Chapitre :30

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PDV:Mouhamed

Après avoir quitté le café, une frustration sourde m'envahit. Amina avait changé, et je ne savais pas pourquoi. Son regard perdu m'avait laissé perplexe. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser qu'elle me cachait quelque chose, mais je ne savais pas quoi. Mon esprit tourbillonnait entre mes préoccupations et mes sentiments pour elle.

En rentrant chez moi, l'odeur délicieuse du repas de ma mère me tira de mes pensées. Ma famille était réunie autour de la table, et l'ambiance chaleureuse me réconforta un peu. Mon petit frère, toujours taquin, lança : « Alors, Mouhamed, quand vas-tu te décider à te marier ? »

Je ris nerveusement. « Je suis trop occupé avec mon entreprise, » répondis-je, sachant que ma vie était plus compliquée que cela. Je n'arrivais pas à me concentrer sur mes ambitions tant que cette inquiétude pour Amina pesait sur moi.

Après le dîner, je montai dans ma chambre, le cœur lourd. Le lendemain serait chargé de réunions avec des clients potentiels, et j'avais besoin de me concentrer. Alors que je me glissais sous les draps, les pensées d'Amina m'assaillaient.

Le lendemain, j'étais au bureau, plongé dans mon travail lorsque mon assistante entra.

« Monsieur, un visiteur souhaite vous voir, » annonça-t-elle.

« Qui ça ? » demandai-je, intrigué.

« Il dit s'appeler Malick, » répondit-elle, sans se douter de l'impact que ce nom aurait sur moi.

Un frisson d'anticipation me parcourut le dos. Je n'étais pas sûr de connaître la personne , mais je décidai de le laisser entrer. Lorsque le fameux « Malick » franchit la porte de mon bureau, je l'ai reconnu immédiatement.Et une vague de colère m'envahit. C'était le même gars qui avait tenté de d'embrasser d'Amina.

« Bonjour, Monsieur Mouhamed Sarr, » dit-il avec un sourire.

Je me redressai sur ma chaise, le regard acéré. « Qu'est-ce que tu veux ? »

« Je voulais juste savoir comment tu vas. »

Je me méfiais de son attitude. « Pourquoi tu t'intéresses à ma vie ? »

« Je suis de retour à Dakar, et j'étais curieux de savoir ce qui se passe entre toi et Amina, » répondit-il, son regard trop insistant.

À la mention d'Amina, je sentis une irritation monter en moi. « Tu penses vraiment que tu peux revenir comme ça ? »

Il haussait les épaules. « Je m'inquiète pour elle. Amina mérite d'être heureuse. »

Cette affirmation me frustra encore plus. « Tu penses que je ne fais pas tout pour elle ? » demandai-je, la voix tremblante.

Il ne répondit pas, mais son sourire en coin me fit comprendre qu'il était là pour une raison bien précise. Je n'avais pas l'intention de le laisser avoir le dernier mot.

« Écoute, Malick, je n'ai pas de temps à perdre avec toi, » déclarai-je, me levant de ma chaise. « Tu devrais partir. »

Il hésita un instant, mais je le chassai de mon bureau. Une fois seul, je sortis mon téléphone et composai le numéro d'Amina, le cœur battant.

« Amina, il faut qu'on parle. J'ai besoin de savoir où nous en sommes, » dis-je dès qu'elle décrocha.

« Mouhamed, je... » commença-t-elle, mais je l'interrompis.

« Pourquoi n'as-tu pas mentionné le retour de Malick ? »

« Je n'ai jamais été en couple avec lui, » répondit-elle, sa voix ferme. « Il était juste un prétendant, rien de plus. »

« Un prétendant ? » répétai-je, sceptique. « Alors pourquoi est-ce qu'il est ici ? Pourquoi s'inquiète-t-il pour toi ? »

« Parce que c'est un ami, » dit-elle, la détermination dans sa voix. « Et il s'est toujours soucié de moi, mais nous ne sommes jamais sortis ensemble. »

Je décidai d'annuler mes rendez-vous de la journée. J'avais besoin de la voir, de comprendre ce qui se passait. Je pris ma voiture et me dirigeai vers l'endroit où Amina vivait avec sa tante.

Lorsqu'elle ouvrit la porte, je vis un mélange d'inquiétude et de surprise sur son visage.

**Amina :** « Mouhamed, qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi es-tu si en colère ? »

**Mouhamed :** « il est venu à mon bureau . Je ne comprends pas pourquoi il est de retour et pourquoi tu ne m'en as rien dit. »

Elle baissa les yeux, visiblement gênée.

**Amina :** « Je ne savais pas comment te le dire. Je... »

**Mouhamed :** « Tu n'avais pas à me cacher ça ! C'est important ! »

**Amina :** « Je t'assure, ce n'est pas ce que tu penses. Je ne veux pas que tu penses qu'il y'as eu quelque chose entre nous. »

Ma patience avait atteint ses limites.

**Mouhamed :** « Alors je suppose que tu ne peux pas comprendre à quel point cela me blesse ! »

Je me retournai, prêt à partir. Je ne pouvais plus rester ici à discuter sans fin.

**Amina :** « Mouhamed, attends ! »

Mais je sortis en claquant la porte, la laissant sans mots. Mon cœur battait la chamade, partagé entre la colère et la douleur. Je savais que je ne pouvais pas rester dans cette situation, mais je ne savais pas non plus comment avancer. J'étais perdu, et le retour de Malick compliquait tout.

À mesure que je m'éloignais, je repensai à ces moments où je l'avais vue avec Malick. Mon esprit était en proie au doute, à la colère et à la tristesse, mais une chose était sûre : je ne laisserais pas Malick s'immiscer dans ma relation avec Amina.

***********
Je rentrai directement chez moi, le cœur battant, la tête remplie de pensées confuses. Amina m'avait appelé plusieurs fois, mais je n'étais pas prêt à lui parler. Je suis strict concernant les mensonges, et je n'accepterai pas qu'elle me cache quoi que ce soit. J'avais toujours été sincère avec elle, et c'était la moindre des choses que j'attendais en retour.

En franchissant la porte de la maison, je sentis une tension encore plus lourde s'abattre sur moi. Ma mère m'attendait dans le salon, l'air visiblement préoccupée.

**Maman :** « Mouhamed, mon fils, il est temps que tu penses à te marier. Tu devrais envisager Fama, la fille de ton oncle Moussa. Elle serait parfaite pour toi. »

Furieux, je me tournai vers elle, essayant de maîtriser ma frustration. « Maman, j'ai que 27 ans. C'est à moi de choisir ma femme, pas à toi, ni à personne d'autre. »

Elle me regarda, surprise par la fermeté de ma réponse. Mais je n'avais plus la patience pour ce genre de discussions. Sans ajouter un mot de plus, je montai rapidement les escaliers pour rejoindre ma chambre, tentant d'échapper à cette journée qui me décevait de plus en plus.

Une fois seul, je m'effondrai sur mon lit, vidé par tout ce qui venait de se passer. Amina, ma mère, Malick... C'était trop. Pour me changer les idées, je sortis mon téléphone et appelai Cherif, mon ami de longue date, espérant que discuter avec lui me distrairait de ce chaos intérieur.

Entre Amour& Ambition Où les histoires vivent. Découvrez maintenant