Parfois, il suffit de s'approcher trop brusquement d'une flamme pour l'éteindre
Quatre jours, se sont écoulés depuis le soir de sprint de Juliette. Quatre putains de misérables petits jours qu'elle s'est infiltrer dans un coin de ma tête sans daigner en sortir. Déphasé, complètement vidé de toutes émotions, à cause de mon entrainement intensif de ces derniers jours, j'en suis à me détester de laisser la brune avoir une quelconque incidence sur moi. Je suis le King bon sang !
Bien qu'à moitié sobre, je me délecte du liquide froid qui flotte dans mon verre. Accoudé, près du barman, je regarde d'un oeil vague les gens autour de moi s'amuser aller et venir, se frotter les uns contre les autres sans gêne. C'est le genre d'endroit qu'évite à tout prix Juliette. Sous ses airs faussement combative, c'est une vrai princesse, une petite prude que je me faisais une joie de dévergonder, une de celles qui croient encore au prince charmant.
Consultant ma montre, je zieute la file de personnes que le barman essaye de servir. Même si je n'ai pas retenu le nom du bar, je note mentalement l'adresse pour y conduire Clyde plus tard. Mes pieds me portent vers une table recluse que je m'approprie. Le cul bien vissé sur ma chaise je m'offre le loisir de scanner la piste de danse. Mes yeux se heurtent à des billes brunes dont le regard pure me fait frissonner.
En l'espace d'un battement de cil, ma proie de ce soir s'approche, s'assied en face de moi en silence, me donnant le loisir de la détailler. Dans ses vêtements d'un rose fuchsia, ridiculement court, la brune offre l'image d'une poupée innocente. Heureusement, le mouvement imperceptible de sa lèvre inférieure qu'elle mord en me toisant termine de lui ôter cet air de pureté. Ses cheveux bouclés me renvoient à une masse de chevelure beaucoup plus abondante et bouclés que la sienne. L'image d'une autre brune se superpose à celle de Barbie.
Juliette et ses expressions rageuses.
Juliette avec mon odeur sur elle.
Juliette et ses lèvres aussi appétissantes que dangereuses.
Juliette que j'ai pourtant laissé chancelante pour prendre la fuite.
Putain de saloperie de merde.
Je n'ai qu'à clore les paupières pour revoir ses yeux ivres, sentir ses mains chaudes sur moi ; penser à ce fameux soir pour sentir sa langue dans ma bouche et son corps à se damner presser contre moi. Elle n'avait rien de timide et d'hésitant cette nuit-là. Oh non, elle était vive, libéré et sauvagement sexy avec ses bleus qu'il lui font ressembler à une guerrière au regard acéré. Mes mains agrippées à ses fesses rebondies, elle ne rechignait pas à se frotter effrontément sur moi. Penser à sa poitrine fière aux tétons durcis, à ses halètements sensuels, à sa respiration saccadée, à ses dents plantés dans la pulpe de ma lèvre inférieur que je l'ai laissé malmener à sa guise me rend plus dure que fer.
Nom de Dieu ma queue est à ça d'exploser.
Je suis loin d'être sobre et quand je suis aussi à fond dans le brouillard, je deviens un véritable connard. Encore une énième fois, excité par le souvenir d'un simple baiser, je me demande ce qu'une Juliette aussi sûre d'elle donnerait au pieu avec moi, mes mains ancrés dans ses hanches, ma bouche sur elle, elle et moi, partout.
Le pied du ciel !
Un gloussement me tire de mes rêveries. Barbe fixe la bosse proéminent de mon pantalon que je replace sans gêne devant elle. Elle pense sûrement en être responsable et ce n'est sans doute pas moi qui vais lui dire le contraire.
Juliette a assez polluer mon esprit, il faut que ça cesse. Affichant mon sourire en coin qui les fait craquer à moitié, je m'évertues à m'intéresser à la charmante femme en face de moi. Nous échangeons des banalités et rions même ensemble pendant près d'une heure. C'est agréable, sans plus. Je termine la soirée dans son lit que je quitte quelques heures plus tard pour me rendre à la salle encore.
VOUS LISEZ
Roméo n'est pas un héro
Romance- Crois moi, je vais te rendre accro à ma voix, avide de mon odeur, dépendante de mon toucher, et surtout ivre de mes baisers. - Tu essayeras peut-être mais qui te dit que tu réussiras, répondis-je déjà essoufflé - Moi, je le dis, j'en suis certain...