Chapitre :38

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*******PDV Mouhamed ******

Dans le calme de mon bureau, j'examinais quelques documents quand une notification attira mon attention. C'était un message d'Adèle Mariane, mon ex-petite amie que j'avais rencontrée lors d'une soirée à Paris. Notre relation avait duré six mois, mais j'avais vite compris que je ne l'aimais pas vraiment. Sa nature matérialiste m'avait lassé, et j'avais rompu avant de rentrer au Sénégal.

Le fait qu'elle m'écrive depuis le Sénégal me surprit. Que faisait-elle ici ? Je savais qu'elle avait une tante vivant dans le pays, mais cela ne me semblait pas suffisant pour justifier son retour. Elle me proposait un rendez-vous dans un restaurant chic, et je ne pouvais m'empêcher de me sentir agacé par cette situation inattendue.

Alors que je réfléchissais à ce que cela signifiait, mon ami Chérif entra dans le bureau. Il remarqua immédiatement mon expression choquée et s'approcha.

« Qu'est-ce qui se passe, Mouhamed ? Tu as l'air d'avoir vu un fantôme. »

Je lui montrai l'écran de mon téléphone. « C'est Adèle. Elle veut qu'on se voit. Elle est ici, au Sénégal. »

Chérif haussait les sourcils, visiblement intrigué. « Qu'est-ce qu'elle fait là ? Tu sais qu'elle a toujours été un peu... compliquée, non ? »

Je soupirai, me passant une main dans les cheveux. « Je ne sais pas, mais je n'aime pas ça,et j'ai rompu avec elle pour de bonnes raisons. Pourquoi revenir maintenant ? »

« Tu devrais aller clarifier les choses avant que ça ne dégénère, » conseilla Chérif. « Si elle a l'intention de faire surface au mauvais moment, ça pourrait tout compromettre avec Amina. »

Je savais qu'il avait raison. Le dernier thing que je voulais, c'était qu'Adèle vienne troubler ma relation naissante avec Amina. Je pris une grande inspiration, réfléchissant à la meilleure manière de gérer cette situation délicate.

« D'accord, je vais lui répondre et lui dire que je ne suis pas intéressé, mais je vais rester poli, » dis-je finalement.

Chérif hocha la tête, l'air grave. « Fais attention, Mouhamed. Elle peut être plus déterminée que tu ne le penses. »

Je me levai, déterminé à prendre le contrôle de la situation. Je ne laisserais pas le passé interférer avec mon avenir, surtout pas avec Amina. Je préparai ma réponse à Adèle, prêt à mettre les choses au clair.

********PDV*******Amina

J'étais toujours collée à Diarra, et chaque moment passé ensemble renforçait notre complicité. Nous avions décidé d'aller dans l'atelier de Fatou. J'avais hâte de lui présenter Diarra, de lui montrer ce lieu où l'art et la créativité s'épanouissaient.

En entrant dans l'atelier, l'odeur des matériaux frais et des peintures flottait dans l'air, et j'étais ravie de voir Fatou, qui nous accueillit avec un grand sourire.

« Amina ! Je suis tellement heureuse de te voir ! » s'exclama-t-elle. Puis elle se tourna vers Diarra. « Et toi, qui est-ce ? »

« C'est ma cousine, Diarra, qui vient de revenir au Sénégal, » répondis-je, avec une fierté palpable.

Fatou lui fit un chaleureux accueil, et nous passâmes un moment agréable à discuter des créations de Fatou. Je me sentais bien, mais au fond de moi, un nuage noir persista : Malick continuait de m'envoyer des messages. Au début, je lui avais répondu, espérant qu'il comprendrait que mes sentiments pour lui n'étaient pas réciproques. Mais après la conversation avec Diarra, qui m'avait conseillée de couper les ponts avec ceux qui me tiraient vers le bas, je décidai de le bloquer. Cela m'avait permis de retrouver une certaine paix intérieure, et j'en avais vraiment besoin.

Les jours passèrent, et je me préparais pour mon départ vers Mbour pour quelques semaines. Je voulais voir ma mère et mon frère, Khadim. Diarra m'accompagnait, et nous étions impatientes de profiter des kankou rang, ces belles rencontres familiales qui faisaient partie de notre culture. Mais avant cela, je devais faire face à une situation qui me tracassait.

Mouhamed m'avait donné rendez-vous, mais il avait annulé à la dernière minute, prétextant qu'il était trop occupé par le travail. Cela m'inquiétait un peu. Même si je comprenais qu'il avait ses responsabilités, il semblait préoccupé ces derniers temps, et j'avais du mal à saisir ce qui se passait dans son esprit.

J'attendais avec impatience de le revoir avant mon départ, espérant qu'il pourrait éclaircir ce qu'il se passait. Malgré ses excuses, je ne pouvais m'empêcher de ressentir un léger malaise. Je savais qu'il était sincère, mais il avait toujours une manière de masquer ses préoccupations derrière un sourire.

Tout en me préparant, je me surprenais à penser à lui. Peut-être que notre rendez-vous, une fois qu'il serait fixé, me donnerait une meilleure idée de la direction que prenait notre relation.

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