Si tu tiens à faire des erreurs, fais-en de nouvelles
Il est très tard quand nous rentrons. Cette journée a été plus que fatigante. Entre mes heures de services, mon mini défilé très apprécié par Fontaine et Dereck et les excuses plus ou moins sincères de Maxime le combattant malpolie que le King à bien évidemment forcé à faire, je suis éreintée. D'ailleurs, j'en suis reconnaissante à Roméo d'avoir tant insisté pour nous raccompagner. Dès que la voiture du boxeur se poste devant notre petit logis, Clementine descends en trombe. D'après ce qu'elle m'a dit sa vessie fait des siennes.
Dehors, il n'y a pas un chat. La proximité avec le brun et l'absence de mon amie dans la voiture me rend fébrile. L'odeur du King est présent dans tout l'habitacle. Je m'en veux d'apprécier les notes musquées que sa fragrance comporte. Je me demande quelle goût aurait pu avoir les shoots que j'ai ingurgités si le goût de sa peau avait remplacé le citron et le sel.
Sapristi, l'alcool ne me réussit décidemment pas. Furieuse contre le chemin qu'ont prit mes pensées, je jette un coup d'œil rapide vers Roméo et le surprends qui me fixe déjà.
Un frisson d'appréhension me traverse l'échine. Mes doigts s'accrochent fermement au système d'ouverture de la portière tandis que mes yeux glissent malgré moi sur sa silhouette virile. Son t-shirt noir moule parfaitement ses muscles. Il est vraiment, vraiment très sexy. Les veines présentes sur ses bras captivent mon attention. Grossière erreur. Il en a partout, sur les bras, les mains et même dans le cou. C'est sexy ! Affreusement sexy. Ses cheveux désordonnés lui donnent l'allure d'un dangereux criminel qui pourrait maîtriser à lui seul trois agents surentrainés. Ses yeux plus sombres que d'ordinaire, son nez droit bien que légèrement cabossé, sa mâchoire ciselé et ses lèvres boudeuses absolument divines me filent un léger tournis. Je suis fichu pour fichu
- Je peux retirer mon t-shirt si tu veux.
Sa voix rauque se répercute au plus profond de moi. Je me réprimande mentalement mais ne parviens pas à arrêter les frissons que son timbre grave m'infligent.
Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Mon cerveau se met en veille laissant libre court à des pulsions que je ne me connaissaient pas. Les yeux perdus dans les siens rendus encore plus sombres, je m'entends l'encourager à se dévêtir. Il se mord la lèvre inférieur pour cacher son sourire moqueur, glisse ses doigts à l'extrémité de son haut pour l'enlever.
Mais je l'arrête, dans un élan de lucidité. J'actionne brusquement la poignée.
- Euh... h...je... Merci pour tout dis-je précipitamment, pressé de m'éloigner pour enfin respirer à la manière des humains.
- Ce n'est pas gratuit, dit-il
Malheureusement, je ne vais pas bien loin. Mon mouvement est retenue par un objet. Je râle, peste contre moi-même causant le rire du beau brun qui m'a servit de chauffeur ce soir. Il se penche vers mon siège m'étouffant de son odeur pour m'aider à me débarrasser de ma ceinture que j'ai bêtement oublié d'enlever. Pendant ce temps, je sers fort les cuisses pour tenter de refreiner les sensations que le corps de Roméo provoque chez moi. Mon Coeur cogne fort dans ma poitrine. J'ai l'impression qu'il peut l'entendre. Ma poitrine devient lourde. Mes doigts effleurent ses cheveux pour les empêcher de caresser davantage l'épiderme sensible de mon cou.
A mon contact, les yeux de Roméo s'accrochent aux miens. Ses lèvres s'approchent des miennes entrouvertes, désireuses, demandeuses. L'envie croissante que j'ai de son corps m'enhardit. Désormais, nous partageons le même souffle, nos yeux s'aimantent et ne se lâchent plus. Sa main glisse sur les pans de ma robe. Elle s'arrête un instant sur les coutures puis se faufilent sur ma peau mise à nue. Mes cuisses s'ouvrent d'elles-mêmes pour lui faire de la place.
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Roméo n'est pas un héro
Romance- Crois moi, je vais te rendre accro à ma voix, avide de mon odeur, dépendante de mon toucher, et surtout ivre de mes baisers. - Tu essayeras peut-être mais qui te dit que tu réussiras, répondis-je déjà essoufflé - Moi, je le dis, j'en suis certain...