Izu et Kats - Alter Ego Tome 0

4. Vilains.

[ Quelques jours plus tard ]

PDV Izu :

- Aller Izu, je vais t'en racheter si ça te met dans un état pareil, me dit Kats en voyant que je tire toujours la tronche.

Je rentre avec lui dans la salle commune, déjà midi passé. On est allé s'entraîner tous les deux dans la matinée au gymnase, comme on en avait l'habitude il y a quelque temps. La plupart de nos camarades sont déjà entrain de manger, alors je cherche du regard notre groupe.

- Hé mais-?! Je m'exclame en beuguant sur le double de Kats. L'enfoiré !

- Quoi ? Il me questionne.

Mais je ne réponds pas, j'accélère le pas et fou une claque à l'arrière du crâne de Katsuki qui était tranquillement entrain de manger.

- Oh ! C'est à moi ça ! Je lui reproche.

Je tends la main et lui arrache mes écouteurs de ses oreilles.

- Raaa ! Ça va, tu peux prêter deux minutes merde ! Il râle.

- Tu rigoles ? Ça fait trois jours que j'les cherche ! T'as qu'à t'en acheter !

- Et avec quel argent crétin ?!

Je sens la main de Kats se poser sur mon épaule pour me signifier que ce n'est pas grave et de le laisser tranquille. Je soupire en même temps que Katsuki, résigné.

Il a raison, il n'a pas envie d'être dans notre monde, alors si mes écouteurs peuvent au moins le faire se tenir tranquille, je devrais lui laisser.

Mais ça me fait chier ! Il aurait pu demander quand même !

Je finis par m'installer à table, avec Kats à ma droite et son double en face de lui.

- C'est bon, j'te les laisse, j'ai pitié de toi, je marmonne en lui tendant mes écouteurs.

Il me les brise, c'est pas possible.

- J'ai même pas envie d'me défendre, répond Katsuki, parce que sinon tu me les laisseras pas.

Je lève les yeux au ciel, très tenté de lui reprendre finalement.

- Par contre, t'as intérêt à me les rendre avant de rentrer chez vous ! Je l'avertis.

Sinon, je viendrai le poursuivre jusqu'à son monde.

- Encore faut-il qu'on puisse rentrer, marmonne-t-il.

Un silence de plomb tombe autour de la table. Je suis le seul qui ose souffler, blasé qu'il casse l'ambiance comme ça.

Ce qui me soûle le plus, c'est qu'on dirait vraiment moi, mais il y a quelques années, quand j'avais des soucis qui me rendaient vraiment exécrable. J'en ai bien conscience que je n'étais pas facile à vivre. Et ça me fait vraiment chier de le voir à ce stade-là.

Soudain, une pensée me traverse l'esprit.

Lui aussi, aurait des problèmes avec sa famille ?

Après tout, ça serait possible...

- Vous allez trouver une solution, j'en suis sûre ! S'exclame mon copain, toujours enthousiaste.

- Oui, bien sûr, ça devrait plus tarder, confirme mon double.

Je lève un sourcil, peu convaincu par ce dernier, puisqu'il affiche un sourire triste.

Oula... Si même l'enthousiaste de leur bande n'y croit plus, ça va vite dégénérer cette histoire... Faut vraiment qu'on trouve comment les ramener chez eux...