Lumière et noirceur.

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Point de vu de Rose :

Une journée entière sans lui.

24h.

Il était non loin de 21h. Je faisais les cents pas dans mon bureau. Je n'avais aucune envie de rentrer. Jordan avait laissé derrière lui un sentiment d'insécurité dans notre appartement, je ne m'y sentais pas bien. Depuis son départ j'ai enchaîné les crises, les unes après les autres.. Je me suis rendu à L'Elysée très tôt aujourd'hui. La solitude m'envahissait trop, il fallait que je m'occupe l'esprit.

La journée est passée d'une allure pas possible, c'était la première fois que je n'avais pas envie de quitter le travail. A présent, je tournais en rond, il m'était impossible de retourner chez moi, Jordan y avait laisser trop de chose.

Trop de lui.

Mais soudain, une faible lumière éclaira toute la noirceur qui me constituais.

Gabriel.

Je pourrais aller le voir. Je suis sûr qu'il accepterait que je ne passe seulement que quelques jours chez lui, le temps de me remettre dans le droit chemin.

Je pensais à Jordan, à où pouvait-il être parti. Je voulais lui parler, le toucher, le voir ne serait-ce qu'un court instant. Mais je n'avais toujours pas osé me rendre à Matignon de peur de perdre mes moyens face à lui.

Alors d'un pas déterminé, j'attrape mes clés et ma veste puis sors de mon bureau, que je verrouille à ma sortie. Je dévale les marches avec toute vitesse et sors mon portable en même temps pour contacter ma chauffeuse privée.

Celle-ci se trouvait déjà en bas. Je sors de l'établissement, un vent frais me frappe puis des frissons me parcourent. La fraîcheur de la nuit était à geler. Je lui demande de me conduire à Matignon et patiente légèrement anxieuse de parler à Gabriel. Je savais qu'il serait encore dans son bureau à travailler. Il serait prêt à tout pour sa carrière, il a tout donner pour y parvenir, c'est d'ailleurs pour sa que je l'ai nommé premier ministre, il le mérite amplement.

21h15. Je descends de la voiture et pénètre dans l'hôtel. Je prends la direction de son bureau mais plus je me rapprochais, plus mes émotions refirent surface. Mes larmes commençaient à emplir mes yeux, mes jambes tremblaient, j'avais peur de me confier à Gabriel. Je ne voulais pas qu'il me voit comme un monstre.

Les remords.

Je me trouve devant sa porte, mon poing était levé, prêt à toquer contre celle-ci. Je me posais un tas de questions, mais je prends mon courage à deux mains et toque. Je n'attends pas de réponse et entre. Sans m'en rendre vraiment compte, une larme roula sur ma joue, puis deux et puis trois. Je ne regardais pas Gabriel, je m'écroule par terre et tente de lui expliquais entre mes sanglots.

- Gab, je....aide moi..je t'en supplie. Jordan est partit, j'ai fais la pire des erreurs, ma voix tremblait tellement que mes paroles étaient presque incompréhensible. J'ai foutu ma vie en l'air Gab, seuls mes pleurs sonnaient dans l'air. Je n'ai jamais voulu faire ça, jamais, dis-je. Aide moi à retrouver Jordan s'il te plaît il faut que je lui parle, le suppliais-je.

Je relève la tête doucement pour le regarder, je le voyais avec difficulté, l'eau qui se trouvait dans mes yeux brouillait ma vue. Mais je remarque que celui-ci ne regardait pas en ma direction, mais à sa droite. Je tourne légèrement ma tête.

J'avais peur.

Je savais qu'il était là.

Jordan.

Politiquement incompatible ( TOME 2 ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant