ait retenu par le poignet, le silence a perduré jusqu'à ce que je retire doucement ma main avant de retourner dans ma cabane, sans dire un mot aux autres, qui passaient une excellente soirée.

J'ai repassé tout en boucle, encore et encore. Chaque détail, chaque moment. Tout ce que Félix m'a révélé, tout ce que Jungkook a fait. J'ai cherché des réponses, essayé de vraiment comprendre ce qui m'a conduit là où je suis maintenant, dans cet état de confusion, de douleur, de vide, et de peur. J'ai réfléchi à ce que je ressens pour lui, à ce qu'il ressent pour moi... ou à ce qu'il ne ressent peut-être pas.

Malgré la douleur, malgré la trahison, mes sentiments pour lui sont toujours là, bien plus présents que je ne l'imaginais. Et c'est peut-être cela qui me fait le plus mal. Comment est-il possible d'aimer quelqu'un qui nous fait autant souffrir ? Je me suis demandé pourquoi je continue à vouloir le comprendre, pourquoi je veux encore lui donner une chance. Car, oui, j'ai même envisagé de lui donner une autre chance après tout ce que j'ai découvert.

Au bout de plusieurs heures à me tourner et me retourner dans ce lit, j'ai fini par trouver des réponses. Pas celles auxquelles je m'attendais, mais j'ai compris une chose.

Il ne s'agit pas de lui.

Il ne s'agit plus de savoir pourquoi il fait ce qu'il fait. Ce n'est pas en fonction de lui.

Il s'agit de moi.

De ce que je veux.

De ce que je mérite.

Et je mérite de guérir. Je mérite de trouver la paix. Même si cela implique de prendre une décision difficile, voir impossible.

Je prends une profonde inspiration. Je pense avoir déjà pris ma décision. Une part de moi est certaine que c'est ce qu'il faut faire, mais cela ne m'empêche pas d'avoir peur, peur de flancher, peur que, face à ses yeux, ses excuses, et ses promesses de changement, je finisse par changer d'avis.

Je redoute ce moment où je devrai vraiment m'y tenir. Je redoute qu'il me manipule.

Il est doué pour ça.

Néanmoins, j'attrape quand même mon téléphone et tape un message où je l'invite à me rejoindre sur la plage. Un souffle que je n'avais pas réalisé retenir m'échappe lorsque je le relis rapidement. Puis, avec un pouce qui tremble j'appuie sur... ''envoyer''. C'est fait.

Il n'y a plus de retour en arrière.

Je m'étire et passe une main sur mon visage, pour chasser la fatigue accumulée.

Mes muscles engourdis protestent quand je me lève. La chambre est dans un désordre monstre. Mes affaires sont éparpillées, et la valise que je partage avec Hobi est encore ouverte, à moitié remplie.