Chapitre :3

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Le jour du départ pour Dakar était enfin arrivé. Le soleil se levait à peine, et une légère brise marine caressait mon visage. J'étais partagée entre l'excitation et l'anxiété. Je savais que ma vie allait changer, mais j'avais aussi peur de ce qui m'attendait dans cette grande ville.

À la maison, tout le monde était réveillé. Khadim, mon frère protecteur, m'aidait à charger la voiture. Maman avait préparé un plat spécial pour le voyage, une sorte de « thiebou diene » que je pourrais déguster en route. Mon père, avec son regard fier, m'a dit : « Je sais que tu vas briller, ma fille. » Cela m'a réchauffé le cœur, mais une part de moi se sentait nostalgique.

Arrivée à Dakar, la ville vibrait d'une énergie nouvelle. Les bruits des klaxons, le mouvement incessant des passants, tout me semblait si différent de Mbour. Ma tante m'attendait à l'entrée de son immeuble, un grand sourire aux lèvres. « Amina ! Bienvenue chez moi ! » m'a-t-elle accueillie, me serrant dans ses bras.

Les premiers jours furent une aventure. J'ai découvert l'école de journalisme, ses salles de classe modernes et ses professeurs passionnés. Mais le soir, je me retrouvais souvent seule dans ma chambre, perdue dans mes pensées. La vie à Dakar était palpitante, mais elle me manquait cruellement.

Un après-midi, j'ai décidé d'explorer la ville. En marchant le long de la corniche, j'ai repensé à la rencontre avec Mouhamed. Comment avait-il pu occuper autant de mes pensées en si peu de temps ? Je savais qu'il traînait souvent avec Khadim, mais je ne savais pas si je serais prête à le revoir. J'avais encore en tête sa remarque déplacée à propos de Malick.

En regardant l'océan, j'ai reçu un message sur mon téléphone. C'était Diarra. « Alors, comment ça se passe à Dakar ? Tu me manques ! » J'ai souri en lui répondant. Elle était la seule qui comprenait vraiment mes doutes et mes peurs. Elle m'encourageait toujours à poursuivre mes rêves.

Le lendemain, en classe, je suis tombée sur un groupe d'étudiants qui discutaient passionnément de leurs projets. J'ai pris mon courage à deux mains et j'ai décidé de me joindre à eux. L'un d'eux, un jeune homme nommé Idriss, avait une personnalité charismatique et contagieuse. Il m'a présenté à ses amis et nous avons échangé nos contacts.

Cette nouvelle amitié me réconfortait, mais au fond de moi, je me demandais toujours ce que Mouhamed pensait de moi. Après les cours, alors que je rentrais chez ma tante, je l'ai vu, assis dans un café près de l'école. Mon cœur a fait un bond. Était-ce le bon moment pour l'affronter ?

Je me suis approchée, et il m'a regardée avec surprise. « Amina, quel bonheur de te voir ici ! » m'a-t-il dit avec un sourire. J'ai senti une vague d'émotions, mais je me suis rappelée de ce qu'il avait dit l'autre jour.

« Mouhamed, je ne suis pas ici pour discuter de notre dernière rencontre, » ai-je commencé, essayant de garder un ton ferme. « J'aimerais qu'on parte sur de nouvelles bases. Je suis ici pour mes études, et je veux me concentrer sur ça. »

Il a hoché la tête, visiblement déçu, mais il a répondu : « Je comprends, Amina. Je respecte ta décision. Mais sache que je suis là si tu as besoin de parler. »

Je suis partie, mon cœur lourd mais déterminé. Dakar était une nouvelle page de ma vie, et je ne voulais pas la gâcher avec des drames inutiles. Je savais que j'avais des rêves à réaliser et que chaque rencontre, chaque expérience, me rapprochait un peu plus de mon but.

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