Résolution de l'hypothèse

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Louis lâcha un soupir d'admiration. Marie-Elisabeth avait de l'expérience. Elle avait trouvé le gros lot ! Elle n'était pas encore arrivée mais elle avait laissé ses trouvailles de la veille au poste.
Louis, arrivé un peu en avance, avait été prit de curiosité. Cela faisait maintenant trois quart d'heures qu'il lisait avec frénésie.

Journal d'Eric Landoux
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Mercredi 8 octobre

Un client étrange est passé aujourd'hui. Il souhaitait une bague pour une jeune fille. Il m'a révélé qu'elle se prénomait Julie. Il n'a rien trouvé qu'il lui plaisait alors il en a commandé une faite sur mesure. Son nom est Antoine Mercieix.
C'était vraiment un homme étrange : il avait les yeux entièrement noirs.

Vendredi 10 octobre

Antoine Mercieix ne peut récupérer sa commande. Il veut que je lui donne en main propre. Il a laissé une belle somme alors je vais le faire. Mais bon dieu ! Je ne suis pas facteur !

Samedi 11 octobre

J'ai peur. Les meurtres se propagent dans la ville. Il y en a tous les jours bien sûr mais ils sont moins médiatisés. Je crois que je ne vais pas aller au rendez-vous avec Antoine Mercieix. L'adresse est trop reculée de Paris et le tueur est réputé pour exécuter ses victimes loin de la ville. L'argent va être perdu mais... Il vaut mieux rester vivant.

Lundi 13 octobre

J'ai réfléchi toute la nuit de dimanche à lundi. Je tourne mes idées noires. Je vais y aller finalement, au rendez-vous. Je ne suis pas une chochotte. Ce Antoine Mercieix ne va pas me tuer !

Louis redressa la tête. Le journal s'arrêtait là. Eric Landoux était mort le 13 octobre au soir. L'enquête était terminée. Louis avait démasqué le tueur.

Marie-Elisabeth choisit ce moment pour arriver. Elle trouva Louis en train de sauter de joie sur sa chaise.

-Mais que t'arrives-t-il ? Demanda -elle, amusée.

-J'ai trouvé !

-De quoi ?

-Le tueur !

-Mais comment ?

-Grace au journal. Tiens, lis.

Marie-Elisabeth se plongea dans les quelques pages que Louis lui avait désignées.
Elle haussa les sourcils.

-Ça ne veut rien dire. Le bijoutier trouvait le client louche il n'a pas précisé qu'il l'avait tué !

-Mais il s'appelait Antoine, comme notre premier suspect !

-Paris, c'est grand, t'es au courant ? Ce n'est peut-être qu'une coïncidence.

Louis prit un air renfrogné.
Le téléphone sonna à cet instant.
Le jeune policier répondit d'une voix butée.

-Oui ?

Puis, sa voix se fit plus enjoué.

-Bien sûr, nous serons là d'une minute à l'autre !

Louis reposa le téléphone avec le sourire aux lèvres.

-Que t'arrives-t-il ? Demanda Marie-Élisabeth.

-Un certain Antoine Mercieix vient d'entrer à l'hôpital de la charité. Il s'est ouvert le crâne en tombant sur du carrelage.

-Ça ne veut rien dire.

-Mais arrête avec tes "ça ne veut rien dire" ! Allons voir plutôt que de bavasser, nous serons fixé !

Il attrapa sa veste qui pensait sur le dossier du fauteuil et entraina Marie-Elisabeth.


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