Chapitre 24

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C'est là, au milieu de cette opulence, qu'elle fut confrontée au prince Eldric. Il se tenait là, entouré de ses conseillers et de ses soldats, affichant un sourire suffisant. Lisia pouvait sentir son regard la détailler, comme un prédateur guettant sa proie.

« Lisia, » commença-t-il avec une arrogance glaciale, « depuis le jour où je t'ai vue, j'ai su que tu devais être mienne. » Sa voix était empreinte de cette certitude impitoyable qui ne laissait aucune place à la contradiction. « Je veux que tu deviennes ma femme. »

Lisia sentit son sang se glacer. Chaque fibre de son être criait de rejet à cette idée. Elle n'avait jamais envisagé une telle chose, encore moins avec un homme comme Eldric, dont l'arrogance et la cruauté étaient maintenant évidentes.

« Je ne suis qu'une simple paysanne, » répondit-elle d'une voix tremblante mais résolue. « Je dois aider mon père à la ferme. Je ne peux pas accepter une telle proposition. »

Le refus de Lisia, clair et ferme, sembla déstabiliser le prince pendant un bref instant. Mais cet instant d'hésitation fut rapidement remplacé par une colère froide. Les traits d'Eldric se durcirent et son sourire se mua en un rictus méprisant.

« Tu oses me refuser ? » rugit-il, la fureur faisant vibrer sa voix. « Je suis le prince de Rubisbell! Je n'ai pas l'habitude qu'on me dise non. »

D'un geste brusque, il fit signe à ses gardes. « Emmenez-la ! » ordonna-t-il. « Qu'elle soit retenue captive jusqu'à ce qu'elle comprenne où est sa place. »

Les gardes obéirent immédiatement, saisissant Lisia par les bras. Elle se débattit, mais leurs prises étaient trop fortes. On la conduisit de force dans une chambre située dans une aile isolée du château, et on la laissa là, enfermée, sans autre explication.

Pendant ce temps, à la ferme, Elias commençait à s'inquiéter de l'absence prolongée de sa fille. Lisia n'était jamais partie aussi longtemps sans donner de nouvelles. Le pressentiment d'un danger s'insinuait en lui. Après une journée d'attente, l'angoisse devint insupportable. Il décida de se rendre au château pour découvrir ce qui était arrivé à sa fille.

Mais le château n'était plus ce qu'il avait été sous le règne bienveillant du roi Aldric. À son arrivée, Elias se heurta à une réalité sombre et inquiétante. Les gardes, autrefois ouverts et amicaux, étaient maintenant durs et sévères, refusant catégoriquement de le laisser entrer. Chaque tentative de raisonner avec eux se heurta à une muraille de mépris et de silence.

Déterminé à retrouver sa fille, Elias se mit en quête d'informations. Il se souvint d'un ancien garde, Galahad, autrefois un fidèle serviteur du roi Aldric, mais qui avait été relégué au silence lorsque le prince Eldric avait pris le pouvoir. Les rumeurs disaient que Galahad passait désormais ses journées à la taverne, noyant son amertume dans l'alcool. Elias espérait que cet homme, malgré sa disgrâce, pourrait l'aider.

C'est ainsi qu'Elias se dirigea vers la taverne, son cœur empli d'espoir mais aussi de peur. Il savait que le sort de Lisia dépendait peut-être de cet homme désabusé, dernier vestige de l'ancienne garde qui avait servi loyalement le bon roi Aldric.

 Il savait que le sort de Lisia dépendait peut-être de cet homme désabusé, dernier vestige de l'ancienne garde qui avait servi loyalement le bon roi Aldric

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