Situation innatendue.

89 4 0
                                    

Point de vu de Rose :

6h.

Le réveil sonne.

J'ouvre alors mes yeux avec difficulté, voulant à tout prix me rendormir encore trois bonnes heures.. Je tends brusquement mon bras pour stopper ce bruit désagréable qui résonnait dans toute la pièce et par conséquent, celui-ci tombe par terre, la sonnerie continuant de plus belle. Je pousse un large soupire et murmure :

- Arghhhh, râlais-je, super, cette journée débute à merveille...

Je me redresse de sorte à prendre connaissance de la situation dans laquelle je me suis mise et descends avec peine de mon lit. J'attrape ensuite celui qui a ruinait ma bonne humeur et le replace à sa place habituelle. Je frotte mes yeux pour tenter d'y voir plus clair, allume la lumière qui me fait prendre compte que cette journée va être longue et difficile... J'enfile rapidement un peignoir et me dirige vers la cuisine. Le carrelage était froid sous mes pieds, il ne devait pas faire très chaud à l'extérieur..
J'allume par la suite la cafetière et attends patiemment, la tête dans les nuages. Je rêvassais, Marine Le Pen dans mon esprit. Mais bizarrement, une envie d'explication et de confrontation me frappe. Je fais couler mon cappuccino et tente malgré tout, de réfléchir à autre chose.

Je suis prête, habillée d'une robe noir moulante Yves Saint Laurent, talons assortis et mon sac à main couleur bordeaux. Je me suis très légèrement maquillée et rapidement ondulés mes cheveux. Je sors ensuite en toute hâte de l'appartement, ma voiture privée m'attendait déjà en bas puis je me précipite à l'intérieur de celle-ci. J'indique la destination à Léa qui n'a pas l'air de comprendre.

- Hmm, êtes-vous sûr de vouloir vous rendre à cet endroit Madame ? Je ne suis pas sûr que vous soyez accepté, me contredis presque t'elle.

- Léa, je vais pouvoir y rentrer ne t'inquiète pas... Ne te poses pas trop de questions, ça va le faire.. Soupirais-je, moi même perplexe face à ce que je m'apprêtais à faire.

- Très bien, dans ce cas, nous y serons dans précisément 12 minutes, me réponds t'elle, avec un ton d'incertitude.

Point de vu de Jordan :

Une fois que Gabriel m'avait envoyé un message comme quoi il était bien rentré, je pris rapidement mes quelques affaires, ferme le bureau et descends rapidement les escaliers. Une fois arrivé dans le dernier couloir juste avant la sortie, j'attrape mon téléphone et appelle mon chauffeur.

- Re bonjour, pourriez-vous venir me récupérer pour me conduire au QG du RN ? Lui demandais-je, essoufflé.

- Je suis déjà sur place Monsieur, je vous attends, me répond t'il.

- Très bien.

Je raccroche ensuite et arrive à l'extérieur de Matignon. Les quelques rayons du soleil me frappent le visage, ce qui me rends heureux de constater du beau temps sur Paris, ce qui était très rare. Je rejoins la voiture, pénètre dans celle-ci et tente de réfléchir à comment pourrais-je entrer au QG après ma démission d'il y a maintenant 1 an. Je retrace dans ma tête les différentes entrées et couloirs de l'établissement et bingo, je repense à cette fameuse porte par laquelle je faisais entrer Rose en cachette lors de nos fréquentations.

Seulement une dizaine de minutes après, je descends de la voiture et me précipite derrière la grande cour. Je me rapproche de la bref entrée qui n'était connue que par Rose et moi même, j'entre alors et essaye de ne pas me faire remarquer une fois dans les couloirs. A l'intérieur, c'était la fusion totale. Des députés paniquaient, d'autres discutés tranquillement autour d'un café et beaucoup d'entre eux passaient des appels téléphoniques. Plusieurs secrétaires semblaient débordés, des piles de papiers dans leurs bras. C'est étrange, mais cette activité me rends comme... Nostalgique. Je me rappelle des moments où j'avais encore mon bureau ici, quand j'étais " le héros " de mon parti et lorsque Marine ne cessait de me répéter que j'étais la lumière, qui, éclairait la France. Je pensais à tout ça en même que marchais en direction du bureau de mon ancienne patronne, mais toute cette nostalgie me fais faire n'importe quoi car je venais de passer la porte de Marine sans même m'en rendre compte. Je fais alors demi-tour, souffle un bon coup et toque.

- Entrez, me cria-t'elle.

Ce qu'elle ne savait pas, c'est que derrière la porte, se trouvait celui qui avait tout quitté pour une femme. Celui qui avait abandonné son parti et tous ceux qui comptaient sur lui, pour une simple femme.

Je passe mes mains sur mon visage, recoiffe mes cheveux d'un bref geste et enclenche la poignée.

Je garde la tête haute pour montrer mon mécontentement et prends un regard menaçant. J'enfouis toute ma peur et mes regrets bien au fond de moi et joue le rôle de celui qui n'ai pas venu ici pour perdre son temps.

- J...Jordan ? Je peux savoir comment es-tu rentré ici et pourquoi ? Me demanda t'elle, déstabilisée.

Je soutiens son regard, toujours aussi froid.

- Je ne te dois aucune explications, en revanche, toi, tu m'en dois, lui dis-je, sèchement.

Mon sang bouillonne à l'intérieur de moi, il ne fait qu'un tour. Toutes les crasses qu'elle m'a faite remontent à la surface, ce qui ne fait qu'encore plus m'énerver.

- Tu es contente ? Tu as enfin reussi à me séparer d'elle, j'espère au moins que tu t'es bien amusé, annonçais-je, le ton menaçant. Donc même après 1 an, tu n'as rien voulu lâcher, il a fallut que tu continues à foutre ton nez dans ma vie privée alors que je n'avais plus aucun comptes à te rendre, déclarais-je, dégoûté de la voir.

Je pouvais ressentir son infériorité par rapport à moi, mais elle ne lâche pas mon regard pour autant.

- Je voulais te prouver qu'un jour ou l'autre, elle aurait finit par te tromper. Je voulais aussi que tu te rendes compte, qu'avoir démissionner et abandonner ta carrière en tant que président d'un parti politique qui a fait 11 millions d'électeurs, était une grosse erreur. Elle ne l'a fréquenté seulement que deux jours Jordan, DEUX JOURS, insista t'elle. Tu n'aurais jamais dû partir pour elle, j'ai juste souhaitais t'ouvrir les yeux, m'expliqua t'elle, la voix étrangement douce et reposée.

Je craque mes doigts, tout me démanger. Il fallait que je me calme avant de ne faire plus de dégâts que je ne le pensais. Sa voix me brisait les tympans, je sentais l'hypocrisie à plein nez.

- ARRÊTE, ÇA SUFFIT ! Cinglais-je. Tu mens putain, tu mens. Tu voulais juste me récupérer, tu veux juste ma putain de présence dans ton parti car tu sais qu'il n'y a que moi pour assurer la relève et convaincre des millions de Français ! Lui crachais-je, sans pitié. Depuis ma démission, le Rassemblement national a dégringolé dans les résultats ! Comme c'est étrange ! Tu veux savoir un truc ? Maintenant, je ne suis plus avec Rose et c'est terminé, tu ne pourras plus rien faire pour tenter de me récupérer ! Ah et au fait, j'ai faillis oublié, j'aime les hommes, plus précisément Monsieur Attal, et je compte tout faire pour que ça marche entre lui et moi. Je dépose toutes ces belles paroles comme cela, je me retourne sans attendre de réponse de sa part, sort et claque sa porte. Toutes les personnes présentes dans le couloir stoppèrent leurs activités pour me regarder, ce qui m'agaça encore plus. Je décide de ne pas me faire remarqué plus qu'il ne l'est déjà et avance vers la sortie d'un pas décidé, mais je heurte quelqu'un...

Point de vu de Rose :

Je me trouvais devant l'établissement que je redoutais le plus.

Le QG du RN.

J'avais eu l'idiote idée de me rendre à cet endroit pour être sûr de pouvoir discuter avec Marine et d'obtenir des explications. Je prends bien le temps de vérifier mon entourage et entre par un passage que Jordan m'avait montré dans les débuts de notre relation. Nous ne voulions pas exposer notre couple dans les débuts, alors il m'avait présenté une porte par laquelle je pouvais entrer pour me rendre dans le QG. J'entre à l'intérieur, peureuse, et me faufile entre les nombreuses personnes qui couraient presque dans les couloirs. J'avance alors très rapidement, me faufilant entre tout ce petit monde. Mon regard se déposa sur chaque portes, cherchant le nom de famille que je recherchais. Mais soudainement, un large bras me heurte à me faire basculer en arrière. Une énorme douleur me traverse l'épaule à m'en faire gémir. Une main se tend alors vers moi, mais je lève la tête avant d'accepter de prendre celle-ci et mon cœur rate un battement.

A suivre...



MESSAGE :
Voici le chapitre n•19 ;) !!!
J'espère tellement qu'il vous aura plu, en tout cas, moi, je suis super fière de ce que j'ai écris !!
On dirait une scène de lycée dans les films américains haha.
A sûrement mercredi pour un prochain chapitre ;)
Bisoussss <3333

Politiquement incompatible ( TOME 2 ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant