Une ville à l'abandon ?

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PDV Mia:

Je ne sais pas combien de temps s'était écoulé depuis notre sortie du centre commercial. On avait choisi de faire une pause histoire de se restaurer, mais surtout pour se reposer. Je pris le premier tour de garde malgré les protestations de Blaise. Je savais que ce dernier était épuisé aussi, je lui accorda la nuit pour se reposer. Mes pensées se tournèrent vers les blocards. Malgré leur abandon, j'espérais qu'ils soient vivants et en sécurité. Peut-être étaient ils passés par-là également ? Je m'étais attaché à eux bien malgré moi. Durant des heures, je repassa ma vie au bloc, alternant entre les larmes et les rires.

- Le soleil a frappé trop fort sur ta tête et tu deviens folle ? Marmonna Blaise alors que je rigolais en revoyant Newt recouvert de boue.

- La ferme tocard !

- Tu ne m'as jamais expliqué d'où vient cette expression. Fit le garçon en se levant.

- C'est une expression venant du bloc. De ta zone si tu préfères. Expliquais-je en voyant qu'il ne comprenait pas.

- Et je peux savoir pourquoi tu rigolais ?

- Tu te souviens de Newt ? Disons qu'on était un peu chien et chat dans le bloc. On se faisait des farces. Je le réveillais souvent avec un seau d'eau et il ripostait en me jetant dans une mare de boue. Répondis-je en faisant la grimace.

- Parfois, j'envie ton labyrinthe ! On se serait bien entendu tout les deux. Nous, nos réveils se résumaient à des cris, notamment ceux des couples. Je me souviens d'une fois, Alice s'est réveillée et à découvert son copain Max dormant dans le hamac de la nouvelle. La dispute a duré une semaine.

- Et moi qui pensait être en enfer avec les garçons... Marmonnais-je alors que Blaise éclata de rire.

Après avoir avalé quelques barres de céréales, on reprit notre route. On marcha plusieurs heures avant d'apercevoir un assortiment de bâtiments à moitié détruit. Je jeta un regard à Blaise qui poursuivit sa route. On contourna un entrepôt avant de tomber sur de nombreuses personnes. Peu rassurée, je pris la main de mon ami qui la serra à son tour, m'indiquant qu'il ne me lâcherait pas.  On s'avança lentement, tendu en voyant la foule se resserrer autour de nous.

- Il faut qu'on trouve un endroit où se poser. Fis-je alors que Blaise acquiesça.

- Allons voir dans ce bâtiment.

Je le suivis dans la structure qui menaçait de s'effondrer. Une fois à l'intérieur, on resta au rez-de-chaussée. Blaise vérifia que personne n'était dans les parages, puis ouvrit une porte. Je retins un hurlement en voyant une femme se précipitait vers nous, en gesticulant les bras. Tétanisée par la peur, je resta bloquée dans l'entrée en attendant l'attaque qui ne vint pas. J'entendis un coup de feu, suivi d'un corps qui tomba sur le sol. Choquée, je resta un moment immobile avant que Blaise ne me tire vers lui.

- C'est fini, tu n'as rien à craindre. Elle est morte. Murmura-t-il en me tenant dans ses bras.

- Elle... Elle aurait pu nous tuer... Fis-je en tremblant comme une feuille.

- Je ne l'aurai pas laissé faire.

Après avoir vérifié que la voie était libre, Blaise attrapa une vieille couverture dans une étagère et me couvrit avec. Après un moment d'hésitation, il attrapa le corps de la fondue afin de le traîner hors de la pièce. Roulant en boule sur le canapé, je n'aspira qu'à une chose: la paix.


PDV Thomas:

- Dégage ! Hurlais-je en voyant un corbeau s'attaquer à nos provisions.

La terre brûléeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant