Chapitre 1 : The Way I Are, meilleure musique au monde je ne veux rien savoir

36 6 1
                                    


La musique est la seule chose qui me fait sentir vivante. Je ne comprendrai jamais ceux qui n'aiment pas ça. Cette mélodie qui chatouille mes oreilles, ces vibrations qui font frémir tout mon corps, et ces paroles que je chante à tue-tête.

Je pourrais devenir ambassadrice de Spotify à force d'écouter la même playlist en boucle, sans jamais me lasser.

Depuis toujours, je m'imagine réaliser des exploits en rythme avec ces sons. Dans ces rêves, mes parents seraient fiers, et je verrais à nouveau des étoiles dans les yeux de ma petite sœur.

Adriana

Elle est tout mon monde avec ses petites dents de gamine de huit ans, son regard bleu océan qui me rappelle les vagues de l'été dernier à Bordeaux, et ses taches de rousseur, cadeau du soleil dès le jour de sa naissance. Ses cheveux, d'une teinte plus claire que les miens, brillent comme un champ de blé sous le soleil.

Nous sommes sœurs, et pourtant...

Adriana est le portrait de ma mère, alors que moi, je suis celui de mon père.

Deux filles.

Deux sœurs.

Deux parents qui s'aiment.

Je me perds à nouveau dans mes pensées. Dès que la mélodie s'empare de mon âme, je décroche du fil du temps. Le monde autour de moi devient flou. Je ressens l'excitation, le stress et parfois la panique sur le visage des autres.

Qui aurait cru qu'un jour j'allais me retrouver ici, à essayer de jouer avec les plus grands ?

Quand j'ai annoncé à l'âge de neuf ans que je voulais une Wii, mes parents me l'ont offerte sans hésitation. Enfin, disons plutôt "le Père Noël". J'ai passé des heures à jouer à Mario Kart, et c'est là que ma passion est née. Depuis toute petite, je fêtais mes anniversaires au karting. C'était une obsession. Ma mère en avait marre, mais mon père me soutenait. Ce jour-là, tout a vraiment changé quand, devant la télé de Pépé, j'ai vu ces hommes, dans leurs voitures, se battre sur des circuits majestueux pour la victoire. Le bruit des moteurs m'a donné des frissons d'excitation.

Vroum, Vroum, Vroum

Comment pourrais-je oublier cette sensation ?

En 5e, on nous demandait toujours ce qu'on voulait faire plus tard. Mes camarades rêvaient de devenir médecins, avocats, ou chanteurs. Moi, je voulais être pilote de course. Plus précisément, pilote de F1. Mes camarades se moquaient de moi et mes professeurs me conseillaient de choisir, je cite, "un vrai métier ". Ça me révoltait. Dans ce sport, il y avait peu de femmes, et je me battais chaque jour contre les stéréotypes.

Believe croire en nos rêves, merci Justin Bieber on t'adore !

Cette meuf a totalement raison. J'ai suivi ce que je ressentais au plus profond de moi, ce que je désirais le plus : marcher dans les traces de mon idole. Et non, je ne parle pas de Natalie Portman, de Beyoncé ou encore de Simone Veil, mais bien de Lella Lombardi.

Repose en paix, ma Queen.

Seuls les incultes diraient :

"C'est qui ça... Lella Machin ?"

Pour vous cultiver un peu, d'après ChatGPT :

Lella Lombardi était une pilote automobile italienne, célèbre pour être la seule femme à avoir marqué des points en Formule 1. Née en 1941, elle a commencé sa carrière dans les années 1960, gravissant les échelons des courses de voitures de tourisme et de Formule 3. En 1975, elle participe au Grand Prix d'Espagne, où elle termine à la 6e place, marquant un demi-point. Lombardi a également couru en Formule 5000 et en sports-prototypes, avant de se retirer des compétitions dans les années 1980. Elle est considérée comme une pionnière pour les femmes dans le sport automobile.

Starting SignalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant