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-Tu sais que c'est pour ton bien, Kayla.

Aujourd'hui, ma vie a pris un nouveau tournant, je suis envoyée en maison de redressement.

-Ne trouve pas d'excuse. Tu veux simplement te débarrasser de moi.

On est dans la voiture en route pour l'enfer. On m'y envoie car j'ai volé quelques voitures, ainsi que dans plusieurs magasins et braqué une banque avec une arme même pas chargée accompagnée de mes amis. On a récupéré au moins 8.000 dollars. Une autre cause est présente mais j'ai du mal à y penser sans pleurer.

Mes amis n'y sont pas envoyés. Tie, celui que je considère comme mon grand frère, a voulu venir avec moi car il ne supportait pas de m'imaginer là-bas. Avec les autres, je l'ai persuadé de m'attendre gentiment.

-Non. Je veux juste te montrer le bon chemin, tu as emprunté le mauvais. On a pourtant essayé de te donner une bonne éducation... J'ai tout raté...

-Arrête de faire ta victime.

Mon père a un don pour faire sa victime, tout est toujours de sa faute, comme il dit. Mais il n'y croit jamais entièrement. On a une relation extrêmement tendue car il me déteste. Voilà pourquoi il m'envoie dans cet établissement.

On y est. On arrive devant ma maison provisoire. Elle est entourée de barbelés et ses murs sont gris. La porte d'entrée est en métal. Je ressens déjà un frisson en la voyant.

Il ne faut pas que je montre mes faiblesses et que je reste forte. La seule leçon que m'a apprise mon géniteur.

On se dirige vers la porte et mon père sonne. On entend un petit « bip » et mon paternel ouvre la porte. Ce dernier va vers un comptoir d'accueil.
Un comptoir d'accueil ? La secrétaire nous regarde en plissant les yeux.

-Vous amenez votre fille ?

La politesse, tu connais?

-Oui, elle s'appelle Kayla Cummings.

-Pièce d'identité s'il vous plaît.

Elle tend sa main vers moi. Je sors ma carte d'identité de mon portefeuille et la balance, elle tombe à terre. La secrétaire souffle d'agacement, se baisse pour ramasser et se relève. Elle la regarde.

-Kayla Cummings... Vous avez 17 ans depuis deux jours, êtes née et habitez à New-York.

-Bravo ! Je vois que vous savez lire, l'applaudis-je.

-Kayla arrête ! ordonne mon père.

Je le fusille du regard. Je ne vois pas pourquoi je devrais être gentille avec une impolie qui me regarde de haut. Rien chez elle me plaît

-Vous ferez moins votre maligne après une semaine passée ici. C'est bon, elle peut avancer mais pas vous, dit la secrétaire en pointant du doigt mon père.

-Je te conseille de ne pas agir comme d'habitude.

Donc, je dois me taire et obéir au doigt et à l'oeil.

-Ouais, ouais, dis-je en direction de mon géniteur.

Un garde de l'établissement me fait signe d'aller à un endroit. On me donne des habits que je devrais porter tous les jours et on me montre la chambre que je devrais partager avec les autres filles. J'ai déjà envie de rentrer chez Tie, là où je logeais ces derniers mois.

J'arrive dans la pièce et vois cinq filles en train de discuter. Cinq autres sont dans la chambre, m'adressent un regard puis se détournent de moi. Les premières se tournent toutes vers moi. Une brune bouclée avec des yeux marrons vient dans ma direction.

-Salut. On a appris qu'il y aurait une nouvelle et avions hâte de la voir. Je m'appelle Angie. Enchantée.

Elle me tend sa main que je serre avec la mienne de libre.

-Kayla.

Elle se tourne vers les autres filles et me les présentent.

-La fille avec ses cheveux blonds clairs, c'est Elise, celle avec les cheveux bruns lisses, c'est Gwenaëlle, l'étrange avec les cheveux blonds foncés, c'est Océane et la dernière avec les cheveux châtains bouclés, c'est Flore.

Celle qualifiée d'étrange frappe amicalement Angie sur le bras.

Je leur fais un signe de tête.

-Quel lit est libre?

Angie m'en montre un. Il est au fond de la pièce à gauche.

-Merci. Où est-ce que je peux me changer ?

-La salle de bain est à côté de ton lit, me répond Gwenaëlle.

Je me dirige vers la salle de bain et enfile la tenue obligatoire : Un t-shirt bleu turquoise avec un short noir vu qu'on est au printemps. Cette tenue me va bien. Même si je trouve étrange le fait qu'on soit obligées de porter une tenue aussi courte dans un établissement censé remettre les jeunes sur le droit chemin.

Je me regarde dans le miroir. Une fille souriante aux cheveux blonds et bleus avec des yeux bleus océans, un percing sur la lèvre du bas et un autre caché sur le nombril. Le mois dernier, un tatoueur m'a dessiné un oiseau en plein vol sur le haut de mon dos. Je me tourne pour le regarder et l'approuve encore.
Le sourire n'est qu'une façade.

Maison de redressement... Abandonner mon ancienne vie et je ne sais même pour pendant combien de temps. Mon père ne se rend vraiment pas compte de l'erreur qu'il a faite. Quand je sortirai, il le regrettera, je le promets.

Je ressors de la salle de bain avec mes vieilles affaires en main et les jette sur mon nouveau lit. Les filles sifflent en me voyant et je ris.

-Quelle bombe ! m'admire Océane.

-Merci.

Je regarde leur tenue attentivement, les mêmes que moi. Qui est la personne ayant eu cette idée ? Un pervers, à coup sûr.

-Pour une maison de redressement, ce n'est pas trop court?

-La raison est que celui qui dirige cet établissement est un gros pervers. Mais on ne peut pas contester son choix car cela va se retourner contre nous, m'apprit Flore.

-Je me demande bien ce qu'il fera si je m'oppose à son avis.

Je ricane.

-Quelqu'un lui a déjà dit ce qu'elle pensait de lui?

-Moi, mais je ne le ferai plus sans stratégie.

Son acte ne me surprend pas.

-Il m'a touché la poitrine alors je l'ai giflé. La punition était de faire cent abdominaux ainsi que cent pompes. Cela commence ainsi, mais si on agit de la même manière, les conséquences pour nous empirent.

Je lève les yeux au ciel. Merci papa, vraiment. Je pensais avoir échappé à l'enfer et je me retrouve dans un établissement dirigé par un pervers doublé d'un sadique.

-Tu ne vas pas faire exception, Kayla.

-Je m'en doute. Ce n'est quand même pas une raison pour me laisser faire.

Les filles rigolent.

La porte de la chambre s'ouvre, nous laissant apercevoir un des gardes.

-Venez manger.

Les gardes sont aussi dans ma ligne de mire.
On se dirige dans une salle contenant une grande table. Étant donné que les filles se résument à dix et que le bâtiment n'a pas l'air très grand, j'imagine que des garçons viennent. Ce que m'affirme Océane.

-Ce sont les garçons qui seront à côté de nous deux alors ? demandais-je à Angie.

-Contente? Tu auras toute l'attention sur toi vu que tu es la nouvelle.

-Ils sont combien ?

-12, on va peut-être réussir à rattraper leur nombre un jour.

-Je l'espère, répond Gwenaëlle.

Chacun a son objectif, le mien est plutôt de m'enfuir d'ici.

La porte de l'autre côté s'ouvre pour laisser apparaître les garçons.





I will destroy you. (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant