𝟣𝟫. 𝘈̂𝘮𝘦 𝘦́𝘨𝘢𝘳𝘦́... 𝘤𝘰𝘦𝘶𝘳 𝘦𝘮𝘱𝘰𝘪𝘴𝘰𝘯𝘯𝘦́

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Jeudi 8 septembre
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KARA.



Le sol froid de l'hôpital est gelé contre mes genoux qui n'arrête pas de trembler. Mes mains, moites et fébriles, s'agrippent désespérément à celles de ma sœur, dont le corps inerte repose sur ce fichu lit. Ses lèvres sont d'un bleu bleu sinistre. Un bleu qui me prouve et me confirme que : mon âme est toute bleu. Le teint blême de ma sœur me renvoie une vérité que je ne peux accepter.

Elle peut pas être morte

Les larmes coulent sans fin sur mon visage, mouillant mes joues et trempant mon menton. Je serre sa main avec une force qui me fait mal, comme si je pouvais encore lui transmettre un peu de vie. Mais quelle vie si elle emporte la mienne avec la sienne. Je baisse la tête, mes sanglots bruyants résonnent dans la pièce stérile, un contraste cruel avec le silence plat de son dernier souffle.

— Clara s'il te plaît, je t'en supplie ne me fais pas ça ! 𝑃𝑒𝑟 𝑓𝑎𝑣𝑜𝑟𝑒, petite sœur.

Agenouillé sur le sol froid de l'hôpital, mes mains se glissent dans celle de ma sœur, allongée sur son lit. Son corps blême et ses lèvres violettes. Plus jamais ses mains ne se poseront sur ma joue pour me consoler quand je serai au plus bas. Je n'arrive pas à croire que ma sœur soit morte sous mes yeux et que je n'aie été capable de rien faire.

𝑀𝑎𝑖 𝑝𝑖𝑢̀ ( Plus jamais )

— Clara, 𝑁𝑜𝑛 𝑝𝑜𝑡𝑒𝑡𝑒 𝑙𝑎𝑠𝑐𝑖𝑎𝑟𝑚𝑖. 𝐴𝑦 𝐷𝑖𝑜 𝑝𝑒𝑟𝑐ℎ𝑒́ ( Tu ne peut pas m'abandonner Ay Dieu pourquoi ? )

Pourquoi ?

— Pardonne-moi Clara, je n'ai pas pu te sauver !

Elle aurait pu te sauver et elle as rien fait ! Je la hais tellement que ça devient une maladie pour laquelle je refuse tout remède. Je veux que cette maladie continue de me ronger jusqu'au plus profond de moi-même.

Parce que plus elle continuera,
plus ma vengeance sera belle.

Pourquoi aurait-elle le droit d'être heureuse alors que ma sœur se retrouve sur ce lit, le corps sans vie ?

— Clara, je te promets, dis-je en regardant son visage, mes mains entourant les siennes avec force, comme si j'étais en proie à de violentes pulsions électriques. – Je te promets que Kianna me paiera pour tout le mal qu'elle t'a fait, parce que sans le savoir, elle m'a fait du mal à moi aussi.

— Kara, on doit la laisser partir.

Je sens une main me tirer vers l'arrière mais non. Je m'allonge presque sur le corps de ma sœur et la douleur devient plus intense.

« — Tu entends mon cœur grande sœur ?

— Oui je l'entends Clara.

— Il battra toujours pour toi. »

Son cœur ne bat plus pour moi. Il a cessé de battre et le mien avec lui par la même occasion. Ce constat ne fait que réduire en cendres mon cœur déjà brisé.

— 𝑇𝑖 𝑝𝑒𝑔𝑟𝑜 𝐶𝑙𝑎𝑟𝑎, 𝑝𝑒𝑔𝑟𝑜 𝑛𝑜𝑛 𝑓𝑎𝑟𝑚𝑖 𝑞𝑢𝑒𝑠𝑡𝑜 ! ( S'il te plaît Clara, s'il te plaît, ne me fait pas ça. ) Ton cœur doit continuer à battre pour moi, s'il te plaît je t'en supplie.

— Kara chérie...

— 𝐹𝑒𝑟𝑚𝑎𝑟𝑒 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑚𝑚𝑎 ( arrête maman ! ) Je ne peux pas la laisser partir maman, je veux la garder avec moi. Dieu n'avait pas le droit de me faire ça, il ne fallait pas.

𝐊𝐈𝐀𝐍𝐍𝐀➊ : L'ascension du Chaos Où les histoires vivent. Découvrez maintenant