Alerte

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Julie ouvrit un oeil. Elle s'était endormie quelques heures auparavant sur son lit d'hôpital. Les médecins étaient passés et l'avaient recousu. Puis, ils l'avaient rapidement questionné sur sa vie médicale (s'il elle avait des allergies, des maladies chroniques...etc) et sur l'accident. Elle avait répondu très partiellement, sans parler d'Antoine. Enfin, les médecins s'en étaient allés et l'avaient laissé tranquille.

Elle avait sombré dans un sommeil sans rêve.

Désormais, elle examinait le plafond en se demandant ce qu'elle pourrait bien faire. On lui avait prescrit un jour de repos mais Julie avait encore tellement de choses à faire !
Il fallait, en premier lieu, qu'elle voit sa famille, pour leur expliquer ce qu'il s'était passé. Si Julie n'avait aucun scrupules à omettre des détails devant les médecins, elle devait la vérité à sa famille, surtout à ses deux plus jeunes frères.
Ensuite, la jeune fille devrait trouver Antoine pour qu'ils s'expliquent à haute voix. Ce pseudo statut quo avait assez duré !

***

Julie sursauta. Un énorme bruit avait retenti, comme si un éléphant s'était accoudé à l'hôpital. La question de savoir ce que c'était ne se posa plus quand deux cyclones débarquèrent dans la pièce. Deux cyclones aux cheveux noirs et aux yeux verts, exactement comme elle.

-Juliiiiiiiie !

Julie sourit et répondit :

-Quoi ?

-Il faut qu' tu nous aide !

-Mais à quoi ?

-C'est...

-C'est quoi ? Demanda la jeune fille de plus en plus angoissée.

-C'est ton copain là...

-Mon copain ? Antoine ?

-Oui...

-Marius, je t'ordonne de t'exprimer clairement !

Le garçon se mit à pleurer. Julie se calma un peu : son frère ne réagissait jamais ainsi. Quelque chose avait vraiment du le perturber. Julie se releva à moitié et tendit la main pour effleurer les cheveux sombres de Marius.

-Calme toi... Dit-elle.

Elle sentit alors un mouvement à la périphérie de son champs de vision. Gustave.

Avant qu'elle ait pu faire quoi que ce soit, il se mit à raconter.

-Avec Marius, on savait pas où t'étais alors on t'as cherché. Puis y a Marius qu'à trouvé l'adresse d'Antoine alors on est allé voir. Mais t'y étais pas. Par contre dès qu'on a dit ton nom, Antoine s'est évanoui. Y s'est cogné la tête et ça pissait le sang. Nous, on savait pas quoi faire alors on l'a r'gardé. Après, c'est un peu flou. Y a un gars qui a appelé le tel d'Antoine. Marius a répondu. C'était l'hôpital qui nous disait qu't' allait mieux. Alors on est venu là.

-Et Antoine ? Demanda Julie.

-On l'a laissé. On savait pas quoi faire de lui et on le connait pas vraiment.

Julie secoua la tête. Elle était partagée : elle était heureuse que ses frères soit sain et sauf mais elle était inquiète pour Antoine. Elle savait qu'elle était sensée garder le lit mais...

La jeune femme repoussa la couverture blanche sur ses pieds et se leva. Elle tangua un instant avant de traverser la salle et de s'en aller.

Ses frères la regardèrent avec appréhension.

Julie fit fi des cris des infirmières en blouse verte et traversa l'hôpital.
Elle se rendit compte, une fois dehors, qu'elle n'étais vêtue que d'une pauvre chemise.

-Tant pis !

Elle n'avait certainement pas le temps de se changer. Elle fairait abstraction du froid.

***

Le médecin regardait, ébahie, la jeune femme en chemise s'éloigner...

-Que peut donc la motiver ainsi ?

Démons Du Crime Où les histoires vivent. Découvrez maintenant