𝐊𝐈𝐀𝐍𝐍𝐀➊ : L'ascension du Chaos

𝟤𝟧. 𝘍𝘳𝘢𝘨𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘥'𝘶𝘯𝘦 𝘷𝘦́𝘳𝘪𝘵𝘦́

26septembre
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KIANNA

Je me réveille brusquement, le cœur battant. Après quelques secondes, je réalise que je suis sur le canapé, avec des coussins moelleux sous ma tête, mais la position inconfortable me fais mal au dos. La lumière du matin filtre à travers les rideaux et apporte une clarté rassurante qui contraste avec la nuit chaotique que l'on a vécue. À côté de moi, Valentina dors paisiblement, sa tête sur l'accoudoir, elle semble avoir trouvé un peu de tranquillité.

Soudain, les souvenirs de la veille me reviennent : la course-poursuite, la voiture qui nous talonnait, les coups de feu... Ricci qui s'est interposé pour me protéger lorsque ces hommes sont entrés dans la villa. Tout devient flou à partir de là, et je ne me souviens même plus du moment où je me suis endormie ici avec Valentina.

Je me redresse doucement pour ne pas la réveiller et jette un coup d'œil autour de la pièce. C'est étrangement calme. Où sont Ricci et Jonathan ? Ils étaient censés être rentrés. Le silence pèse sur moi et l'inquiétude me tords l'estomac, mais je respire profondément pour me calmer. Alors que je suis perdue dans mes pensées, une silhouette apparaît dans l'embrasure de la porte. Je sursaute, mais je reconnais John. Fatigué, avec des yeux marqués par la nuit difficile, il me sourit doucement en s'approchant.

— Tu es réveillée, dit-il doucement, s'asseyant sur le bord du canapé en face de moi. Il jette un coup d'œil à Valentina qui dors encore. Vous avez réussi à vous reposer un peu, c'est bien.

Je hochai la tête, encore un peu engourdie par le sommeil.

— Où sont Ricci et Jonathan ? Ma voix est à peine un murmure, pleine d'une inquiétude que je ne peux pas contenir.

John passe une main dans ses cheveux, l'air de chercher ses mots.

— Ils sont sortis pour régler quelques affaires.

Je ne peux pas m'empêcher de froncer les sourcils.

— Ça va ? je demande une pointe de panique dans la voix. Je voulais dire... ils vont bien ?

Il me regarde avec bienveillance, mais je sent le poids de ce qu'il ne dit pas.

— Ils vont bien, pour l'instant, tout est sous contrôle, déclara-t-il.

Je baisse les yeux, mal à l'aise. La veille, c'est la première fois que j'ai ressenti une telle terreur. Je repense à Ricci, à la façon dont il s'était interposé pour me protéger, sans hésiter. Et à John, qui avait aussi risqué sa vie pendant la course-poursuite. Je ne peux pas m'empêcher de me demander si tout cela était de ma faute. Si je n'avais pas été là...

Comme s'il lisait dans mes pensées, John prit la parole doucement.

— C'était pas ta faute, Kianna. Ce qui est arrivé hier, personne n'aurait pu le prévoir. Ricci savait ce qu'il faisait, et il n'hésiterait jamais à te protéger.

Je ne répond rien. Valentina commence à bouger à côté de moi, elle s'étire avec une moue de sommeil. Elle ouvre un œil et sourit en voyant John.

— Vous êtes là... murmura-t-elle, la voix encore ensommeillée.

— Oui, Kianna et toi avez dormi sur le canapé.

Quelques minutes passent, et juste au moment où John s'apprête à dire quelque chose, la porte d'entrée s'ouvre. Je me fige, le cœur qui bat de plus fort, mais cette fois, c'est de soulagement. Ricci et Jonathan entrent, visiblement épuisés, mais intacts. Un poids énorme se leva de ma poitrine en les voyant. Ricci posa immédiatement son regard sur moi, puis sur Valentina qui qui est entrain de se réveillée.