La Reine des Pestes [Amour Sucré - Ambre x Armin]

30 - Ambre

Armin se réveilla aux côtés de la plus belle femme de l'univers. Les premiers rayons du soleil de la journée illuminaient la chevelure dorée d'Ambre, la berçant d'une douce chaleur. La lumière dessinait des subtils motifs sur son visage endormi, lui donnant un aspect angélique. Les cheveux ébouriffés, le corps recroquevillé près d'Armin, elle ronflait bruyamment en l'enlaçant. Face à cette vue des plus sublimes, le jeune étudiant pensa qu'il pourrait s'y habituer tous les matins. Il aimait voir ce nez constellé de tâches de rousseur, ces mains délicates qui semblaient être sculptées par les dieux eux-mêmes, et la naissance de sa poitrine qu'il avait embrassée toute la nuit. S'il avait pu, Armin aurait fait durer cette nuit une éternité ; dans les bras d'Ambre, plus rien n'importait. Cela avait toujours été le cas. Depuis la première fois qu'il l'avait embrassée.

Ambre ouvrit les yeux à son tour. Lorsque son regard se posa sur Armin, les souvenirs de la nuit dernière lui revinrent comme un éclair. Elle se souvint des mains du jeune homme partout sur son corps, de sa langue qui lui avait fait perdre pied, de son nom qui n'avait jamais quitté ses lèvres.

"Bien dormi ?" demanda Armin, caressant les boucles d'une Ambre qui émergeait à peine.

Elle leva le visage vers le jeune homme dans un sourire plein de tendresse.

"Salut beau gosse, murmura-t-elle.

- Je suis passé de "crétin" à "beau gosse"? Quel honneur, votre altesse."

Ambre acquiesça. Elle se sentait légère, plus légère qu'elle ne l'avait jamais été ; et la présence du beau brun à ses côtés en était probablement la raison. Fixant un temps le plafond, son sourire s'intensifia à mesure que le rouge lui montait aux joues, réalisant peu à peu la situation.

"C'était... trop bien, s'exclama-t-elle, ne trouvant les mots pour décrire précisément ce qu'elle avait ressenti.

- Tu me couvres de compliments, me dis que tu m'aimes... Est-ce que je vais bientôt mourir ?"

Ambre extirpa son coussin du dessous de sa tête pour le lancer violemment sur le visage du jeune geek.

"Tu vois pourquoi je ne suis jamais agréable avec toi ?"

Le rire d'Armin s'étouffa dans le coussin de la jolie blonde qui lui avait tourné le dos, résignée. Il se libéra et l'enlaça tendrement, collant son visage à son dos. 

"Désolé, lui susurra-t-il en embrassant ses omoplates, j'essayais de détendre l'atmosphère. Pour moi aussi, c'était génial."

Doucement, Armin répandait ses baisers le long de la colonne vertébrale de la jeune femme, puis dans le bas de son dos. Ambre fit prise d'un frisson électrique qui parcourut tout son corps, sentant l'envie lui remonter. Elle bondit de son lit, le visage écarlate.

"On va pas passer toute la nuit et toute la matinée à...! commença-t-elle, trop embarrassée pour terminer sa phrase.

- Pourquoi pas ? Hier, tu semblais de l'avis contraire ! Tu me répétais de ne pas arrêter, d'y aller plus... commença-t-il d'un sourire qui s'étendait jusqu'à ses oreilles.

- La ferme, glapit-elle mortifiée, la ferme, crétin ! Je veux que tu te taises à jamais ! Tu es insupportable !"

Cachant son visage entre ses mains, la jeune femme se réfugia dans la salle de bain. Elle avait besoin d'une douche glaciale pour se remettre les idées en place.

Lorsqu'Ambre termina sa douche, qui parut durer une éternité puisque le jeune geek s'était rendormi, elle sourit légèrement en le remarquant. Se faufilant dans la cuisine, elle commença sa routine du dimanche matin, qui commençait à chaque fois par un brunch qu'elle se faisait une joie de préparer. Chaque semaine, elle en prenait une photo et la postait sur ses réseaux sociaux. Elle voyait alors ses plateaux évoluer en fonction de la saison et de ses envies, se sentant comme une artiste. Cependant, étant loin d'être une cheffe, un vacarme envahissait toujours la pièce lorsqu'elle s'aventurait sur le chemin tortueux de la cuisine. Les casseroles volaient et l'eau coulait à flots, comme s'il était impossible pour la jeune femme d'effectuer quoi que ce soit en douceur. La tornade ne manqua pas de réveiller Armin, qui lui grogna quelque chose qu'elle ne comprit pas en se dirigeant vers la salle de bain. La jeune femme profita de l'occasion pour allumer la musique sur son téléphone, comme elle en avait l'habitude. Elle se déhanchait au rythme de la musique, récitant les paroles qu'elle connaissait si bien.