𝐗𝐗𝐗 | 𝐌𝐀𝐃𝐈𝐒𝐎𝐍 (𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞 𝟐)

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ℳ𝒶𝒹𝒾𝓈ℴ𝓃


— T'es prête ? Ça fait une éternité que je suis enfermée dans la salle de bain putain, se plaint Jeyden derrière la porte.

La voix de ce dernier résonne à travers l'encadrement de la porte de la salle bain qui sépare notre chambre de la pièce.

Je lui ai congédié de s'isoler à l'intérieur le temps que je me prépare, sans avoir à le reprendre d'arrêter de tenter de m'irriter par ses bruits de pas, ou ses regards indiscrets.

Mes yeux se rivent sur le miroir en face de moi, jaugeant les derniers ajustements nécessaires à effectuer sur ma tenue.

Je porte une longue robe noir dotée d'un col en V, d'où les deux extrémités viennent se joindre dans mon dos nu.

Je n'arrive plus à savoir si je me plais dans une telle robe d'occasion qui irradie mon corps prostré à cause du manque d'alimentation. Alors, j'ai décidé de me couvrir par une grosse fourrure de la même teinte que ma robe afin d'occulter mon corps des jugements ou des caméras.

Les médias manifesteront leur présence d'une quantité indénombrable, ainsi que des personnes d'une haute importance qui viendront nouer une controverse avec moi à cause de l'héritage familial qu'à délaissé mon père dans son monde.

Mentalement, l'idée de se joindre à cet endroit festif est synonyme d'angoisse, mais une fine proportion de moi est rassurée du fait que je sois accompagnée par quelqu'un.

— Oui, tu peux sortir, annoncé-je en tentant de boucler mon collier en forme d'étoile.

Par l'ouïe, je perçois le grincement de la porte qui s'entrouvre, puis aperçois Jeyden en costume noir en train de m'épier du regard à travers la glace.

Arrête de me regarder comme ça, merde.

Soudain, mon collier se vautre au sol par inadvertance. Je me penche pour le récupérer, échappant les iris qui me scrutent avec intensité, et reviens sur ma concentration sur mon bijou.

— Laisse-moi t'aider, propose ce dernier en s'approchant de moi.

Jeyden se rapproche doucement de ma fine corpulence, patientant une quelconque réponse de ma part. Alors, sans pouvoir me désister, je me retourne en balayant mes cheveux sur un côté de mon épaule.

Des frissons parcourent mon épiderme quand ses doigts effleurent mon cou. Mes jambes menacent de s'écrouler, sachant que mon équilibre est déjà assez instable à cause de mes talons.

Je ne suis pas devenue aussi sensible, si ?

— C'est fait, achève celui-ci en reculant de deux pas.

Je lui fais volte face en le remerciant par un léger sourire.

J'ai cette impression que notre relation commence à s'opposer à la haine, comme si on était en train de ficeler quelque chose de plus sain entre nous, en union.

C'est bon signe ?

— On dirait que tu tiens à ce bijou, tu le portes tout le temps.

Nos yeux entrent en interaction simultanément. Ses yeux qui scintillent depuis la lumière tamisée de la pièce, dévoilent ses doux traits de visage émaillés par ses fines taches de rousseurs.

Je n'ai jamais osé l'avouer, mais je ne peux pas nier sa beauté unique.

— C'est mon père qui me l'a offert, répliqué-je en jouant avec l'étoile autour de mon cou.

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