Faire preuve de discrétion

13 1 0
                                    

PDV Mia:

En ouvrant les yeux, j'aperçu que la nuit était tombée. Tout en me redressant, je chercha Blaise du regard. En voyant son visage fatigué, je m'empressa de lui donner le canapé. Après un moment d'hésitation, il me tendit son arme en m'expliquant rapidement comment s'en servir. En quelques secondes, il finit par rejoindre le pays des rêves. Tout en faisant attention à ne pas faire de bruit, je fouilla dans les placards, récoltant des vivres que je mis dans nos sacs à dos et je remplis les gourdes d'eau à ras bord. Une fois ma tâche accomplie, je fouilla la pièce surprise de trouver des magazines. N'ayant rien d'autres à faire, je passa la nuit plongée dans les revues.

- J'ai dormi longtemps ? Demanda Blaise quelques heures plus tard en me faisant sursauter. Désolé, je ne voulais pas te faire peur.

- T'inquiète, je suis tendue en ce moment. On se demande bien pourquoi. Répondis-je en rigolant. Le jour vient de se lever. T'as l'air plus reposé.

- J'ai bien dormi, ça fait du bien. On fait quoi maintenant ? On continue notre route sans savoir où aller ? Ou on reste ici ?

- Je n'ai pas vraiment de plan... La ville semble dangereuse avec ses habitants. Imagine on a d'autres fondues dans les parages ? Autant avancer et... Improviser ? Fis-je pas vraiment convaincue. 

- Hm. Et ce fameux bras droit dont tu m'as parlé dans tes rêves ? Celui a qui tu donnais les informations concernant WICKED. On peut toujours essayer de le retrouver et lui proposer notre aide ? 

- Blaise ! Tes un génie ! M'exclamais-je en sautant rapidement sur mes pieds. Allons-y !

Blaise attrapa deux sacs à dos, récupéra l'arme que je lui tendis et s'avança vers la sortie. Je pris le dernier avant de le suivre à mon tour. En voyant des personnes marchaient dans la ville, j'eu un mouvement de recul. Et si c'était encore des fondus ? Ou des personnes du WICKED ? Sentant ma peur, Blaise attrapa ma main m'entraînant doucement vers une rue à l'écart.

- On va éviter la rue principale et privilégier les ruelles... Commença-t-il avant qu'un hurlement ne vienne l'interrompre.

- Faut qu'on bouge de la... Vite !

On escalada rapidement un monticule de pierres avant de courir. En voyant une femme venir vers nous le bras pendant dans le vide, je lâcha un cri. On allait mourir dans cette ville, attaqué par des fondus. Blaise s'arrêta brusquement avant de tirer sur la femme. Il m'entraîna rapidement dans un bâtiment vide avant de nous coller contre le mur. Un doigt sur les lèvres, il m'intima de garder le silence. Hochant la tête, j'entendis des pas passaient devant nous. Tremblante, je ferma les yeux, attendant la fin en serrant la main de Blaise tellement fort que je dû lui broyer les os.

- Ils sont partis. Murmura Blaise en me tirant doucement la main. Viens, on va... On va continuer la route en passant par la.

Il me montra un bâtiment à moitié détruit. L'ascension fut longue, puisqu'on dû s'arrêter plusieurs fois en entendant des cris de fondus. Je savais que la discrétion était le maître mot. Aussi, je pris soin de vérifier où je posais les pieds. Inutile de faire glisser une pierre ou un caillou dans le vide ! Parfois, on devait se cacher dans des alcôves, attendant que les cris des fondues s'éloignent. Blaise me rassurait constamment, vérifiant que j'étais toujours derrière lui. Parfois, il m'aidait à monter sur des morceaux de pierre trop haut pour moi. Tout en montant un escalier à moitié détruit, je pris appui sur la rampe pour calmer un point de côté. Face à mon poids, la balustrade céda. Je ferma les yeux, attendant l'impact en ayant une pensée pour mes amis.

- Je te tiens ! Hurla Blaise qui m'avait rattrapé de justesse par le poignet.

- Mon dieu... Merci ! Merci ! Murmurais-je en attrapant sa seconde main qu'il me tendit.

- Ça va aller, tu es en sécurité. Fit celui-ci en me serrant dans ses bras pour calmer mes tremblements. Viens, on doit continuer.

Encore choquée, je le suivis sans vraiment m'en rendre compte. Sans lui, je serais sûrement morte à l'heure actuelle. Il m'avait sauvé la vie plus d'une fois et je le remercia silencieusement. On finit par rejoindre une rue ou des réfugiés déambulaient le visage fermé. Un bruit de musique nous interpela et nous nous dirigeâmes vers la source du bruit intrigués.

- Alors les jeunes, on vient pour la fête ? S'enquit une dame blonde en nous détaillant du regard.

- Euh... Pas vraiment. Vous n'auriez pas vu un groupe de garçons avec une fille ? Demandais-je en me rapprochant de Blaise.

- Ça me dit vaguement quelque chose. Si mes souvenirs sont bons, ils sont entrés dans cette boîte il y a une heure. Fit un homme en s'approchant de nous. Mais si vous voulez entrer, il va falloir payer.

- On n'a pas d'argent... Commença Blaise avant d'être interrompu.

- Ne t'inquiète pas pour ça mon petit. Tiens, bois ça. C'est ton ticket d'entrée.

- Blaise non ! On ne sait pas ce qu'il y a dedans ! Criais-je en lui arrachant la flasque des mains, l'empêchant par la même occasion de boire.

- T'as pas vraiment le choix ma jolie. S'exclama l'homme en sortant une arme de sous sa veste. Doucement petit, si tu fais un geste de plus je lui colle une balle entre les deux yeux.

Je sentis Blaise se tendre à mes côtés en voyant que l'homme pointait son arme sur moi. Je le vis lever les mains abandonnant par la même occasion son arme qu'il avait essayé de récupérer. L'homme qui me menaçait tendit à nouveau la flasque à mon ami qui s'empressa de boire. En sentant l'arme s'éloigner de moi, je retins un soupir de soulagement. Ma peur revint subitement en voyant l'homme menaçait Blaise. D'un simple regard, je compris ce que j'avais à faire. Attrapant la boisson, je bu rapidement en évitant de tout recracher.

- Vous voyez, c'était pas si compliqué. Amusez-vous bien !

La terre brûléeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant