— Dieu merci tu es sain et sauf. dis-je soulagée en prenant Enoro dans mes bras à l'arrière de sa voiture .
— Il en faut plus pour me tuer. blague-t-il en me libérant de son étreinte.
— Qu'est - ce qui t'es arrivé ? demandé-je en fixant son arcade ensanglantée.
— Je ne sais pas vraiment. J'étais sorti discuter sur le perron avec Franco pour le remettre à sa place vis-à-vis de toi. D'un coup j'ai senti quelqu'un me frapper à l'arrière de la tête. Déséquilibré, j'ai dévalé les escaliers puis tout est devenu noir. Ce sont les hurlements qui m'ont réveillé. J'ai mis du temps à reprendre mes esprits et une fois ma vision plus nette, je me suis rendu compte qu'il n'y avait plus Franco. Je me suis redressé puis je suis allé trouver la voiture et la suite tu la connais.
— Où est passé Franco ?
— Je ne sais pas, certainement déjà parti se réfugier tel le rat qu'il est.
— Mais pourquoi t'avoir frappé ? feinté-je pour ne pas éveiller les soupçons.
— Je pense que les pyromanes avaient besoin de passer par l'entrée pour mettre le feu et étant dans la voie, ils nous ont neutralisés. conclut-il convaincu.
Satisfaite et rassurée de la conclusion qu'il en tire, je ne creuse pas plus le sujet.
— Le principal est qu'on s'en soit tous sorti. sourié-je.
Il me sourit en retour et me prend la main avant de l'embrasser ce qui me fait sourire. Puis sans le comprendre, je le sens se tendre et devenir mal à l'aise. Je fais mine de ne rien avoir remarqué et détourne mon attention sur le paysage qui défile n'ayant pas la tête à creuser les choses. La fin du trajet se termine en silence. Arrivés à destination, je sors de la voiture suivie d'Enoro qui m'accompagne jusqu'à la porte.
— Merci pour cette soirée, même si elle a fini dans les flammes c'était agréable. dis-je avec un léger sourire.
— C'était une belle soirée à tes côtés. sourit-il en retour avant de grimacer de douleur.
J'ouvre la porte avant de me tourner vers lui.
— Allez viens je vais te soigner.
Je le vois hésiter puis accepter l'invitation. Son chauffeur arrête le moteur et nous rentrons dans la maison.
— Installe-toi dans le salon. Fais comme chez toi. Laisse moi deux minutes le temps de me changer et d'apporter le nécessaire puis je suis à toi. avertis-je en soulageant mes pieds de mes talons aiguilles.
Je file dans ma chambre où je troque ma robe contre un jogging et un gros sweat plus confortable et plus chaud. Je pars chercher la trousse de secours avant de retrouver Enoro dans le salon.
Assis sur le canapé, il m'attend la tête en arrière et les yeux fermés. Je m'installe à coté de lui ce qui lui fait ouvrir les yeux et se redresser rapidement. Je le vois me dévisager sans moins de désir dans les yeux que tout à l'heure sur la piste de danse.
— Tu veux quelque chose à boire ? lui proposé-je
— Je veux bien un verre d'eau s'il-te-plaît.
Je souris à sa demande m'attendant plus à de l'alcool que de l'eau. Je lui amène son verre qu'il vide en deux gorgées puis m'attèle au soin.
— Si ça peut te rassure, j'ai fait des études de biologie. Je connais un minimum de base de soins. détendé-je l'atmosphère en sortant mon nécessaire de ma trousse.
Je l'entends rire avant de répondre:
— Si je m'attendais à ça, tu es vraiment plein de surprises. Une scientifique devenue chanteuse.
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Le Phénix- Renaissance [TOME 2]
Phiêu lưuDe nouvelles flammes de vengeance; Couvantes puis incandescentes; Aussi inattendues que mortelles; Sillonnent l'île du soleil; De l'envolée menaçante; D'une renaissance cruelle. Cette histoire est le deuxième tome de la série " Le phénix", digne suc...