CHAPITRE 9

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Le labyrinthe onirique

Darya

Les rêves avaient pris une tournure inquiétante, se transformant en labyrinthes oniriques où la frontière entre réalité et illusion se brouillait. Chaque nuit, je plongeais dans des visions étranges et déroutantes : des symboles inconnus, des forêts obscures et labyrinthiques, ainsi qu'une figure vague et menaçante, qui se déplaçait autour de moi, insaisissable. Ces rêves semblaient plus que de simples créations de mon imagination; ils étaient comme des éclats d'une vérité plus profonde, enfouis sous des couches de mystère.

La nuit dernière, le cauchemar était particulièrement vif et oppressant. Je me retrouvais dans une forêt dense, enveloppée d'une obscurité presque palpable. Les arbres semblaient se tordre et s'entrelacer, créant des ombres mouvantes qui se déformaient sous la lumière de la lune. La figure indistincte se déplaçait autour de moi, toujours hors de portée. Chaque fois que je croyais pouvoir la saisir, elle disparaissait dans l'obscurité, laissant derrière elle une empreinte de terreur et de confusion. La sensation de désespoir était telle que j'avais presque l'impression d'étouffer, et chaque bruit dans la forêt semblait amplifier ma peur.

Lorsque je me réveillai en sursaut, le cœur battant à tout rompre, les images du rêve étaient encore fraîches dans mon esprit, comme des empreintes brûlantes laissées par un cauchemar. Je restai éveillée pendant un long moment, tentant de chasser les vestiges de ce cauchemar, mais l'angoisse persistait, enserrant mon esprit comme une étreinte glaciale.

Les murs de ma chambre semblaient se resserrer autour de moi, et je sentais l'ombre de la peur planer au-dessus de moi comme une menace persistante. Ce matin-là, le soleil perçait à peine à travers les rideaux, projetant des rayons pâles et timides qui semblaient insuffisants pour chasser les ténèbres intérieures. Le contraste entre la lumière douce du matin et l'obscurité de mes pensées créait une dissonance troublante.

Je me traîne hors du lit, les yeux encore lourds de sommeil et d'appréhension. Tandis que je descendais les escaliers, chaque pas semblait un effort, comme si le poids de mes propres craintes me ralentissait. Une sensation d'inquiétude me serrait la poitrine, et l'atmosphère de la maison semblait plus lourde que d'habitude.

En bas, des cris précipités et des bruits désordonnés provenant du salon m'alertèrent. Mes pieds se hâtaient vers la source de ce tumulte, chaque bruit résonnant comme un coup de tonnerre dans le silence habituel.
Lorsque j'ouvris la porte du salon, ce que je découvris me fit froid dans le dos. Ferren était en pleine crise d'angoisse. Son visage était blême, ses mains tremblantes, et le salon semblait être en désordre, comme si une tempête de désespoir l'avait envahi. Les coussins étaient éparpillés, les magazines jetés au sol, et l'air était chargé d'une tension palpable.

— Le médaillon, il n'est plus là ! s'écria Ferren, la voix entrecoupée de sanglots. Il a disparu ! C'était mon dernier souvenir de papa !

Mon cœur se serra en entendant ses mots. Je savais que le médaillon avait disparu de la chambre de Ferren, mais je n'avais pas réalisé qu'il représentait un souvenir aussi précieux pour elle.

Ferren avait mentionné que le médaillon avait été retrouvé par la police pendant les fouilles dans la forêt barricadée avant que la zone ne soit fermée. Cette révélation éveillait mes soupçons. Pourquoi Ferren attachait-elle tant d'importance à cet objet ? Pourquoi ne m'avait-elle pas parlé du fait qu'il avait été retrouvé par la police ?

Je tentai de rester calme pour ne pas aggraver l'angoisse de ma sœur. Je savais que je devais l'aider à se détendre sans révéler que j'avais pris le médaillon. L'idée de devoir gérer la situation tout en cachant la vérité me pesait, mais je savais que c'était nécessaire pour éviter une confrontation prématurée.

Love Is A Drowning ArtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant