Politiquement incompatible ( TOME 2 )

Nouveau départ.

Chapitre un peu plus doux mdr.. Excusez-moi pour l'attente :/ J'espère qu'il vous plaira tout de même ;)
Bonne lecture 🫶🏼.

Point de vu de Jordan :

Le soleil était désormais présent, m'éclairant sous toute sa lumière. Je me tenais droit, les mains camouflées dans mes poches de costume, le visage fermé. Ma présence physique se trouvait actuellement en face du tribunal à mon plus grand désespoir. Jamais je n'aurai cru, un jour, devoir me rendre dans cet établissement. Ma présence mentale, elle, se trouvait avec Gabriel et Alba, ne pouvant  cesser de penser à eux et à ce qu'ils pouvaient bien faire. J'avais la mâchoire crispée, n'ayant aucunement l'envie de laisser paraitre quoi que ce soit, seul le dégoût et l'envie de rejoindre Gabriel me démanger. J'attendais alors, impatient, effectuant un léger mouvement avec ma jambe me faisant décompresser. Cela faisait plusieurs minutes que je me trouvais là, seul au milieu d'une rue, apparemment rarement empruntée. Je dégage alors mon bras de sorte à regarder ma montre, prenant connaissance de l'heure,

10h03.

Finalement, je constate que Rose était plus en retard que je ne l'étais. J'étais déjà entré mais ne la voyant pas, j'ai préféré patienter à l'extérieur, profitant pleinement de l'air frais matinal. J'avais programmé mon réveil assez tôt ce matin, sachant pertinemment que Gabriel allait me retenir, ce qui a donc pu nous laisser le temps de... hmm.... se câliner en quelque sorte. Je souris alors bêtement, me rappelant de son insolence bien sûre.. Mais celui-ci se supprima directement lorsque l'odeur avec laquelle j'avais vécu durant un an, effleure mon odorat.

Rose était là.

Mon sang se glace. N'osant pas la regarder ne serait-ce qu'un court instant. J'emboîte le pas, mais, elle m'attrape par le bras, m'empêchant d'entrer dans le tribunal.

- Jordan attend, me dit-elle d'un ton sec.

Je lui tourne le dos, l'ignorant totalement.

- Tu vas quand même pas te comporter comme un gamin j'espère ? Putain Jordan ! S'énerve t'elle.

Je finis par faire un effort énorme, lui faisant face. Je lève doucement la tête, puis, mes yeux croisèrent les siens. Sans vraiment m'en rendre compte, je l'analyse. Elle avait le teint pâle, pas une seule couche de maquillage n'était présente sur son visage, des cernes commençaient à creuser le dessous de ses yeux et ses cheveux étaient attachés en une simple queue de cheval. Mon regard se reporte dans le siens, constatant qu'elle était morte de fatigue et émue.

- Tu te rends compte de ce qu'on s'apprête à faire ? La première chose qui te viens à l'esprit est de m'ignorer complètement ? Me demande t'elle, la voix tremblante. Putain Jordan je t'aime encore tu le sais ça ? Je pense à toi jour et nuit, je me sens mal, je rumine constamment, finit elle, soupirant, tentant tant bien que mal de retenir ses larmes.

L'atmosphère était électrique. Je ne savais pas quoi faire. Ce n'était pas le moment de s'énerver, enfin, je n'en avais pas envie. Mais quelque chose en moi n'arrivait pas à faire le nécessaire pour détendre cet air lourd et insupportable. Alors je reste juste présent, face à elle, silencieux. Nos regards se soutenant toujours, mais se rompent lorsque je suis des yeux, la goute d'eau qui dévale lentement sa joue. Je soupire, décidant de briser la glace, notre retard déjà bien trop important.

- Écoute Rose, tu étais parfaitement consciente de tes faits et gestes, tu as choisi d'aller voir ailleurs, ça a était ton unique choix, pas le miens, soufflais-je calmement. Maintenant, il faut que nous passions à autre chose, toi, moi, faisons et bâtissons nos vies respectives, je t'assure que tu trouveras quelqu'un qui saura prendre soin de toi, dis-je, sincère. Il faut qu'on entre, nous sommes déjà bien en retard... Terminais-je.