Chapitre :11

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BONNE LECTURE 📖 ❤️

Les semaines qui suivirent mon dîner avec Ndeye Daba furent marquées par une étrange sensation de malaise. Dakar, cette ville pleine de promesses et d'ambitions, semblait peu à peu révéler ses ombres. La réalité des difficultés quotidiennes me rattrapait, et le fossé entre mes aspirations et la réalité devenait de plus en plus visible.

Un matin, alors que je me rendais à l'université, un incident bouleversa mon quotidien. En descendant du bus, je me rendis compte que mon sac avait été ouvert, et mon téléphone, ainsi que mon portefeuille, avaient disparu. Une vague de panique m'envahit. Comment allais-je payer mes frais de transport ? Comment allais-je terminer mes recherches pour mon article sans mon téléphone ?

Je me rendis immédiatement à la police, espérant une aide rapide, mais je réalisai bien vite que j'étais une parmi tant d'autres dans cette ville où les vols et les arnaques étaient devenus monnaie courante. L'agent qui me reçut me lança un regard fatigué, notant à peine ma plainte dans un registre déjà bien rempli.

Ce jour-là, je ressentis le poids de ma solitude. Malgré mes efforts pour rester positive et concentrée sur mes études, la réalité de la vie à Dakar s'imposait. Loin des rêves que je caressais en arrivant, je découvrais la dureté de la vie dans une grande ville. Les factures à payer, la pression des études, et maintenant, la perte de mes affaires.

En rentrant chez ma tante ce soir-là, je me sentais vide, perdue. Elle me lança un regard inquiet en me voyant entrer. « Amina, tu sembles préoccupée. Tout va bien ? » me demanda-t-elle.

Je tentai de sourire pour la rassurer, mais les larmes montèrent rapidement. « On m'a volé mon téléphone et mon argent aujourd'hui, » murmurai-je.

Elle s'approcha pour me prendre dans ses bras. « Oh ma fille, Dakar peut être impitoyable, mais tu es forte. Ne laisse pas cet incident te décourager. » Ses mots me réconfortèrent, mais je savais que j'allais devoir trouver une solution rapidement.

Ma tante, depuis la mort de son mari, le père de Diarra, avait fait preuve d'une force incroyable. Elle s'était débrouillée pour élever seule sa fille, lui offrant même la possibilité de partir en France pour ses études. Avant sa mort, son mari était un homme riche, mais en raison de sa polygamie, la majorité de sa fortune avait disparu. À part l'immeuble où elle habitait, la famille avait tout pris, laissant ma tante dans une situation financière précaire. Elle avait alors dû se tourner vers des petites activités dans l'événementiel pour subvenir à ses besoins et à ceux de Diarra.

Les jours qui suivirent mon incident furent un véritable combat. J'essayai de me concentrer sur mes cours et mes projets, mais l'incertitude de ma situation financière me pesait lourdement. Je n'avais pas osé en parler à mon père ni à mon frère, ne voulant pas les inquiéter ni leur demander de l'argent, même s'ils pouvaient se le permettre.

Un après-midi, alors que je discutais avec ma tante, elle remarqua mon air préoccupé. « Amina, qu'est-ce qui t'inquiète autant ? » me demanda-t-elle.

Je lui racontai mon ,l'inquiétude qui me rongeait et la difficulté de ne pas avoir de téléphone.Elle m'écouta attentivement, puis un sourire compatissant apparut sur son visage. « Tu sais, j'ai un vieux téléphone que je n'utilise plus. Je peux te le donner, ça te permettra de rester connectée pour tes études. » Après cela, elle fouilla dans son tiroir et me tendit une somme d'argent. Émue, je la remerciai avec reconnaissance. Elle me sourit tendrement et ajouta : « T'es ma fille, Amina. »

Ses mots m'apportèrent un certain soulagement. Je remerciai ma tante avec une gratitude immense. Son geste me rappela que même dans les moments difficiles, il y avait toujours des personnes prêtes à tendre la main.

Les jours suivants, je m'accrochais à l'idée que, malgré les obstacles, je pouvais trouver des solutions. Je continuai à me concentrer sur mes cours et mes projets, déterminée à surmonter cette épreuve. La vie à Dakar ne serait pas facile, mais je savais que je pouvais compter sur ma force intérieure et sur le soutien de ma tante pour continuer à avancer.

Ce soir-là, je me couchai avec une résolution nouvelle : je devais être plus forte, plus vigilante, et ne jamais oublier pourquoi j'étais venue ici. Peu importe les obstacles, je devais poursuivre mes rêves avec détermination.

Vos impressions en commentaires svp 😭🙏🏿❤️

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