𝐗𝐕𝐈𝐈 | 𝐌𝐀𝐃𝐈𝐒𝐎𝐍

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ℳ𝒶𝒹𝒾𝓈ℴ𝓃

« Les relations peuvent devenir insipides quand la prédilection envers d'autres personnes se révèle »


Visage crispé, maux au niveau des bras, injures franchissant les lèvres, j'abandonne.

Je ne parviens pas à boucler la fermeture de mon corset noir qui se situe derrière mon dos. J'ai beau me tordre dans tous les sens autour de mon maigre corps, mais l'irritation en compagnie de gémissements se parsème sur mes lèvres maquillées d'un gloss.

Le groupe souhaitait sortir sur Paris pour dîner. C'est l'homme que je méprise qui a pris l'initiative de nous proposer un restaurant dans lequel son meilleur ami travaille.

J'espère que ça sera mangeable...Jeyden n'est pas toujours une source fiable pour moi.

L'animal noir allongé sur rebord de la fenêtre me contemple de ses iris verts qui caressent mes gestes à la vue, se demandant probablement ce que cette fille désenchantée tente d'accomplir. Ce chat, est limite devenu mon animal de compagnie. J'apprécie sa présence ombreuse au coin de ma chambre chaque douce nuit qui se succèdent.

Pour contraster le silence de ma chambre, des timbres de voix se font entendre à travers ma porte. Xavier et Oscar sont venus prendre le repas ici le soir-même où je le prends avec mes camarades. Je m'estime chanceuse à vrai dire.

Ma mère ne m'oblige plus à passer du temps avec eux. Je suis certaine que ce n'est pas du fait qu'elle souhaite me laisser prendre du temps pour m'habituer, mais plutôt du fait qu'elle n'a plus espoir en moi et qu'elle s'est définitivement concentrée sur sa nouvelle famille.

Les relations peuvent devenir insipides quand la prédilection envers d'autres personnes se révèle. En trot, je préfère rester avec mon petit groupe sain que de passer du temps avec une famille recomposée dans laquelle je suis l'intrus principal débordant d'un amour non réciproque.

Et oui, j'ai fini par développer une préférence envers la présence d'individus ultérieurs que j'ai rencontrés en cours de route assez récemment, que des personnes qui sont censés être ma communauté familiale .

Tout gâché par la tromperie, ainsi que d'un décès paternel sur le dos.

Ma seule famille restera celle qui s'est effacé et dissout petit à petit. Mon père, ma mère, Gavin et enfin moi. La famille est un trésor irréversible.

En parlant de mon frère, on s'est appelé cet après-midi. Il est en pleine période d'examens et m'a confié qu'il a besoin d'un soutien fraternel de ma part. Contrairement à lui, je m'oblige à parler avec à la femme qui me sert de représentative maternelle car je suis encore sous son toit mais pour Gavin, il ne l'adresse plus la parole. Même pas un appel depuis son départ hormis quelques messages de prévention depuis Londres.

Le lien est brisé entre les membres charnels.

Sur ces pensées qui me font plus que mal à la tête, je sors de ma chambre avec mon sac à main Versace que mon père m'a offert, en tenant risiblement l'arrière de mon vêtement noir.

Je longe le couloir de mes talons Diesel recouverts par mon Baggy True Religion, jusqu'à me rapprocher de ma belle famille qui coupe soudainement leur discussion à mon débarquement.

— Maddy ! s'écrie Oscar par un ton exaltant en balayant ses bras en forme d'essuie-glaces.

Les rayons du lustre central illuminent le salon, contrastant avec la nuit parisienne qui m'invite à sortir ce soir. La cheminée scintille discrètement à côté du fils de Xavier qui joue aux voitures.

REFLECTIONSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant