L'aube d'un nouveau monde

Chapitre 11

Yoga, caché dans le tunnel, observa jusqu'à ce que les gardes soient hors de vue. Il savait que la situation était plus complexe qu'il ne l'avait prévu, et qu'ils devaient rester vigilants.

Une fois que les gardes eurent quitté le village, le vieil homme jeta un regard en direction de la trappe où Yoga était caché. D'une voix forte et assurée, il déclara : « Rejoins-moi dans mon bureau. »

Yoga sortit de sa cachette, surprenant les villageois qui l'entourèrent rapidement, leurs voix se mêlant dans un brouhaha de questions et de salutations.

« Où étais-tu ? »
« Tu es rentré quand ? »
« Ça fait longtemps ! »
« Tu viens jouer avec nous ? »

Les enfants et les adultes se pressaient autour de lui, chacun essayant d'attirer son attention. Yoga, un sourire chaleureux aux lèvres, tentait de répondre à chacun, mais ne savait plus où donner de la tête.

« Salut les amis ! Je suis content de vous retrouver aussi, » dit-il, levant les mains pour demander un peu de calme. « Je reviens après, je dois m'entretenir avec Harland. »

Les villageois s'écartèrent doucement, laissant passer Yoga qui se dirigea vers le manoir. C'était le plus grand bâtiment du village, imposant et fait de pierre et de bois. En approchant de l'entrée principale, il leva les yeux et lut l'inscription gravée au-dessus de la porte : « N'oubliez pas les liens qui nous unissent. »

Il franchit la grande porte et entra dans le hall principal. Une vaste salle s'étendait devant lui, dominée par une grande table ronde entourée de chaises en bois massif, toutes usées par le temps. Sur les murs, d'immenses bibliothèques, remplies de vieux livres usés, montaient jusqu'au plafond, témoignant des nombreuses années de savoir accumulé.

Yoga traversa la salle principale, à sa droite,  un salon modeste mais accueillant, où des fauteuils et des canapés confortables invitaient à la détente. À gauche, une vieille cuisine équipée d'ustensiles en cuivre et de grandes marmites, exhalait encore les senteurs des repas passés.

Continuant son chemin, il monta un grand escalier en bois qui s'élevait majestueusement vers les étages supérieurs. Arrivé au premier étage, il jeta un coup d'œil dans les chambres aménagées en dortoirs pour accueillir les enfants. Les lits étaient simples mais confortables, alignés contre les murs, donnant à l'endroit des airs d'orphelinat, un refuge pour ceux qui n'avaient nulle part où aller.

Yoga monta encore, atteignant le dernier étage où se trouvait le bureau de Harland. La pièce était modeste mais confortable, remplie de livres anciens et de cartes détaillant l'île et ses environs. Une grande fenêtre laissait entrer la lumière du jour, éclairant le bureau en bois massif où Harland passait ses journées à travailler.

Harland, appuyé sur sa canne, l'attendait patiemment, un regard bienveillant mais grave posé sur lui. « Entre, » dit-il en ouvrant la porte de son bureau.

Yoga entra dans la pièce modeste mais confortable, prenant place sur une chaise en face du bureau en bois massif. Harland s'assit également, son visage marqué par des années de sagesse et de responsabilités.

« Comment as-tu deviné que j'étais rentré au village ? » demanda Yoga, curieux.

Harland répondit avec un sourire : « J'ai compris que tu étais rentré en voyant les jeunes nouveaux que je n'avais pas vus arriver hier ni même aujourd'hui. Personne n'est venu nous visiter à part ces chevaliers aujourd'hui. »

Harland ajouta ensuite : « Comment était ton voyage cette fois-ci ? As-tu trouvé les réponses que tu cherchais ? »

Yoga secoua la tête légèrement. « Nous parlerons de tout ça plus tard. Où est la fille que ces chevaliers cherchaient ? »