𝐗𝐗𝐈𝐗 | 𝐌𝐀𝐃𝐈𝐒𝐎𝐍

302 19 14
                                    




ℳ𝒶𝒹𝒾𝓈ℴ𝓃

" Des combats intimes peuvent être des maux superficiels aux autres. "



Bip...

Bip...

Bip...

Il va s'en sortir, n'est-ce pas ?

Nous faisons de notre mieux.

Pourquoi est-ce que je sens que l'irréparable va se produire.

Bip...

Bip...

Veuillez patienter...

Bip.. 

Pourquoi les médecins divulguent un visage teinté d'inquiétude ?

Nous sommes désolés...

Non.

L'opération a échoué, toutes nos condoléances.

Bip..

Bip.

Désolé...


J'ouvre promptement mes yeux écarquillés sur le plafond.

Ma vue s'adapte à la teinture de celui-ci jusqu'à ce que mon esprit revienne sur ses racines.

Encore ce cauchemar damné venu hanter mes nuits vautrées dans un sommeil brisée.

Quand est-ce que je parviendrai à m'échapper de cette bulle étroite qui m'absorbe dans sa tempête obscure quotidiennement ?

Appuyée sur les coudes, j'extrait une cigarette de mon paquet reposé sur le table de nuit avant de l'inhaler par mes mains imbibées de sueur froide.

Pendant ma période de deuil jusqu'à aujourd'hui, je m'erre au bord de mon lit en pleine nuit, harcelée par une rumination intense du pourquoi du comment la vie de mon père a été écrite sous cette angle.

La vieillesse n'avait pas encore son feu vert pour l'attraper délicatement, le karma n'avait pas le droit de lui reprocher quoique ce soit par une punition marquant l'injustice.

Une perte de contrôle au volant par un mal pointilleux du cœur lui avait été fatale à la place.

Mon père ignorait que cette mort fatidique allait laisser des séquelles derrière lui, même s'il ne peut pas s'en vouloir d'être parti plus tôt que prévu bien qu'il l'augurait secrètement.

Je ferme les yeux en savourant l'air frais du seizième qui pénètre ma chambre.

Il est actuellement plus de deux heures du matin, les rues semblent être bercées par le silence parisien tandis que le mutisme qui réside dans mon cœur résonne plus fort que les dernières paroles lointaines des passants en bas du bâtiment.

Celà fait deux jours d'affilée que je ne suis pas pointé en cours. Ma mère semble ne pas s'en préoccuper à cause de notre jeu à vouloir jouer les inconnus.

Je n'ai plus vu Xavier depuis ce jour, et je prie de ne plus avoir l'occasion de subir à nouveau ses gestes importun qui me font détester mon corps de jour en jour au point de ne plus vouloir me refléter devant un miroir, en plus de ma maigreur intensifiée par la perte de poids.

REFLECTIONSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant