Chapitre 24

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Le soleil levant sur Budapest peignait le ciel de nuances roses et dorées, un contraste frappant avec le sentiment d'adieu qui flottait dans l'air. Mia, assise à la table du petit-déjeuner, était silencieuse, perdue dans ses pensées. Cela faisait maintenant trois semaines qu'elle avait découvert la vérité sur son identité. Trois semaines depuis qu'elle avait rencontré Max, son frère. Trois semaines pour assimiler qu'elle appartenait à la famille Verstappen, un nom connu dans le monde entier.

Max entra dans la salle, l'air fatigué mais attentif. Il avait appris à connaître sa petite sœur durant ces trois semaines, et même s'ils avaient développé un lien fort, il savait que Mia n'était pas prête à laisser tomber les courses de rue. En réalité, il n'avait jamais essayé de la convaincre d'arrêter. Dès le début, il l'avait soutenue, comprenant parfaitement pourquoi elle aimait ce monde. Lui aussi vivait pour la vitesse, même si leur façon de l'exprimer était différente.

Il s'assit en face d'elle, posant son café sur la table sans un mot. 

-Votre vol est dans quelques heures, dit-il finalement, brisant la tranquillité du moment.

Mia hocha la tête sans lever les yeux de son bol de céréales. "Je sais." Sa voix était douce, presque brisée.

Max l'observa, sentant le poids du moment. Tu sais que tu peux rester, si tu veux. On n'est pas obligés de faire tout ça aujourd'hui.

Mia secoua doucement la tête. 

-Non, je dois y aller. J'ai des affaires à régler en France... et des amis qui m'attendent"

Elle faisait référence au protectors, Budapest. Ils étaient devenus sa famille bien avant qu'elle ne découvre Max. Et même si elle appréciait ce nouveau lien avec son frère, elle ne se sentait pas encore prête à abandonner l'univers qu'elle connaissait si bien.

Max la comprenait. Depuis le premier jour, il savait que Mia avait ce besoin de liberté et de défi. Il n'avait jamais essayé de la changer, bien au contraire. Lui-même, bien qu'engagé dans la discipline stricte de la Formule 1, comprenait l'attrait des courses illégales. Peut-être que dans un autre univers, il aurait été à sa place, courant dans les rues sombres des villes, à la recherche de cette même adrénaline.

-C'est dangereux, Mia, dit-il doucement, même s'il savait que ces mots n'avaient plus d'effet. Tu sais que je ne vais pas essayer de t'en empêcher, mais fais attention. La rue, c'est différent des circuits. Tu es plus exposée.

Elle leva enfin les yeux, un mélange de détermination et de tristesse sur son visage. "Je le sais, Max. Mais c'est là que je me sens vivante. Ici, tout est tellement... encadré. Là-bas, je suis libre."

Max sourit légèrement, admirant la force de sa sœur, bien que cela lui fasse peur. "Je ne peux pas te dire quoi faire. Mais si un jour tu veux que ce soit différent, que tu veuilles vraiment piloter autrement, tu sais que je serai là pour t'aider."

Le silence s'installa à nouveau, lourd mais sincère. C'est alors que Charles Leclerc, Lando Norris et Daniel Ricciardo entrèrent dans la salle, comme à leur habitude, brisant la bulle de tension.

-Alors, la jeune Verstappen, prête à nous quitter ?,lança Daniel avec son habituel sourire éclatant.

Mia se força à sourire, même si son cœur n'était pas vraiment dans l'instant. "Prête ? Non. Mais je dois partir."

Charles, plus attentif à son humeur, prit place à côté d'elle et posa une main sur son épaule. "Tu sais qu'on est tous là pour toi, peu importe ce que tu choisis. Même si tu aimes courir dans les rues, tu fais partie de cette famille maintenant."

Mia regarda Charles avec gratitude. Il avait une manière de comprendre les choses sans poser trop de questions. "Merci, Charles. Mais la France c'est chez moi. Et avec les gars on a un championnat à gagner !

Entre deux mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant