Confidence.

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Point de vu de Jordan :

Je me réveille doucement, les rayons du soleil traversaient la fenêtre, le chant des oiseaux avait commencé. Je me tourne pour regarder l'heure.

8h12. Je me sentais tellement bien, depuis très longtemps je n'avais pas autant fait le plein d'énergie. Je me redresse mais reste dans le lit. Ce matin j'avais le temps, je ne commençais qu'à 10h30. Gabriel avait une réunion avec Rose ce matin. En parlant d'elle, sa place dans notre lit était dans le même état qu'hier soir, elle n'avait pas dû dormir ici, ce qui me surprenait. Je décide alors de me lever par curiosité et d'aller voir si elle était partie au travail. Je sors de la chambre, m'avance vers le salon et la voit en train de dormir, replier sur elle même. Elle avait des coulures de mascara sur les pommettes ce qui me créa une sensation de culpabilité.

Je n'aurais pas dû la laisser ici, seule, face à nos problèmes..

J'attrape alors le plaide qui reposait sur l'accoudoir du canapé, le déplie et la recouvre avec. Je fis ensuite demi-tour pour aller me faire couler un café mais le cri d'Alba me fait alors changer de direction. Notre fille se réveillait à toutes heures, elle n'avait pas un cycle de sommeil régulier. J'entre dans sa chambre et la récupère pour la sortir de son berceau. Je pense qu'elle avait faim mais Rose n'était pas réveillée pour lui donner la téter du matin. Je porte alors son petit corps de crevette dans mes bras en position allongée comme pour la rendormir, et m'en vais sur la terrasse en attendant le réveil de Rose. Alba avait récupéré la morphologie de sa mère, elle était fine et une peau adorablement soyeuse. Je la contemple jusqu'à ce qu'une femme vienne s'asseoir avec nous.

Rose venait de se réveiller. Je la regarde, une boule au ventre se forma. On aurait dit qu'elle n'aurait dormi seulement que quelques heures, je pouvais mieux observer ses coulures de mascara, son nez et ses yeux étaient rougis, des cernes pouvaient s'apercevoir.

La culpabilité.

C'est ce que je ressentais à ce moment même. Avoir laissé la femme de ma vie, seule, en pleure à cause de moi n'a était qu'une réaction purement égoïste. Je m'en voulais. Mais elle m'avait fait souffrir aussi, ces paroles ont été blessantes.

Son regard m'évitait, elle jouait nerveusement avec ses doigts.

Elle est angoissée.

Je le savais, je savais reconnaître ses débuts de crises. Au début de notre relation, elle me les cachait, mais j'ai toujours forcé pour l'accompagner dans chacune des étapes de sa vie, alors j'ai su. Cela faisait longtemps qu'elle n'en avait pas faite une. Je n'aimais pas la voir dans un tel état, je suis un homme, pas un gamin.

Je tends alors l'une de mes mains pour prendre la sienne. L'autre tenait Alba.

Je la sentais hésitante, elle ne savait pas quoi faire. Sa main était froide, blanche.

- Rose, je suis tellement désolé d'avoir fait l'égoïste hier soir, m'excusais-je. Pourquoi n'es-tu pas venu te coucher avec moi ? J'étais à bout, désolé, ma journée de travail a été très chargée et les problèmes entre toi et moi ont été la goutte de trop..

Elle prit un moment à répondre, elle reniflait comme pour ravaler ses larmes. Sa main tremblait légèrement, alors je décide de serrer ma poigne pour la forcer à me parler.

- Je suis désolée Jordan, tellement, tellement désolée. Je n'ai pas étais assez compréhensive et je n'ai pensé qu'à moi. Pardonne moi, dit-elle, fuyant toujours mon regard.

Je sens son poux s'accélérer, sa respiration devenait plus forte, tout son corps tremblait. Alors je décide d'agir. Je quitte la terrasse pour aller déposer Alba dans son petit parc. Je reviens ensuite jusqu'à Rose et la soulève sans difficulté. Je l'amène jusqu'au canapé et l'enlace.

Politiquement incompatible ( TOME 2 ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant