Chapitre 33

12 2 0
                                    

Je me lève, je regarde autour de moi, je vois Calista au téléphone, je reconnais cette fleur.

C'est une plante ancienne, dans l'ancien temps, elle a aidé les femmes à accoucher. J'arrache quatre feuilles de cette fleur, je m'accroupis à la hauteur de Maeva et je lui dis :

- Maeva, mâchez !!!

- C'est quoi ?

- Ne posez pas de questions, mâchez !!

Maeva prend les feuilles et les mâche. Son corps se détend. Je l'aide à se mettre sur le côté droit, je lève sa jambe à 90°, cela soulage sa douleur au dos.

Je masse son ventre, son col commence à se dilater. Je passe ma main sur son ventre et je sens que le bébé est prêt à sortir. Je la positionne sur le dos, elle écarte ses cuisses. Je lui dis :

- Maeva, on va faire un exercice. À trois, vous allez pousser, d'accord ?

- Je ne...

- Je sais que c'est très dur, mais vous allez faire connaissance avec votre fille.

- Comment ?

- Maeva, allez, on souffle : 1... 2... 3, poussez...

Maeva pousse de toutes ses forces. Je commence à voir la tête et je lui dis :

- Encore un dernier effort, Maeva...

- D'accord...

- 1... 2... 3, poussez.

Je vois la tête du bébé se présenter, puis les pieds.

L'ambulance arrive enfin, Calista leur fait signe au secours. Je leur dis :

- Elle s'appelle Maeva, elle a 23 ans et vient d'accoucher. L'enfant n'a pas encore pleuré, il faut surveiller son pouls et la température de l'enfant.

- Bien, madame, on reprend le relais.

L'ambulancier coupe le cordon ombilical et fait pleurer la petite fille, elle pousse un gros cri.

L'ambulancier donne sa fille à Maeva, elle me remercie, je lui fais un signe de la main. Calista s'approche de moi et me dit :

- Je pensais que vous vous appeliez Ebony ?

- Désolée, c'est une longue histoire, je m'appelle Melling Samora.

- Vous êtes Melling, la meilleure amie de Noria. Celle qui a tué Leona ?

- Oui, exacte.

- Vous pouvez me faire confiance, je ne dirai rien à personne.

- Il faut que je réfléchisse.

- Demain, on pourra se voir au même endroit ?

- D'accord.

- Impressionnant cet accouchement.

Je pousse la poussette, nous marchons côte à côte. En marchant, je remarque que mon vêtement est tâché, je soupire. Calista me dit :

- On peut se tutoyer ?

- Bien sûr !!

- Pourquoi te fais-tu passer pour une servante ?

- Le futur roi ne souhaite pas que je sorte du palais et je voudrais que ça reste un secret.

- Je comprends. Si tu veux m'appeler, voici mon numéro de téléphone.

- Merci, Calista.

Nous arrivons devant le local de l'association. Elle me prend dans ses bras et me dit :

Le choix d'une princesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant