14.

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Avant d'aller au milieu du tas, je dois faire quelque chose que j'ai oublié. Je cours vite prendre un indélébile et marque quelque chose sur un des murs. "La tueuse des Bloods est de retour" mais je barre "des Bloods". Voilà, j'ai posé ma signature.

Je reviens en vitesse auprès des autres et regarde ceux qui m'attendent. Jules se tient devant eux, fier, avec, effectivement, les plus forts des Bloods.

Je cours vers la droite et le groupe vers la gauche, comme ça, je focalise l'attention sur moi. Le problème pour les Bloods, c'est qu'ils ne peuvent pas tirer sur moi n'importe quand car de un, je cours, de deux, ils n'ont pas un tir aussi parfait que le mien et de trois, ils veulent me faire revenir chez eux et non me voir morte. Comme c'est dommage...

Je monte sur le rebord de la fenêtre afin d'avoir de la hauteur sur eux. Je prends mon arme et ne leur laisse pas le temps de braquer la leur sur moi.

Je tire en visant soit leur cœur, soit au milieu de leurs yeux. Pas d'émotions. C'est ce que je ressens en ce moment. C'est-à-dire rien.

Alors qu'une balle vient se planter dans mon bras droit, sûrement un Bloods qui a vu une bonne occasion tout en sachant que je ne mourrais pas, des voitures arrivent.

Des personnes tirent sur les Bloods et ceux qui ne sont pas morts réussissent à s'échapper.

Je tiens mon bras avec ma main gauche tout en gardant mon fusil braqué sur ceux qui viennent d'arriver. Qui sont-ils?

Ils lèvent leur main en l'air après avoir lâché leur fusil. Haiden apparaît.

-Ne tire pas, ce sont les Crips.

Je saute en bas et baisse mon arme. Je m'avance vers eux.

-On peut dire que tu en as fait, des dégâts, commente Haiden en regardant les corps désormais sans âmes.

La douleur dans mon bras est horrible mais je ne le montre pas. J'ai vécu bien pire.

-Ils savaient qu'ils mettaient leur vie en jeu en venant me chercher. Que font les Crips ici?

-On est venu chercher Haiden. Et toi, par la même occasion.

-Où sont le reste du groupe?

-On est parti les soigner car malgré tout, une ou deux personnes se sont pris des balles.

Un pli se forme sur mon front en signe d'inquiétude.

-Ne t'inquiète pas, ils vont bien.

Un poids s'enlève de mes épaules.

Haiden s'inquiète en remarquant ma blessure.

-Ne t'inquiète pas, je vais soigner ça.

Il n'arrête toujours pas de s'inquiéter.

-Bien. Au plus vite alors.

Il passe son bras autour de mes épaules en faisant attention à ma blessure et me conduit dans une des voitures.

J'ai confiance en lui alors je n'oppose aucune objection. Je le laisse faire. J'essaye de bien me mettre en tête tout ce qui s'est passé cette semaine: les révélations, mon évasion et ma nouvelle arrivée chez les Crips. Car oui, je sais que mon père ne va pas me laisser filer comme ça.

On arrive devant leur QG, j'imagine. C'est un bâtiment abandonné où l'on aurait jamais l'idée de venir chercher des membres de gang. Des graffitis sont sur presque tout le totalité des murs.

-Viens avec nous, on va soigner ta blessure, propose un des membres du gang.

-Non merci, je vais le faire moi-même.

-Comme tu veux.

Je viens déjà ici sans rien dire alors on peut quand même me laisser me soigner toute seule!

Ils me conduisent dans leur pièce qui sert de salle de bain, en haut. Haiden m'accompagne.

-Tu les a prévenu? Lui demandais-je en retirant la balle.

Ca va, elle n'a pas été trop loin, ça sera facile de la retirer.

-Oui. Tu es sûre que tu ne veux pas que je le fasse?

Il s'inquiète sûrement à cause du petit cri que j'ai poussé en retirant la balle.

-Je n'ai besoin d'aide de personne.

On continue de discuter jusqu'à ce que j'ai fini de mettre le bandage.

Je sors avec Haiden de la salle de bain. Quelqu'un vient à ma rencontre.

-Le chef souhaite vous voir.

Mon père... Quelle va être sa réaction quand il va me revoir? Mais surtout, quelle va être ma réaction? Après tout, j'ai découvert qu'il n'était pas réellement un chef d'entreprise mais le chef des Crips. Ce sont deux jobs complètement différents.

L'homme d'une vingtaine d'année nous conduit au bureau de mon père. Il nous ouvre la porte puis on entre avant qu'il ferme la porte.

Mon père se tient assis sur sa chaise de bureau. Le regard froid. Tiens, pour changer...

-Content de te revoir Haiden. Kayla.

-Père.

-Content de vous revoir aussi, chef. Rien de grave ne s'est passé?

-Des hommes sont morts, donc non.

Je n'avais jamais vu cette personnalité de mon père et elle ne me plaît pas du tout.

-Peux-tu nous laisse un instant Haiden? Tu reviendras me voir après, je dois te parler de ta prochaine mission.

-D'accord.

Haiden sort, me laissant seule avec mon père. J'ai envie de lui crier de revenir, qu'il ne me laisse pas avec ce type, mais je me retiens. Je dois être à la hauteur de ma réputation, même lorsqu'il s'agit de mon père.

-Je ne savais pas que tu t'évaderai aussi tôt.

-Je ne savais pas que tu étais leur chef, tu n'étais pas censé être un chef d'entreprise?

-J'ai arrêté dès que ta mère est morte, assassinée par sa fille.

Bim, touchée en plein cœur.

-Kayla, nous t'avons sauvé. Tu es désormais à notre service.

-C'est moi qui choisis où je vais et je ne veux pas être dans TON gang. Je n'aime pas le chef des Crips, désolé, mais je me dois de refuser.

Il tape du poing sur la table ce qui ne me fait nullement peur. Je relève la tête.

-JE décide si tu restes ou pas! Tu me dois un service désormais. Et ce service, c'est de faire partie des Crips! Tu nous seras d'un atout majeur envers les Bloods.

Voilà à quoi je sers pour mon père, d'un atout. Ce sont des paroles qu'une fille rêve toujours d'entendre de son père...

-On va dire qu'on va faire un marché: dès que j'anéantis les Bloods, je ne te dois plus rien.

-Marché conclu. Mais si ce n'est pas toi qui le fais, tu devras rester chez nous pour toujours.

-No problem.

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I will destroy you. (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant