Chapitre 13

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Yoga se décida à rejoindre les enfants qui s'amusaient dans la cour, près du jardin. Les gamins s'approchèrent de lui pour le saluer et lui sauter dessus. Il y avait même les enfants qu'il avait ramenés la veille, et il constata avec joie qu'ils s'étaient bien intégrés.

Un petit garçon cria : « Ouais, ouais, t'es revenu, t'es revenu ! »

Parmi les enfants, il remarqua un autre jeune garçon dans un accoutrement semblable au sien, vêtu d'un long pull à col roulé, d'un pantalon beaucoup trop large pour son petit corps, et d'une écharpe noire qui lui couvrait le visage, ne laissant paraître que ses yeux.

« Ouais, t'es revenu, t'es revenu... Super, t'es là, » s'écria Noha, le petit garçon.

Yoga sourit. « Ben, Noha, qu'est-ce qui t'arrive ? Ils sont trop grands ces vêtements. »

Noha, d'un air sûr de lui, ouvrit les bras, tourna et retourna sur lui-même, puis adopta la posture de Yoga. Il croisa les bras, debout, un pied légèrement en avant. Il se tenait droit, la tête redressée, le regard fier, et avec un sourire, il dit d'un ton ferme : « Quand je serai grand, je veux être comme toi. »

Au loin, on entendit quelqu'un crier : « Noha, je t'ai déjà dit de ne pas t'habiller comme ça ! »

C'était Yoline, la mère du jeune Noha. Elle préférait que son fils évite de prendre exemple sur Yoga. Non pas qu'elle pensait que c'était une mauvaise personne, mais il n'était pas très présent sur l'île, toujours impliqué dans des situations périlleuses. Yoline était venue trouver refuge sur l'île après une attaque de son village natal où son mari avait perdu la vie sous ses yeux en protégeant sa femme et son fils. Aujourd'hui, Yoline ne rêvait plus que d'une vie calme et paisible.

Will s'avança vers Yoga, l'air déterminé. « Quelle sera notre prochaine destination ? » demanda-t-il.

Yoga sourit. « Où veux-tu aller ? Tu ne te sens pas bien ici ? Tu es ici chez toi maintenant et tu peux rester autant que tu le souhaites. »

Will afficha un large sourire, soulagé et heureux. « Merci, Yoga. » Puis il retourna jouer avec ses amis.

Une voix retentit dans la cour, invitant tout le monde à rejoindre les champs pour travailler. C'était Païs, le fermier du village. Il supervisait le labour des sols, les plantations et les récoltes. Le travail était physique, mais l'organisation et l'entraide le rendaient plus facile et agréable. Tout le monde participait : femmes, enfants, et même la belle Lisia.

 Tout le monde participait : femmes, enfants, et même la belle Lisia

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Yoga eut du mal à la reconnaître. C'était bien elle, la même jeune femme qui se trouvait dans le bureau de Harland la veille. Ses cheveux étaient maintenant bien attachés sous un chapeau de paille, et elle était vêtue d'un pantalon de fermier et de bottes. De la boue jusqu'aux genoux, elle labourait la terre avec une aisance surprenante, comme si elle avait fait cela toute sa vie.

La veille, vêtue de cette belle robe rouge, personne n'aurait pu imaginer qu'elle s'adonnerait à de telles occupations. Mais là, dans les champs, elle semblait à l'aise et déterminée, se fondant parfaitement dans la communauté laborieuse de Sourireve.

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