𝟣𝟧. 𝘓𝘦 𝘤𝘰𝘭𝘭𝘪𝘦𝘳 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘧𝘰𝘭𝘪𝘦

6 1 4
                                    




Samedi 3 septembre
🍂

KIANNA.


Après m'être essuyée puis avoir enfilé une robe qui m'arrive jusqu'à la cheville, je descends au salon en attachant mes cheveux en une queue de cheval haute. Je vois Ricci et Christian assis en train de parler, mais leurs traits sont froissés.

— Qu'est-ce qui se passe ?

— Je veux que tu me dises tout ce que tu trouves suspect dans cette affaire.

Ce que je sais ?

C'est que la meurtrière de Savannah se joue de nous. C'est vrai que j'ai mis de côté le fait que j'ai reçu ce message qui m'interdit formellement de parler du rapport d'autopsie, mais rien ne m'interdit de parler du collier. Je soupire et glisse les mèches rousses de ma perruque derrière mon oreille.

— Je suis allé chez ma mère hier. Au début, je n'avais pas pour but de me rendre dans la chambre où Savannah a été tuée. Je déclare en essayant de chasser les bribes de souvenirs de son corps étalé sur le sol. — Il se trouve que malgré tout, j'y suis allé, mais laissez-moi vous poser une question, lieutenant. Il hoche la tête et je poursuis. — Pour résoudre cette enquête au mieux, vous avez bien mené une enquête sur les lieux du crime, pas vrai ?

— Oui, et on n'a rien trouvé, sauf vos empreintes sur le corps de la victime et une vidéo où l'on vous voit explicitement pousser Savannah du haut de ce balcon. Je vous l'accorde, mademoiselle Handers, les faits sont là, tout vous accuse, mais sans qu'il y ait de logique.

— Je vais vous dire quelque chose : Savannah savait se battre. Donc ce soir-là, elle aurait dû se battre avec moi, je déclare en mimant des guillemets, sans même réfléchir. Ensuite, il faut savoir que j'ai vu Savannah avant de monter à l'étage. On s'est disputés et je l'ai giflée à plusieurs reprises.

🫧 LE SOIR DE L'ANNIVERSAIRE

— Kianna Handers, quelle belle surprise !

Voilà, aujourd'hui c'est mon jour. Le jour où je suis censée être heureuse, mais il a fallu que cette peste vienne à mon anniversaire. Je soupire et me tourne vers elle dans toute la grâce et l'élégance qu'elle n'aura jamais.

— Tu sais, je ne sais pas si tu es idiote ou si tu le fais exprès, mais c'est mon anniversaire aujourd'hui, donc bien évidemment que tu n'as aucune raison d'être surprise.

— Tu peux ravaler ton mépris, ça ne m'atteint pas. Enfin bon, je me demandais juste ce que tu aurais pensé de ma nouvelle. Je suis enceinte, je suis à deux semaines de grossesse, tu sais ? Et devine qui est le père de mon enfant ?

— Ton sourire me laisse penser que c'est mon ex ? Mais tu veux que je te dise, je m'en fiche. Je déclare en appuyant sur les syllabes. C'est ton choix si tu veux que le père de ton enfant soit mon reste. Tu peux faire et dire ce que tu veux, car sans moi, Stéphane ne t'aurait jamais regardée. Alors je te dis, félicitations Savannah.

Je déclare avec un sourire amusé sur mes lèvres. En général, je ne réponds jamais à ses provocations, j'ai une image à tenir, mais aujourd'hui, c'est hors de question.

— Espèce de garce !

Elle hurle en brandissant sa main pour me gifler. J'attrape son poignet et la repousse rageusement.

— Écoute-moi bien, espèce de folle, je ne sais pas à quel moment de ta vie je t'ai laissé penser que tu pouvais me toucher. Mais écoute très attentivement ce que je vais te dire : moi, personne ne me touche, encore moins les garces comme toi !

𝐊𝐈𝐀𝐍𝐍𝐀➊ : L'ascension du Chaos Où les histoires vivent. Découvrez maintenant