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ACT 2 Samedi 27 Août 🌦️
KIANNA
Les jours sont passés rapidement, et ce soir après le dîner, il faudra que je fasse en sorte de m'échapper d'ici. C'est bruyant à la cafétéria. Je m'assois sur un banc éloigné de Valentina étant donné qu'elle est sortie de l'isolement. Si je m'assois à côté d'elle, ça sera trop suspect, les autres vont se demander comment on a fait pour se réconcilier aussi vite. Je me prépare mentalement pour la deuxième partie du plan. Quand on me pousse vers l'avant, ce n'était pas le plan. Je me tourne et regarde Valentina en fronçant les sourcils. Ok, il y a deux jours, c'était un coup monté, mais aujourd'hui, c'est quoi l'histoire ?
— C'est quoi ton problème ?
Elle se glisse vers moi, le sourire aux lèvres, et me chuchote à l'oreille.
— Ce n'était pas le plan, n'est-ce pas ? Tu as raison, aujourd'hui je vais juste te casser la gueule, ma jolie gosse de riche.
Elle attrape ma nuque et frappe ma tête dans mon plateau. Je la repousse et me lève en essuyant mon visage d'un revers de main ! Les gardiennes arrivent, mais je m'en fiche, il faut que je lui rende la monnaie de sa pièce. Je récupère son plateau à la vitesse de l'éclair et lui jette dessus.
— Qu'est-ce que ça fait!?
Je hurle ma rage dans le sang. Au lieu que ça soit elle qui me réponde, c'est la gardienne qui le fait.
— Ça fait que vous allez toutes les deux en isolement !
Je laisse le plateau au sol, et une des gardiennes m'attrape par le bras. Je ne suis jamais allée en isolement, mais je ne le veux pas de toute façon. Et voilà, je repasse encore dans un couloir miteux où je pourrais facilement croire que des esprits y vivent. Il est hyper sombre, et pourtant il y a des ampoules, mais elles n'envoient pas beaucoup de lumière. Quand j'entends un crissement sur le mur, un sourire se dessine sur mes lèvres.
« — Étape trois, quand tu retourneras à la cafétéria, tu verras Valentina. Tu t'assiéras loin d'elle, mais elle viendra vers toi, et tu lui glisseras une seringue dans la poche. De toute évidence, Chiquita, vous serez placées en isolement. Et c'est là que ça va se corser. Deux gardiennes vous feront traverser le couloir numéro 15, crasseux, sombre et j'en passe. Ensuite, vous prendrez le couloir Est, et là, tu verras une grande porte en acier. »
On s'approche de la porte en acier. Quelques pas de plus et je la vois. Je fais un gémissement de douleur et m'arrête dans mes pas.
— Quoi encore, Handers !?
La gardienne se tourne vers moi. Je jette un regard à Valentina, qui me fait signe que l'heure est venue. Nous plantons toutes les deux les seringues dans le cou des gardiennes, leurs bras retenus pour éviter qu'elles déclenchent l'alarme avant l'heure. Je récupère un pistolet au cas où. Mes mains tremblent, mais il ne le faut pas.
